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POURQUOI le festival d'Avignon est menaçé? Ce que ne dit pas Le Devoir...

Nicolas, Dimanche, Juillet 6, 2003 - 09:17
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Nicolas

Sous la plume de son petit-bourgeois de service à Paris, M. Christian Rioux, Le Devoir publie un article, en une de son édition du week-end, sur la grève qui menace le festival d'Avignon ("Avignon pris en otage"). Le ci-devant "correspondant du Devoir" réussit le tour de force d'écrire un papier de 17 paragraphes sans même expliquer pourquoi les intermittents du spectacles ont déposé un préavis de grève! Une recherche minimale sur Internet aurait pourtant permis à l'auteur de comprendre rapidement les raisons de leur colère et d'en informer ses lecteurs.

Les enjeux d'une grève

Premièrement, ce n'est pas que le festival d'Avignon qui est menaçé par l'actuel mouvement des intermittents du spectacle français mais bien une plétore de rendez-vous culturels. D'après une liste dressée par la Confédération Nationale du Travail (CNT, anarcho-syndicaliste), c'est l'ensemble des manifestations culturelles françaises qui sont menaçées, une bonne douzaine étant déjà annulées (voir www.cnt-f.org).

La raison de ce branle-bas de combat est une réforme du statut des intermittents du spectacle en regard des protections sociales en vigueur. En effet, un accord a été signé le 26 juin entre 3 syndicats minoritaires dans le secteur et le gouvernement [Medef]. Cet accord a pour effet d'exclure entre 30 et 50% des travailleurs du spectacle des prestations d'assurance chômage en allongeant la période de cotisation.

Devant cette menace, le principal syndicat du secteur, la fédération CGT du spectacle, a lancé un préavis de grève nationale le 8 juillet. Le mot d'ordre est suivi par à peu près tout le monde, en dehors des syndicats signataires. Comme la lutte risque d'être dure, on voit mal pourquoi les syndiqué-e-s se priveraient du rapport de force que leur offre l'ouverture d'un des plus prestigieux festival français... D'ailleurs, ont-ils seulement le choix?

Pour s'informer

Les syndicats combatifs du secteur sont tous sur le web. La CGT est au www.fnsac-cgt.com et on peut retrouver la CNT au www.cnt-f.org/comm.rp. Le quotidien communiste l'Humanité offre une couverture décente du mouvement à www.humanite.fr mais on peut aussi aller voir du côté des médias encore plus alternatifs comme Samizdat (hns.samizdat.net).

Syndicat de la communication, de la culture et du spectacle de la CNT (anarcho-syndicaliste).
www.cnt-f.org/comm.rp
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12561.jpg0 octets

Sujet: 
 Ouain..malheureusement...
Auteur-e: 
 Anonyme
Date: 
 Mar, 2003-07-08 00:17

Ouain..malheureusement beaucoup d'article de journaux ou de tv ne vise que le sensationalisme et non le fond...c'est malheureusment de plus en plus de même, de moins en moins de journalisme d'enquête, alors on saute sur se qui bouge et décrit se qui bouge plutot que pkoi ca bouge...c'est comme notre société, pourquoi prévenir quand on peut guérir...

:(

C'est le monde à l'envers

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Sujet: 
 Lutte des classes en Avignon
Auteur-e: 
 Anonyme
Date: 
 Mar, 2003-07-15 07:24

Je reviens du festival d'avignon ou l'ambiance est plutot tendue. Le festival "in" a été donc annulé mais il reste le festival"off" qui est consitué de 600 troupes indépendantes qui se partagent les théatres de la ville. Le Festival a été crée en 1947 par Jean Villar été il n'avait jamais été annulé meme en 1968.
Cette annulation démontre d'une lutte dure et d'une gravité. En effet le theatre, l'art en général est menacé par le capitalisme. La France avait réussi a maintenir des créations et des évenements comme le festival d'Avignon qui est unique en Europe.
Malheureusement meme les intermittent ne l'ont pas compris ou plutot ne voient que leur intéret à court terme(l'argument avancé est pécunier). En effet seulement 87 troupes sur 600 font grèves à Avignon, ce qui signifie que le festival a lieu. Cela rejouit les commercants de la ville qui ont édité pour l'occassion des autocollants "vive le off les commercant avignonais vous soutiennent". Que soutiennent-ils? Leur bénéfices ou bien la grève?? Parallèment les grévistes ont édités des autocollants" publics/intermittents solidaires". Deux camps s'affrontent alors dans la villes, chacun porte l'autocollants de ses convictions.
Ce mouvement révele une radicalité insoupsonnée des intermittents qui est un milieu trés peu syndiqué.
Vive la lutte des intermittents contre le patronat!!!

Emmanuelle Auclert

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Sujet: 
 solidarité avec le monde des arts!
Auteur-e: 
 sonia
Date: 
 Dim, 2003-08-03 00:01

pour que le monde ne devienne pas un désert culturel, le monde des arts s'est rebiffé avec force en France... Contrairement à ce que remarque Emmanuelle, leur revendication n'est pas seulement pécunière et à court terme. S'ils demandent à ce que soit redéfinie l'image de l'artiste saltimbanque qui mange de la vache enragée et s'ils réclament légitimement de pouvoir travailler décemment, les intermittents en colère réagissent aussi et surtout contre un gouvernement qui ne s'est pas contenté de viser la culture dans ses ambitions réformatrices et soi-disant «progressistes» (sic).
Après les tristes épisodes des retraites et de la décentralisation dans l'éducation, ce sont les intermittents du spectacle qui se sont retrouvés dans la ligne de mire des réformateurs «éclairés», qui, sous prétexte d'être les seuls courageux à poser «les gestes qu'il faut», laminent purement et simplement l'avenir de la culture en France.
Certes, si des festivals ont été annulés avec fracas (dont le «In» d'Avignon), nombreux sont les intemittents non-grévistes mais solidaires qui ont profité de toutes les occasions dans les petits festivals de province (dont l'annulation aurait menacé l'avenir et n'aurait eu qu'un vague écho médiatique) pour faire connaitre et comprendre au public la précarité de leur statut, qui plus est menacé.
Bel exemple de mouvement qui se tisse sur un esprit de solidarité (intermittents concernés et public solidaire conscientisé) et lutte à suivre et appuyer à la rentrée!!!!
Pour que la Culture soit encore du domaine du possible, solidarité avec les intermittents du spectacle!
Sonia

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Dossier G20
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Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
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