Les grévistes de Labatt ont fait paraître le communiqué suivant à la fin d'une manifestation vendredi midi pour dénoncer la lenteur des négociations.

MONTREAL, le 4 juillet - Le syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Brasserie Labatt veut négocier. A la suite du rejet massif des dernières offres patronales le 25 juin dernier, même si la direction de la compagnie a dit publiquement souhaiter négocier, elle se fait tirer l'oreille. "Nous voulons négocier avec une direction qui s'assoit à la table de négociation et qui discute de bonne foi", explique Robert Daneau, président du syndicat CSN de la Brasserie Labatt. "Il est quand même curieux de constater que les dirigeants de la compagnie semblent continuer à ignorer le message syndical de la semaine dernière. Lorsque 700 des 950 membres participent à une assemblée générale et rejettent les offres patronales dans une proportion de 97 %, le message ne peut pas être plus clair", continue le président du syndicat.

Ces derniers jours, le syndicat a rencontré un inspecteur du ministère du Travail qui enquêtera dans le but de faire respecter les dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail. Cet inspecteur fait actuellement son enquête et devrait déposer son rapport au cours des prochains jours.

La précarité des emplois et le fonds de pension

Le syndicat veut davantage de postes réguliers pour les travailleurs temporaires qui, actuellement, peuvent attendre parfois plus de 10 ans avant d'obtenir un poste régulier. Ces travailleurs n'ont pas accès aux avantages sociaux et ont des salaires moindres.

Beaucoup de travailleurs ont entre 45 et 50 ans. Pas moins de 380 d'entre eux prendront leur retraite d'ici quatre ans. La bonification du fonds de pension est donc aussi un enjeu majeur du conflit chez Labatt.

Les 950 travailleuses et travailleurs de Labatt sont en grève depuis le 16 juin.