« La parole est l'outil de la liberté ! » Pierre Bourgault
Joliette, le 18 juin 2003 - Le lundi 16 juin 2003, un homme de conviction, de vérité, de franc-parler, bref, un homme libre nous a quitté.
Pierre Bourgault (1943-2003), porteur de rêve et de mémoire collective, que les gens ont connu par sa présence à la présidence du RIN (Rassemblement pour l'indépendance nationale) de 1964 à 1968, était un tribun exceptionnel. Orateur hors pair, il étudia le théâtre au collège et, de retour (...)

« La parole est l'outil de la liberté ! » Pierre Bourgault

Joliette, le 18 juin 2003 - Le lundi 16 juin 2003, un homme de conviction, de vérité, de franc-parler, bref, un homme libre nous a quitté.

Pierre Bourgault (1943-2003), porteur de rêve et de mémoire collective, que les gens ont connu par sa présence à la présidence du RIN (Rassemblement pour l'indépendance nationale) de 1964 à 1968, était un tribun exceptionnel. Orateur hors pair, il étudia le théâtre au collège et, de retour d'Europe en 1959, commença à ébranler les consciences tranquilles, voire mêmes soumises, de l'époque, en parlant de l'indépendance nationale. Dans ces années, cette idée trouvait adversaires partout sur le globe, et au Québec principalement. Il était, avec les militantEs rinistes, les seuls à promouvoir vertement cette conception politique. Toutefois, Bourgault dû dissoudre le RIN en faveur du Parti québécois en 1968. Par la suite, son apport politique fut plus discret. Tout de même, l'idée, propulsée par le RIN, devint un des enjeux importants de l'histoire du Québec.

Par contre, ce que nous pouvons donner, et ce, sans difficulté à Bourgault, c'est d'avoir modifié l'esprit militant au Québec. Le militantisme riniste était si important qu'il a transformé les mœurs des partis à l'époque. De son côté, l'UFP entretient cet esprit militant en étant « un parti des urnes et de la rue ». « Nous serons présents sur le terrain tout le mandat durant, c'est ça faire de la politique autrement ! » disait Mathieu Lessard, candidat UFP dans Joliette lors des élections du 14 avril 2003. D'ailleurs, cette culture militante est très forte dans les troupes de l'UFP. De plus, la ferveur avec laquelle Bourgault défendait la langue française se doit d'être reconnue. Sa verbe était percutante et posée à la fois. Personne ne pouvait rivaliser avec lui.

Bref, l'UFP-Lanaudière tient à remercier cet homme de passion et de conviction qui n'avait guère peur des critiques. L'UFP vit de cette vision de croyance d'un monde meilleur, en étant un ardent défenseur de la langue française, de la liberté, de la justice sociale et du devenir collectif du Québec, vers l'obtention de son statut de pays.