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Bas-Saint-Laurent: Une campagne de prévention sur les drogues du violNicole Nepton, Mardi, Juin 17, 2003 - 23:51 (Analyses) La Régie régionale de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent, la Sûreté du Québec et le CALACS de Rimouski ont lancé une campagne de prévention sur les substances associées aux "drogues du viol". En plus de rappeler le caractère criminel de l’agression sexuelle et l’importance de recourir aux services policiers et aux ressources d’aide, cette action concertée vise à sensibiliser la population sur ce phénomène fort inquiétant. Le 16 juin 2003, la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent, la Sûreté du Québec et le CALACS (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) de Rimouski lançaient une campagne de prévention sur les substances associées aux "drogues du viol". Lancée dans un premier temps en décembre 2003 dans l’est du Bas-Saint-Laurent, cette campagne s’étend maintenant à l’ensemble de la région. En plus de rappeler le caractère criminel de l’agression sexuelle et l’importance de recourir aux services policiers et aux ressources d’aide, cette action concertée vise à sensibiliser la population sur ce phénomène fort inquiétant. La collaboration des tenanciers de bars est essentielle à sa réussite. Ceux-ci ont accepté d’utiliser dans leur établissement les affiches et les tentes de table arborant le visuel de la campagne. Un agent de la Sûreté du Québec a visité les bars du territoire et a présenté ces outils de communication conçus par Fernande Forest de la firme GRAFF-X Communication. En s’associant à cette démarche, les propriétaires de bars démontrent l’efficacité d’une action de partenariat visant à sensibiliser leur clientèle à l’existence de ce phénomène. La violence sexuelle est encore trop présente dans notre société et peut se manifester sans égard au sexe ou à l’âge des personnes. Toutefois, les enfants et les femmes en sont majoritairement les victimes. Au Bas-Saint-Laurent, on estime que 2.600 femmes de 16 ans et plus sont victimes d’agression sexuelle chaque année. Elles sont agressées par quelqu’un qu’elles connaissent dans quelque 85% des cas. Très peu de victimes dénoncent l’agression qu’elles ont vécue (10%). Les mythes et les préjugés face aux agressions sexuelles encore malheureusement véhiculés dans notre société contribuent souvent à maintenir le silence chez les victimes. Commise sous l’effet d’une substance associée aux "drogues du viol", l’agression sexuelle devient un acte criminel encore plus difficile à dénoncer. D’une part, parce qu’elle provoque chez la victime, entre autres, une amnésie, une perte de mémoire reliée aux événements et, d’autre part, parce que cette substance s’élimine rapidement de l’organisme rendant sa détection difficile. À tout cela peuvent s’ajouter la confusion et les doutes sur ce qui s’est réellement passé. Il n’est pas étonnant qu’une personne hésite à rapporter ce genre de situation aux services policiers et à contacter des ressources d’aide. C’est pourquoi il importe que toutes et tous soient vigilants face à ce phénomène. Suzie Brisson, agente d’information, Régie régionale de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent : (418) 727-4504 Diane Collin, agente de planification et de programmation sociosanitaire, Régie régionale de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent : (418) 724-5231, poste 6096 Linda Bérubé, intervenante, CALACS de Rimouski : (418) 725-4220 Alain Bernier, responsable d’équipe au bureau régional d’enquêtes, District Bas-Saint-Laurent/Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine, Sûreté du Québec : (418) 721-7256 Description sommaire des produits associés aux "drogues du viol" Rohypnol (Flunétrazépam): GHB (acide gamma-hydroxybutyrique): Rappelons toutefois que le Rohypnol et le GHB ne sont pas essentiellement différents des autres drogues appartenant à la même classe de produits. Toutes ces substances comportent certaines caractéristiques communes, à savoir qu’elles peuvent se dissoudre dans les liquides et qu’elles sont généralement inodores, incolores et insipides. Elles peuvent donc être mêlées à des boissons alcoolisées ou non, à l’insu des victimes qui n’ont aucune idée de ce qu’elles ingurgitent. Elles ressentent alors de la somnolence, des pertes de mémoire, des états de désorientation et de confusion, d’absence d’inhibition ainsi que de l’amnésie. Un agresseur acquiert, grâce à l’usage de ces drogues, un pouvoir de "soumission chimique" sur sa victime, ce qui rend possible l’acte criminel qu’est une agression sexuelle. Pour en savoir plus, consultez :
Les CALACS du Québec
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