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Le cas du professeur de Science politique de l'Université Laval André DrainvilleAnonyme, Mardi, Juin 10, 2003 - 15:23
Dany Harvey
Rencontre concernant André Drainville. Le présent écrit concernent la situation du professeur André Drainville du département de Science Politique de l’Université Laval. M. Drainville a rencontré hier (lundi) la Vice Rectrice Lise Darveau Fournier ancienne doyenne de la faculté de Sciences Sociale. La plainte a été reçu par la vice rectrice. Quatre possibilités restent pour M. Drainville. 1 : La plainte est acceptée mais pas prise en considération. ( peu possible) 2 : Une probation de 2 ans ( Bref les conditions d’un prisonnier « politique ») 3 : Une suspension de 6 mois sans salaire. 4 : Un congédiement Comme simple information l’ancien directeur du Département de science politique Louis Imbeault a écrit une lettre aux différents directeurs des universités canadiennes pour exclure M. Drainville d’une possibilité d’embauche dans une autre université. Une rencontre se tiendra ce mercredi le 11 juin 2003 à 19h30 au Café Chez Pol local 0110 du Pavillon Charles De Koninck. La rencontre aura pour but de discuter de la situation et de la création d’un éventuel plan d’action. Dany R.Harvey et Patrick R. Trépanier Si vous avez des questions : Il suffit de plusieurs appel pour être gossant! Claude Beauchamps. Pavillon Charles-De Koninck, local 3468 Téléphone ..... (418)656-2131 poste 2744 Louis Imbeau Pavillon Charles-De Koninck, local 2466A Lise Darveau Fournier Vice-rectrice Café chez pol 656-2131 ext.8356 ------------------------------------------------------------ Communiqué de l’Association des Étudiantes et étudiants en Sciences Sociales Face à la menace de l’éventuel congédiement du professeur André C. Drainville souhaité par le doyen de la faculté, Claude Bauchamp, ainsi que 19 professeurs du département de Science Politique, l’Association des Étudiants et étudiantes en Sciences Sociales (AESS) a pris la décision d’agir afin d’exprimer formellement son désaccord avec la position de la faculté pour les motifs suivants : -Premièrement, la dite décision témoigne d’une volonté de la faculté de brimer la liberté d’__expression du professeur André C. Drainville. Dans les faits, les propos qu’il tient dans son roman n’affectent d’aucune manière la qualité de son enseignement, alors l’excuse donnée pour la menace de renvoie devient inconséquente et dérisoire. -Deuxièmement, il est clair que la réelle raison qui motive la faculté des Sciences Sociales à demander le congédiement de M. André C. Drainville est liée à un conflit de personnalité ainsi qu’à une divergence d’opinion et d’idées. Depuis son entrée au département de Science Politique, le dit professeur est abondamment critiqué sur sa méthode d’enseignement différente, mais toute aussi pertinente, créant ainsi un malaise au sein du département. Nous décelons dans cette affaire une volonté continue, de la part de l’administration universitaire, d’homogénéiser l’enseignement. -Troisièmement, il est important de spécifier qu’un éventuel congédiement d’André C. Drainville symbolise le dépérissement du département de Science Politique, étant donné qu’il est l’un des derniers professeurs à promouvoir le développement de la pensée critique en dehors du cadre habituel défini au département. -Dernièrement, nous déplorons le manque de transparence du département de Science Politique qui profite de la période estivale pour réclamer le congédiement d’un professeur fortement appuyé par la communauté étudiante. Ainsi, l’administration du département se défile une fois de plus d’avoir à confronter l’opinion des étudiantes et étudiants. En ce sens, l’Association des étudiantes et étudiants en Sciences Sociales désire vous faire savoir que, si le congédiement du professeur André C. Drainville devient effectif, elle mettra en œuvre tous les moyens qu’elle a à sa disposition afin que la décision et le désaccord d’une grande partie de la communauté étudiante de l’Université Laval vis-à-vis elle soient connus publiquement. Nous nous efforcerons, par toutes les actions possibles, de sortir au grand jour les problèmes qu’ont le département de Science Politique, la faculté des Sciences Sociales ainsi que l’Université Laval à accepter la critique, à fonctionner démocratiquement et à prendre en compte l’avis de son acteur le plus important, les étudiants et étudiantes. Par les membres de l’exécutif de l’AESS Julie Lachance, Ismaël Raymond et Rémy Robitaille 656-2131 poste 6196 La pointe de l'iceberg L'évaluation du programme de science politique, réalisé récemment au sein du Département, a soulevé quelques problèmes au niveau des possibilités de plus en plus restreintes de services et de choix de cours offerts aux étudiants. Cela peut s'expliquer selon quelques critères bien précis comme la diminution des ressources financières allouées mais aussi par des problèmes de tension au Département. Le dialogue de sourd entre chacun des acteurs au sein du Département reflète ce climat qui laisse souvent le compromis de côté au profit d'intérêts personnels et de conflits de personnalités. Une telle atmosphère ne peut être que néfaste pour les étudiantes et étudiants qui ne sont que de passage (la durée du Bac étant de 3 ans). Ceux-ci se retrouvent donc impliqués au coeur d'un conflit duquel les seules issues représentent des pertes en terme de qualité d'enseignement. Les conflits passés, tout comme le cas de M. Drainville, démontrent d'autant plus que la direction du Département n'échappe pas à cette logique conflictuelle. Afin de bien comprendre les répercussions qu'aurait le renvoi de M. Drainville, il est essentiel de prendre en considération que ce dernier est l'un des rares professeurs ayant une approche socio-politique. La grande majorité des professeurs enseignent avec une approche libérale. Par ailleurs, nous pensons qu'il est dans l'intérêt des étudiantes et étudiants d'avoir la possibilité d'explorer différentes écoles de pensée au cours de leur Bacc. Il serait bon de se rappeler avant tout que l'apprentissage de la science politique ne se fonde pas uniquement sur une vision unique du monde mais plutôt de l'amalgame de la diversité qui la compose. L'Université Laval n'a-t-elle pas comme slogan "Aujourd'hui Québec, demain le monde"? Le renvoi de M. Drainville serait la deuxième perte en une même session, le décès de M. Carol Levasseur laissant une place vacante. Compte tenu de la situation actuelle qui prévaut au Département, nous craignons que le départ de M. Drainville ne contribue à aggraver encore plus la tendance déstabilisatrice de la prépondérance des domaines de l'administration publique et des relations internationales au détriment des domaines de la pensée politique et de la sociologie politique. Ce phénomène affecte directement le choix de cours offerts et celui-ci s'atrophie de plus en plus. Mais encore, il ne faut pas oublier que l'annonce du licenciement de M. Drainville origine de la publication du roman Les carnets jaunes de Valérien Francoeur, qui a crevé quelques enflés. Les activités de romancier de M. Drainville, qu'elles alimentent ou non les critiques de ses collègues, ne représentent pas en soi une menace à la qualité d'enseignement de ce dernier. La sortie d'un tel roman, bien que certains disent s'y reconnaître, ne devrait pas servir de plate-forme d'exacerbation des problèmes personnels au Département. Pour espérer un climat plus constructif au sein dudit département, les accusations portées envers M. Drainville devront être justifiées par la direction de la Faculté des sciences sociales . Il serait de mise de se rappeler ce qui importe le plus pour les étudiantes et étudiants. La liberté d'_expression et la diversité au Département de science politique sont en jeux. Il est évident que le départ précipité et forcé de M. Drainville laisserait un vide au sein du Département et, une fois de plus, ce serait les étudiantes et étudiants qui paieraient le prix des éternelles querelles internes. Le dialogue de sourd et l'ambiance corrosive dans les relations au sein du Département ne peuvent qu'avoir des conséquences négatives sur la qualité de l'enseignement et, une fois de plus, un recours à la force ne ferait qu'éloigner la possibilité du compromis favorable aux étudiantes et étudiants. LE COMITÉ EXÉCUTIF DE L'ASSOCIATION DES ÉTUDIANTES ET |
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