Quelques jours après le «lobby des âmes vertueuses» blâmé pour s'être porté à la défense des Centres de la petite enfance, c'est au tour du «plus actif des lobbies du logement social», le FRAPRU, d'être la cible d'une attaque à fond train du chroniqueur économique, Claude Picher. Le FRAPRU répond par ce texte.
Quelques jours après le «lobby des âmes vertueuses» blâmé pour s'être porté à la défense des Centres de la petite enfance, c'est au tour du «plus actif des lobbies du logement social», le FRAPRU, d'être la cible d'une attaque à fond train du chroniqueur économique, Claude Picher.
Mais attention, M. Picher s'appuie, cette fois, sur une source on ne peut plus fiable, Pierre Desrochers de l'Institut économique de Montréal qui, selon le chroniqueur «déboulonne, un à un, les arguments» du FRAPRU. Précisons que c'est le même Pierre Desrochers qui, dans son opuscule Comment résoudre la crise du logement au Québec? publié en 2002, affirmait de manière on ne peut plus erronée que «les HLM et les organismes sans but lucratif ne paient pas de taxes municipales» (p. 28). M. Desrochers écrivait aussi le plus sérieusement du monde que le programme AccèsLogis «implique plus de 1,2 milliards $ de subsides gouvernementaux» (p. 24), alors que le budget de ce programme est de... 50 millions $ par année.
Qu'à cela ne tienne, M. Picher fait exactement ce qu'il reproche à «la plupart des médias» en prenant pour «parole d'évangile» les propos de Pierre Desrochers quand il affirme maintenant qu'il n'y a pas eu de compressions dans le logement social. L'économiste de l'Institut économique de Montréal en arrive à cette conclusion, après avoir comparé les dépenses faites dans le domaine du logement social entre 1996 et 2001 par les gouvernement fédéral et provincial. Or, c'est à la fin de 1993 que le gouvernement fédéral s'est totalement retiré du financement de nouveaux logements sociaux, après y avoir coupé par dessus coupé depuis 1990. Si M. Desrochers avait voulu faire une comparaison sérieuse, c'est de cette année-là et d'aucune autre qu'il aurait dû partir.
Il y a plus encore. En niant les compressions fédérales dans le développement du logement social, ce n'est pas le FRAPRU que M. Desrochers et l'Institut économique du Canada démentent, c'est l'ancien ministre conservateur, Don Mazankowsi qui, dans ses budgets de 1992 et 1993, évaluait à un total de 1,2 milliards $ les économies réalisées sur six ans grâce aux compressions budgétaires annoncées dans le logement social. Ces compressions ont fait en sorte que le nombre de nouveaux logements sociaux que le fédéral finançait au Québec est passé d'une moyenne de 5000 par année à la fin des années quatre-vingt à 0 en 1994. Si M. Picher ne croit pas le FRAPRU sur parole, il peut toujours consulter les rapports annuels de la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
Oui, les gouvernements investissent encore de l'argent dans le logement, en favorisant notamment une formule privilégiée par l'Institut économique de Montréal, celle de l'allocation-logement qui, par définition même, ne crée pas de nouveaux logements et n'est donc d'aucune utilité pour combattre la pénurie de logements locatifs.
Oui, les gouvernements financent encore du logement social. Le fédéral est même timidement revenu dans le domaine, en 2002, avec son programme de logement abordable. On est cependant loin, très loin, du nombre de logements sociaux qui était financé à la fin des années 80, avant que le gouvernement Mulroney ne commence à sabrer dans leur développement. Le nier, c'est nier la réalité.
En passant, je ne me rappelle pas avoir vu M. Picher dans une seule manifestation du FRAPRU. Comment peut-il donc savoir qu'elles attirent rarement «plus de quelques dizaines de personnes» et que ce sont «toujours les mêmes», lui qui affirme du même souffle ne pas se fier aux médias qui «répètent naïvement les chiffres communiqués par les organisateurs quant au nombre de manifestants»?
Si jamais M. Picher veut débattre sérieusement de la crise du logement, de ses causes et de ses conséquences, le FRAPRU est à son entière disposition. En attendant, il peut continuer à «méditer sérieusement» sur sa propre évangile, celle de l'Institut économique de Montréal.
Il faudrait que toutes les "loobies" que dénonce monsieur Picher réagissent chaque fois avec une telle justesse. Ce chien enragé s'en prend à tout et à son contraire. Ce qui est frustrant c'est que lui a droit à sa tribune dans le quotidien francophone le plus lu en Amérique et pas toutes ses victimes qui ne possèdent pas les moyens de proiduire et de diffuser l'information. Merci au CMAQ pour ca.
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Sujet:
L'institut économique de Montréal ?
Auteur-e:
Anonyme
Date:
Ven, 2003-06-06 09:37
Mon Dieux !
Qui est cette gang de MORONS appelés "Institut Économique de Montréal" ?
Ils se surpassent à chaque fois. Ils affirment conneries après conneries (Je n'ai pas l'habitude de m'exprimer ainsi lors de forums publics mais bon là c'est trop !).
En voici quelques exemples (de mémoire):
1- L'étalement urbain ne cause pas de problèmes et l'utilisation plus grande de l'automobile et les dépenses énergétiques plus élevées des banlieusards est un mythe (et qu'il ne fallait pas par conséquent tenter de réduire le développement des banlieues).
2- Que l'économie capitaliste contient en elle même les germes des solutions environnementales (car elle a toujours tendance à vouloir "revaloriser" ces déchets pour en faire de nouvelles matières premières) et que par conséquent il ne fallait pas réglementer en la matière. Note: Cette affirmation pourrait se défendre à mon avis mais uniquement à deux conditions (et il s'agit là d'un "mais" très important et qui dérange énormément) (1) internaliser les coûts sociaux et environnementaux par un transfert fiscal (i.e., prélever les revenus de l'État par des taxes sur la pollution et la santé au lieu d'une taxe sur le revenu) et (2) effectuer un transfert des subventions (réaffecter les subventions des solutions polluantes vers les solutions non polluantes) mais bon il ne parles surtout pas de ces concepts là!
3- Que nous faisons beaucoup moins de pollution maintenant (par habitant peut être ?) que ne le faisaient dans le temps les amérindiens qui avaient recours au feu pour déboiser (afin de libérer des terrains agricoles).
4- Que n'importe quelle petite voiture européenne est plus polluante que les 4x4 américains (peut être vrai uniquement sous l'angle des particules fines (car en Europe on utilise souvent le Diesel), mais l'affirmation est évidement fausse concernant les autres polluants et les gaz à effet de serre).
Le pire c'est que ces affirmations bidons (issues quelques fois de vérités fallacieusement transformées) se retrouvent largement diffusés par les médiats traditionnels. Comme s'ils étaient crédibles.
Il parait aussi que Jean Charet et Mario Dumont citent souvent les études ce cet institut bidon pour justifier leurs politiques (ex: bond d'éducation).
Qui finance l'institut économique ?
Et qui est également ce Pierre Desrochers qui devient en l'espace de quelques semaines tour à tour spécialiste en urbanisme, en financement des écoles, en environnement et maintenant en logement social ?
À l'entendre s'exprimer à la radio (en tout cas aux Affaires et la Vie à Radio-Canada) il m'a bien l'air d'un Lobyiste.
C'est clair que ce sont des gros lobby économique. C'est un institut clairement néolibéral donc non neutre et leurs études ne valent pas grands choses... Et, en passnt, c'est cette même institut qui conseil l'ADQ.
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Sujet:
Classe mondiale
Auteur-e:
Anonyme
Date:
Ven, 2003-06-06 23:54
Valet du capitalisme. Cette vieille expression cliché mérite de reprendre du service. Si Claude Piché l’était déjà du temps où l’expression était à la mode, l’avènement médiatique de Pierre Desrochers nous a révélé un champion de classe mondiale. Quelle superbe! Nul doute n’est permis, en tant que valet du capitalisme, on doit admettre que Monsieur Desrochers est très fort.
Et il n’est pas seul. Les valets du capitalisme semblent se reproduire plus vite que l’agent Smith. Faut dire qu’ils ont beau jeu, le temps est aux mensonges. Et plus ils sont gros, plus on nous les répète. Radio, télé, journaux… Parlez-moi de convergence! Et si on se rend compte qu’il s’agit d’un mensonge? So what!
Mais ces mensonges ne bernent plus que ceux qui ne demandent qu’à y croire.
Croire que tout va bien, que les compagnies veulent notre bien. Que la productivité est la clé du succès économique, que la compétitivité est une qualité. Croire que les pays pauvres ne s’en sortiront que lorsqu’ils feront comme nous. Et croire que les pays riches veulent vraiment les aider à y parvenir. Ou encore, croire que les États-Unis sont vraiment en croisade pour répandre la démocratie. Et croire que notre mode de vie est normal, que c’est même un droit, et qu’il n’a aucune incidence sur la pollution et les changements climatiques, un phénomène exagéré par les médias sinon une invention des écologistes, ces hippies qui ont trop fumé de pot. Aller jusqu’à croire que des scientifiques sérieux en doutent encore.
Non, tout va bien. Rien de ce qui se passe n’est de ma faute. Je fais mon affaire, je me mêle de mes affaires, pis j’veux rien savoir. Je veux payer moins de taxes pis avoir plus de services. J’veux des hôpitaux flambant neufs, pleins de docteurs pis d’infirmières. J’veux plus de routes pis de ponts pour qu’il y ait moins d’embouteillages. Pis j’veux pas de trous dans mes rues. Pis débarrassez-nous des quêteux pour l’amour! Y peuvent pas travailler comme tout le monde?
Pis les locataires qui ont des problèmes, ils n'ont qu'à s'acheter une maison!
Que dire de notre nouveau PM qui affirme sans broncher que le redistribution des richesses s'opérera à travers l'entrepreneurship des Québécoises et des Québecois ?
Au moins le PQ avait la décence de garder pour lui des mensonges aussi grotesques.
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Sujet:
Le King des valets
Auteur-e:
Anonyme
Date:
Sam, 2003-06-07 12:44
Jplarche a bien raison. Jean Charest est le King des valets. Même Mario Dumont a l’air d’un amateur en comparaison. Le problème de Mario, c’est qu’il croit réellement aux bienfaits du discours néolibéral. Espérons que sa rencontre avec les loups qui l’ont appuyé lors des dernières élections lui ait ouvert les yeux sur la réalité des jeux de pouvoir et leur finalité: l’argent.
Jean Charest est un cas différent et beaucoup plus inquiétant. Depuis le temps qu’il est dans la «game», il sait exactement ce qui se passe et comment ça marche. Il sait que l’on peut dire absolument n’importe quoi pendant une campagne électorale, ce dont il ne s’est pas privé ce printemps. De toute façon, étant parfaitement conscient que le système dans lequel on vit n’est qu’une fabrication au bénéfice des élites, il comprend que seul le mensonge peut coller avec la réalité telle que perçue par l’électeur-consommateur. À l’ère du Dieu Profit, les errements sociaux-démocrates du passé doivent être corrigés impérativement.
Voici donc le début d’une vaste entreprise de démolition, ce que Jean Charest appelle en novlangue la réingénierie de l’État.
Et pour ça, comme il nous l’a répété sans arrêt pendant la campagne, Jean Charest est prêt.
Normand Bastien
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Sujet:
À lire
Auteur-e:
Anonyme
Date:
Sam, 2003-06-07 13:24
Sur le même sujet, cette lettre au Devoir de Françoise David et Lorraine Guay, du collectif D'abord solidaires.
Ce que je reprochait au PQ, c'était d'intervenir seulement par des subventions, qui sont des solutions à très court termes et favorise plutôt les grosses compagnies à long termes. Mais là, on réduit systématiquent les interventions de l'état, quitte à réduire les programmes sociaux qui étaient vraiment utile. C'est pas réduire la taille de l'état qui faut faire, c'est revoir les moyens d'interventions. Il faut décentraliser les pouvoirs en créant des gouvernements régionaux (et non en privatisant), miser sur des coopérative locale (et non sur des investisseurs étrangers) et améliorer nos programmes sociaux.
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Sujet:
HAHHAH beau commentaire
Auteur-e:
Anonyme
Date:
Jeu, 2003-06-12 08:57
"Non, tout va bien. Rien de ce qui se passe n’est de ma faute. Je fais mon affaire, je me mêle de mes affaires, pis j’veux rien savoir. Je veux payer moins de taxes pis avoir plus de services. J’veux des hôpitaux flambant neufs, pleins de docteurs pis d’infirmières. J’veux plus de routes pis de ponts pour qu’il y ait moins d’embouteillages. Pis j’veux pas de trous dans mes rues. Pis débarrassez-nous des quêteux pour l’amour! Y peuvent pas travailler comme tout le monde?
Pis les locataires qui ont des problèmes, ils n'ont qu'à s'acheter une maison!"
Je crois qu'ici on n'a toucher un bon point, voilà pourquoi la population ne se mobilise pas JE ME MOI
faite comme moi.
beau commentaire M. Bastien, j'ai addorer
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Sujet:
Picher la pute...
Auteur-e:
Anonyme
Date:
Mar, 2003-06-17 10:29
Belle réplique du FRAPRU à Claude Picher, porte-panier de la droite qui sert bien les vastes intérêts de Gesca et Power Corp. Il ne rate pas une occasion, le vieux con, de dénoncer les "méchants" lobbys qui agissent en faveur des citoyens, des travailleurs, etc.
Pourtant - et c'est l'ironie -, Picher semble oublier qu'il est un journaliste syndiqué qui a obtenu d'excellentes conditions de travail au fil de plusieurs luttes acharnées dans les années 1960, 70 et 80.
Une chance qu'il bénéficie d'une bonne convention collective au journal La Presse et d'une sécurité d'emploi. Ça, il oublie de le mentionner lorsqu'il rédige ses textes indigestes!
MG
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