Qui n'a pas appris par cœur la célèbre fable de Lafontaine qui raconte l'histoire du renard et du corbeau ? On se rappelle que le renard, par flatteries et subterfuges, réussit à se procurer l'enviable fromage de maître corbeau. Et si l'histoire se continuait et que le corbeau, se sentant avec raison floué, voudrait rendre la monnaie de sa pièce à maître renard. Ce pourrait bien être le sort qui attend le Parti Libéral du Québec.

Pendant la dernière campagne électorale, le Parti Libéral du Québec a ouvertement courtisé les électeurs qui en voulaient furieusement au Parti Québécois d'avoir forcé des fusions, en leur promettant la possibilité de défusionner.

Triste désenchantement, le ministre Jean-Marc Fournier ne parle même plus de défusion mais d'adhésion. C'est comme s'il disait aux gens qui ont donné leur appui au Parti Libéral que ce n'était qu'une basse flatterie, qu'un subterfuge électoral qui est de bonne guerre, puisqu'il est question de prendre le pouvoir lors d'élections générales.

Et bien, je peux vous dire que le Parti Libéral pourrait bien se mordre les doigts d'avoir joué les apprentis-sorciers en jouant la carte de la pure démagogie dans ce qu'il y a de plus péjoratif.

La revanche de tous les corbeaux qui se sentiront floués par cette promesse qui ne verra jamais le jour, (à part cette fameuse loi-cadre qui décevra sans doute tout le monde) pourrait commencer par certains députés du Parti Libéral du Québec qui souhaitent aussi retrouver leurs anciennes villes. Sans parler des dizaines, des centaines de milliers de personnes qui sont prêtes à monter aux barricades afin de revendiquer leurs droits et leurs goûts de retrouver leurs petites municipalités.

La lune de miel entre la population et le nouveau gouvernement fraîchement élu pourrait bien être de très courte durée.

Claude Sabourin
Parti Vert du Québec
Argenteuil