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Revitalisation à Québec: du négatif pour les locatairesAnonyme, Lundi, Juin 2, 2003 - 14:07
Bureau d'animation et d'information logement de Québec
La revitalisation dans Saint-Roch à Québec : des effets négatifs sur les locataires du quartier Québec, le 2 juin 2003. Une quarantaine de résidant-es et de travailleurs-euses de Saint-Roch ont répondu à l'appel lancé par le Bureau d'animation et information logement (BAIL) en participant sur l'heure du diner à un forum public sur la place des locataires dans le quartier. « Il y a un constat à faire : la « revitalisation » du centre-ville a surtout profité à de grosses entreprises comme Kevlar ou GM Développement, pas aux locataires du quartier » a expliqué Mathieu Houle-Courcelles, porte-parole du Bureau d'animation et information logement. « La Ville de Québec investit des millions de dollars dans des tours à bureaux, des stationnements et des condominiums. C'est inacceptable : nous pensons que l'argent public doit servir le public, pas le privé! » a-t-il Des résidant-es du secteur ont mis en lumière les effets concrets de la « revitalisation » du quartier, notamment le processus de gentrification qui pousse de plus en plus de locataires à faibles revenus hors des limites de Saint-Roch. « Ce n'est pas de gaieté de cour que ces ménages quittent Saint-Roch : le prix des loyers ne cesse d'augmenter depuis que le centre-ville est dans la mire des promoteurs immobiliers. Cette hausse se produit au moment même où nous connaissons l'une des pires pénuries de logement jamais vue », précise Mathieu Houle-Courcelles. Autre conséquence de la « revitalisation » du centre-ville, des promoteurs privés font monter les enchères sur les terrains et les immeubles encore vacants. Cette « bulle spéculative » entraîne une détérioration marquée du parc de logement locatif en plus de bloquer certains projets de logements sociaux. C'est notamment le cas de l'École Notre-Dame-de-la-Paix, où un projet de condominiums a été privilégié par la Commission scolaire au détriment d'une coopérative d'habitation. Malgré ce portrait pour le moins sombre de la situation, le Bureau d'animation et information logement tire un bilan positif de l'action d'aujourd'hui. D'après Mathieu Houle-Courcelles, « la lutte pour le droit au logement ne fait que commencer. Dans Saint-Roch comme partout ailleurs, les locataires doivent se mobiliser pour faire valoir leurs intérêts. Pour y arriver, nous n'avons pas trente-six solutions : prendre la parole et exiger de vraies solutions à nos problèmes de -30- Renseignements :
Site du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec
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