Le partage des tâches ménagères. - Indymedia-Québec (CMAQ)

Author: Alain Thomas

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Quel lien avec la justice sociale ? Bien si les 2 membres d'un couple n'apportent pas une juste part chacun, ou ne travaillent pas équitablement à leur couple ou famille faut y voir. L'autre peut se sentir exploité(ée). Mais dans la vie de tous les jours comment on peut appliquer cette justice ?

Je me suis fié à statistiques Canada et sa dernière enquête. Les hommes travailleraient moins aux tâches ménagères que les femmes. La 1ère question que je me suis posé est ; qu'est-ce qu'une tâche ménagère? Je suis donc allé à la source et j'ai téléphoné à stat. Canada. J'ai demandé des renseigements, mais je devais commander la stat. J'ai pu toutefois obtenir une réponse qui me laisse entrevoir qu'on a peut-être utilisé une définition restreinte de "tâche ménagère". Je ne diminue pas ici la somme de travail qui est faite à la maison par les femmes, elle est considérable.

J'ai demandé aux préposé de S.C. si la pose de tuiles de cuisine entrait dans les tâches ménagères, réponse : non, c'est de la rénovation monsieur, çà n'a pas grand lien avec la famille et les enfants.

Ah! Pourtant voici une petite anecdote personnelle et j'aimerais savoir si selon vous il s'agit d'une tâche ménagère ou non.

Pour faire plaisir à ma conjointe, j'ai entamé la pose de nouvelle tuile dans notre cuisine. Son fils d'une autre union , Jo 16 ans, m'a donné un coup de main pendant que sa mère allait au travail. Son papa n'est pas le modèle de père qu'on suggère, mais Jo aime son père. Seul avec moi, Jo me parle de ses rêves, de sa nouvelle super blonde, en posant la colle, il n'a pas beaucoup de dialogue avec son père et ce manque se fait terriblement sentir. Un moulin à parole et des émotions à fleur de peau mais retenues. Il me pose une question assez bizarre, à savoir ce qui arriverait à un gars qui en pousserait un autre par terre et "lui couperait les couilles", le battrait.

-Ben! Jo il irait en prison c'est un assaut, c'est de la violence.- Je ne continue pas plus loin, faut pas brusquer nos ados, mais un peu plus tard Jo me confie qu'un gars de 19 ans court après sa blonde et qu'elle l'a peut-être triché ! OOps ! Un brake la cantine svp, viens fiston faut qu'on se parle entre hommes.

Assis par terre avec un coke, les mains toutes gommées j'explique à JO que la violence n'est pas la solution. -Vois-tu Jo, je me bats pour montrer que les hommes ne sont pas des brutes violentes, tu me ferais mentir si tu t'en prenais à ce garçon.- (Première peine d'amour à 16 ans)...

-Jo, ce n'est pas parce qu'on dis mon mari, ma femme, ma blonde, mon amie, que ce sont des objets qui nous appartiennent. Il n'y a pas de garantie non plus sur les êtres humains, hier ta jeune blonde t'aimais, aujourd'hui ce peut-être différent et elle n'est pas plus mauvaise pour çà, toi non plus. Elle profite de sa vie. Si par contre le gars harcèle ta copine qui essaie de le repousser il y a des moyens légaux, la police peut lui rendre visite et le prévenir des conséquences du harcèlement. Si tu prends la violence parce que tu est peiné de la situation tu n'as pas fini. La vie est remplie de petite frustration, à toi d'en tirer de bonnes expériences.- L'histoire a bien finie, sans violence.

Alors, je vous raconte cette histoire non pas pour me monter mieux que n'importe qui ici, j'ai juste tenté d'être meilleur parent (beau-parent). Mais revenons à cette définition de tâche ménagère et de justice sociale. Jo manque de contact avec son père, même en habitant la même maison son père est loin. J'estime que les tâches ménagères peuvent être un moyen d'être en contact, pas toujours une tâche ingrate. Je crois que stat. Canada devrais revoir sa définition parce que le simple travail de remise en état d'un plancher avec mon beau-fils m'a permis de faire de l'éducation sur plusieurs sujets. Une tâche si simple aura peut-être permis, je l'espère, à un jeune garçon de faire des choix plus éclairés. Il semble avoir choisit autre chose que la violence.

Élargir la définition de tâches ménagères, mettre sur pied des programmes pour aider des hommes à plus s'investir dans la famille ne peuvent que faire du bien à tous(tes). Il faut que les "Jo" qui n'ont personne à qui s'ouvrir puissent avoir des endroits où le faire. Présentement ce genre de stat est reçu comme un reproche par beaucoup d'hommes. Mais je crois que "tâches ménagères" ne doit pas compter que les soins direct aux enfants.

QU'en pensez-vous ?

Alain Thomas

Sujet:	Wo les moteurs
Auteur-e:	Hercule Dufferin
Date:	Mar, 2003-05-27 10:14

Là, c'est pas honnête. Nous avions convenu que les règles qu'il ne fallait pas transgresser sont au nombre de cinq. Aucune ne concerne le contenu et quand bien même, parler de l'injustice dont les hommes souffrent est du domaine de l'injustice sociale. Alors, tu peux parler tant que tu veux du Chiapas, de la mondialisation, du Timor oriental, de ma Manchourie équatoriale et des femmes afghanes mais je ne pense pas que tu ais le droit d'interdire la parole sur un sujet que tu préfère ne pas discuter. Primo.

Secundo, tu devrais faire la distinction entre ton rôle de participant et celui de juge. C'est malhonnête que ta décision soit influencée par ton opinion sur la question abordée dans le texte. Ton rôle est de juger le texte en rapport avec les cinq règles énoncées dans la politique éditoriale.

Tertio, je n'ai aucun goût pour un lieux de discussion qui réunisse des participants unanimes. Les discussions unanimes sont ennuyantes comme la pluie. Tu demandes à Thomas de te foutre la paix avec ses idées saugrenues et de discuter avec des gens qui sont d'accord avec lui. Est-ce que tu aimerais converser avec des féministes anti-mondialisation? Va sur Sisyphe.

Je trouve que ça commence à faire la communauté des idées.Si personne n'avait jamais osé explorer de nouvelles idées, on crècherait encore dans des cavernes.

Ps: tu prétend que tu ne votes pas mais tu demandes à tes collègues de voter contre. Quel Pharisien quand-même.

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Sujet:	Question de justice sociale
Auteur-e:	Anonyme
Date:	Mar, 2003-05-27 12:28

Je comprends que la mise sur pied du CMAQ est partie du sommet des Amériques, que vous avez à coeur de dénoncer des éléments comme les accords tel le ZLEA ou l'attitude du G8. Il se peut que le secteur de la famille, de ses problèmes et injustices soient à milles lieux de vous. Mais la famille est un des fondements de la société. La charité bien ordonnée commence aussi par soi même dit-on, alors je commence par le Québec. Certes il est moins "important" de dénoncer une statistique mal faite et les conséquences de celle-ci que de dénoncer le fait que des multinationales font faire les vêtements que nous portons par des enfants, ailleurs dans le monde, pour des salaires de misères. Mais je crois que de petits gestes, tel des programmes pour aider à améliorer les qualités de parents, pourront permettre de hausser notre niveau d'éducation, de conscience sociale et de ne plus permettre que le tier de la planète vive dans une richesse relative et le reste dans la pauvreté et l'injustice. Changeons-nous d'abord. Un des éléments que j'ai voulu montrer par ce texte c'est qu'une simple "tâche" peut être l'occasion de montrer à un ado une autre voie que la violence. Cette violence est souvent liée à l'injustice sociale. J'ai planté un petit grain, s'il pousse cet ado choisira la justice au lieu de l'injustice.

Merci

Alain Thomas

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Sujet:	Deux poids, deux mesures?
Auteur-e:	gemini9
Date:	Mer, 2003-05-28 12:14

Je trouve bien bizarre les commentaires de certains membres du CMAQ en réaction à cet article (que je trouve excellent, par ailleurs). Ainsi, le CMAQ ferait la promotion de la liberté d'expression, mais en autant que les articles aillent selon un certain sens idéologique? Surtout qu'on ne parle pas de promotion du capitalisme ici, mais d'une invitation à la réflexion et au dialogue, et tente même de redéfinir certains termes afin d'atteindre une véritable égalité entre les hommes et les femmes, dans le respect des différences, et pas seulement un simulacre d'égalité comfortant certaines idées préconçues.

De plus, il y a eu dans le passé plusieurs publication d'articles à saveur féministe (Sysiphe, entres autres), qui n'ont pas subi ce genre de tergiversations éditoriales. Pourquoi le discours féministe représenterait-il automatiquement le progrès social, et qu'un discours alternatif offrant un point de vue d'homme serait automatiquement anti-progressiste qui ne mériterait pas la même tribune? Certains membres du CMAQ me semblent avoir une pensée plutôt dogmatique sur ce sujet. Une chance que le CMAQ est basé sur un fonctionnement démocratique et que d'autres membres semblent avoir un esprit plus ouvert aux dialogues entres groupes concernés.

Mon dernier commentaire est pour Yves Pageau: Je trouve vos articles en général très bien, même si l'article d'Alain Thomas présenté ici est beaucoup moins agressif dans son approche, ce qui n'est pas une stratégie à négliger. Cependant, le problème avec le volume d'articles soumis n'est pas selon moi un problème d'espace disque dur, mais bien d'espace visuel. En ayant une vitrine de 5 articles pour 3 catégories d'articles, il me semble bien évident qu'en soumettant 10 articles d'un coup, l'auteur va s'approprier d'un coup 66% de l'espace visuel disponible à tous les auteurs. Monsieur Pageau pourra argumenter que cet effet ne sera que temporaire, mais je lui répondrai à ce moment qu'il aime bien s'obstiner dans le seul but d'avoir raison, ce qui n'améliore en rien la crédibilité. Qu'est-ce qui semble le plus efficace: innonder le site d'un coup et ensuite s'obstiner sur ce sujet pendant des semaines (alors que la majorité des articles ont finalement été publiés), EN PLUS d'avoir à défendre les propos tenus dans ces articles; OU donner du "lousse" sur ce sujet, accepter que le site du CMAQ soit une ressource "publique" qu'il ne peut monopoliser à ses fins (même temporairement), publier ces articles à un volume moins massif (je ne dis pas d'écrire et de soumettre moins d'articles; je dis qu'au lieu d'en poster 10 d'un coup, c'est peut-être mieux de les poster par coup de 1 ou 2 par jour sur quelques jours) et ainsi concentrer ses efforts à défendre les opinions soutenues dans ces articles.

Il est difficiel de dénoncer et combattre l'intégrisme (qu'il soit féministe ou autre) en adoptant une attitude similaire.

Mes 2 cents.

Adam Richard

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