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Pétition pour l'absolution d'une femme accusée d'homicide mais ayant agi en état de légitime défence.Anonyme, Lundi, Mai 26, 2003 - 16:30
Anonyme
Le 1er mars 2001, Claudia Sosa a utilisé l'arme réglementaire de son mari, un policier, mettant fin de cette manière à une relation de violence physique et d'abus sexuels qui avaient commencé dès le début de leur mariage, un an et demi auparavant. Texte repiqué du forum SOS-sexisme: Je participe actuellement à une campagne pour l'absolution d'une femme, Claudia Sosa, condamnée à 15 ans de prison pour homicide aggravé sur la personne d'un mari violent et agresseur sexuel dans la province de Mendoza, en Argentine. Nous avons élaboré une pétition dirigée à la Cour Suprême de Justice de la province de Mendoza, en Argentine, au gouverneur et aux législateurs-trices. La situation de Claudia est la suivante: elle a été condamnée à une peine de 15 ans de prison, ayant été reconnue coupable du délit d'homicide aggravé contre son mari, Juan Eduardo Quiroga. Le 1er mars 2001, Claudia Sosa a utilisé l'arme réglementaire de son mari, un policier, mettant fin de cette manière à une relation de violence physique et d'abus sexuels qui avaient commencé dès le début de leur mariage, un an et demi auparavant. Les plaintes déposées et une tentative de suicide ont été inutiles. Personne n'a écouté son appel au secours jusqu'à cette fin tragique, la mort de M. Quiroga. Soumise à un cercle de violence sans fin, aggravé dans son cas par le pouvoir social que détient l'institution policière dans la province de Mendoza, Claudia a en outre été violentée lors d'examens psychologiques qui ont ignoré les effets que produit la violence conjugale et ont débouché sur une condamnation à 15 ans de prison ferme. Ignorant totalement sa situation de femme battue, les psychologues du tribunal ont estimé que Claudia avait une "personnalité psychopate perverse, distante, superficielle, elle a des traits de l'hystérie et est manipulatrice, elle cache et elle nie". Ils ont aussi dit qu'elle avait une "attitude agressive" et qu'elle en profitait pour "dominer le sadique. Elle a une conduite froide". Nous faisons appel à votre solidarité pour exercer une pression sociale afin que la Cour Suprême revoie la condamnation et absolve Claudia. Actuellement, le recours en cassation est en train d'être étudié par les avocats de la défense. Nous vous demandons de bien vouloir copier/coller la pétition en espagnol à l'adresse suivante, par courrier traditionnel: Suprema Corte de Justicia Ou au Fax: (00 54 261) 4236942 Sinon, par mail, à: estudio[at]carlucci.com.ar info[at]jus.mendoza.gov.ar ippehm[at]mendoza.gov.ar Pétition à copier et renvoyer: Nom/Prénom/Signature/Ville/Pays ------------------------- Traduction de la pétition: Nous sollicitons l'absolution de Claudia Sosa, condamnée à la peine de 15 ans de prison, ayant été reconnue l'auteure pénalement responsable du délit d'homicide aggravé avec des circonstances atténuantes extraordinaires. Nous considérons que Claudia Sosa a agi face à une situation d'abus et de violence physique et psychologique dont elle a été victime de manière réitérée. Elle a été victime d'un mari abuseur et violent. Elle n'a pas été écoutée par les institutions devant lesquelles elle a dénoncé les mauvais traitements et la violence, ce qui a empiré la situation. Elle a été abandonnée à son sort par l'Etat, qui aurait dû garantir son droit à une vie sans violence, selon les accords internationaux de Pékin et ce qui a été établi par la CEDAW, considéré comme faisant partie de la Constitution depuis 1994 en Argentine. Les mauvais traitements et la violence dont elle a été victime et les effets psychologiques que cette situation a produits sur Claudia Sosa n'ont pas été considérés comme des circonstances atténuantes. Claudia Sosa avait une peur panique de son mari abuseur et de l'institution à laquelle il appartenait. Cette peur était fondée: son mari aujourd'hui décédé la battait férocement et la soumettait sexuellement et la police n'a pas respecté ses droits constitutionnels et l'a re-victimisée. De la Justice et des médecins légistes, elle a obtenu un traitement qui ignore la spécificité des situations de violence et les traités internationaux. Claudia a été victime d'un degré de violence qui a eu comme conséquence un dommage psychique, physique, sexuel et psychologique. Elle est en outre actuellement privée de liberté. Pour toutes ces raisons, nous demandons l'annulation de la sentence à 15 ans de prison contre Claudia Paola Sosa, selon l'esprit de la Constitution Nationale et l'engagement de l'Etat argentin de garantir l'application de mesures qui assurent aux femmes une vie sans violence.
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