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Irak - Le Conseil onusien appui les forces d'occupation: un résumé de la situation politique actuelle (24 mai 2003).Anonyme, Samedi, Mai 24, 2003 - 21:14
Michaël Lessard
Techniquement, selon les médias commerciaux, ce Conseil de sécurité de l'ONU vient de 'rendre légale' l'occupation (...) L'association des 116 pays dits 'non-alignés' avait demandé une réunion urgente de l'Assemblée générale de l'ONU (...) Il reste donc aux divers mouvements progressistes des sociétés civiles du monde... (Article indépendant et à titre individuel.)
Voici, en une phrase, une des raisons principales qui ont amené le Conseil de sécurité de l'ONU à voter pour la résolution des États-Unis/Royaume-Uni leur accordant le contrôle de l'Irak et mettant fin aux sanctions économiques imposées depuis 1990: la France et la Russie ont gagné le droit de pouvoir faire concurrence pour l'obtention de contrats lucratifs (1). Les fonctionnaires de l'ONU, quant à eux, ont le droit d'avoir un représentant onusien pour superviser la création d'un nouveau gouvernement en Irak. Le diplomate brésilien Sergio Vieira de Mello, qui est actuellement Haut-Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme, a été nommé à ce poste. Il n'y a toujours aucune équipe d'inspecteurs d'arme crédibles ou indépendants en Irak. Techniquement, selon les médias commerciaux, ce Conseil de sécurité de l'ONU vient de 'rendre légale' l'occupation, étant donné qu'elle signifie que les Nations Unies viennent de reconnaître officiellement l'autorité des forces d'occupation de l'Irak pendant au moins une année. Rappelons que cedit 'Conseil de sécurité' est composé de 15 pays membres dont 5 ont un droit de véto (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Évidemment, cela ne rend pas légale pour autant l'invasion, qui fut une violation absolue de la Charte de l'ONU. De toute manière, dans le contexte actuel, il me semble que le droit international n'est plus vraiment pertinent comme moyens de pressions pour limiter les actions des États puissants. L'association des 116 pays dits 'non-alignés' avait demandé une réunion urgente de l'Assemblée générale de l'ONU, demande surtout menée par des pays arabes et par l'Indonésie, mais elle l'a retirée presque aussitôt. Certains croient que les pressions de l'administration Bush faisaient craindre qu'un nombre insuffisant de pays vote pour une résolution critique de l'invasion/occupation de l'Irak. Il y a, par contre, une bonne nouvelle : des organisations non gouvernementales continuent activement de mener le projet d'une résolution onusienne alternative — qui, pour l'instant, est une déclaration-pétition (2). Notons aussi les organismes humanitaires non gouvernementaux et onusiens se coalisent actuellement et semblent vouloir maintenir une indépendance vis-à-vis des forces d'occupation. Les chances sont extrêmement faibles, voire nulles, que les gouvernements membres de l'ONU proposent, lors d'une assemblée générale, une résolution critique ou contraire à celle du Conseil de sécurité. Il reste donc aux divers mouvements progressistes des sociétés civiles du monde d'appuyer les mouvements populaires irakiens pour la tenue de véritable élection le plus tôt possible et pour le retrait des forces d'occupation (qui, au lieu de protéger les hôpitaux, protègent uniquement les puits de pétrole). - Michael Lessard, quebec@droitvp.org (1) "War critics back US Iraq plans," BBC News, May 22, 2003. (2) cebo.org/ufp.html
Site de la Coalition de Québec en soutien au peuple irakien (Québec-Irak) et de la Coalition Québec-Palestine
(Et site de la Commission Paix du Réseau du Forum social de Québec et Chaudière-Appalaches)
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