|
Sortez de la pensée unique mais ne vous aventurez pas trop loinHercule Dufferin, Vendredi, Mai 23, 2003 - 10:42 (Analyses)
Yves Pageau
Le patriarcat, indique le dictionnaire est une forme de famille fondée sur la parenté par les mâles et sur la puissance paternelle. Aujourd’hui, le terme est péjoratif. Tout ce qui, de près ou de loin n’appuie pas les prétentions suprémacistes des femmes incluant la paternité, le masculin et la condition masculine est relégué au donjon, mis à l’index et objet de sarcasmes faciles. L’attribution d’un deuxième nom composé du deuxième nom de la mère, de celui du père ou d’une combinaison aléatoire des deux indique le malaise qui entoure la place du père dans sa famille descendante. La formule du deuxième nom composé ne règle rien puisque l’enfant, lorsqu’il devient un adulte devra en abandonner un. Si le père ne peut prétendre être le chef de sa famille descendante et que les enfants qui en sont issus ne portent pas nécessairement tous le même nom, est-ce que la mère peut légitimement prétendre en être le chef? On aura alors une famille dirigée en collégialité par les deux parents et parfois par chacun de ses membres. Au moment de l’éventuelle rupture du couple, on parlera du parent-gardien, la mère dans 94,26% des cas, en disant qu’elle est soudainement devenue « chef de famille monoparentale. » Soudainement, les enfants du couple séparés n’ont plus qu’un seul parent et celui-ci est devenu chef de famille. Y aurait-il là un tour de prestidigitation? Ce qui la veille était interdit devient un fait accompli. Il y a pire. Les dispositions de la loi de la famille placent la femme dans une position telle où elle pourrait à tout moment déclencher des hostilités dont l’homme ne peut être que la victime. En portant des allégations de violence conjugale contre son conjoint, elle aura toute les chances d’obtenir le meilleur des biens du ménage, la garde des enfants et le paiement d’une pension alimentaire. Tout est en place pour que le mariage mette nécessairement l’homme dans une position de vulnérabilité. Est-ce bien là le principe d’égalité dont le Conseil du statut de la femme fait la promotion depuis trente ans? Est-ce possible de soulever la question sans nécessairement se mériter l’hostilité générale? Les questions relatives à la condition masculine, même si on refuse de les entendre, ont des conséquences importantes. Le samedi 31 mai prochain, lors de son congrès, la Fédération des travailleurs sociaux présente un atelier portant sur le traitement inéquitable dont les hommes sont les victimes. Personne pourtant n’a accusé la Fédération des travailleurs sociaux d’adhérer à un « goupuscule masculiniste réactionnaire, macho et anti-féministe. »
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|