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La route kidnappéeAnonyme, Vendredi, Mai 23, 2003 - 09:20 (Analyses | Democratie)
R. Thériault
La route est un bien commun, que la population s'est donnée pour répondre sécuritairement et efficacement aux besoins de déplacements des individus, ainsi que des biens et des marchandises. Dans le cadre d'une structure intégrée de transports, faisant aussi interréagir entres eux un certains nombres de moyens complémentaires, tels le ferrovière, l'autobus et autres, la route joue un rôle significatif. Pourtant, elle commande un niveau de respect trop souvent bafoué. Car elle fait l'objet d'un détournement systématique de vocation, en devenant l'otage de l'opportunisme individuel d'une minorité de membres de la société. La situation se déroule d'ailleurs sous le regard complaisant d'intervenants, pour qui la passivité et l'inaction érigé en système, fait figure de mode d'expression de leurs responsabilités. La route kidnappée Nos routes régionales à grande circulation sont victimes d'un problème sérieux et très insidieux qu'il faudra bien se dépêcher d'aborder un jour, avant que les dégâts, déjà visibles et très élevés d'aujourd'hui, ne deviennent complètement intolérables demain. Ce problème, c'est celui créé par la kyrielle des individus et promoteurs de tout acabit qui, avec la bénédiction ou le laisser faire des villes et municipalités, se construisent et fabriquent toutes sortes d'installations le long de nos grands-routes. Or, ces routes sont pourtant construites à fort coûts, avec le recours à nos taxes et impôts, pour les fins d'offrir des voies de circulation publiques efficaces et sécuritaires à la population. L'ajout, petit à petit avec les années, de maisons, entrées, kiosques, chalets et entreprises commerciales et industrielles de tous genres finissent par aboutir à l'abaissement indue des limites de vitesse qui, autrement, n'eut été nécessaire en l'absence de l'accumulation de ces détournements du bien commun par la nuée de ces nouveaux riverains. Cette situation est devenue maintenant tellement intolérable qu'elle représente le fléau du voyageur, à peu près partout où qu'on aille. Il ne faut pas penser naïvement que la solution de rechange consiste à se rabattre sur l'usage de l'autoroute. En fait, cela est souvent impossible, soit qu'elle n'existe dans une vaste partie du territoire, soit que le plus grand nombre de nos déplacements se font dans un cadre régional. La vérité est pourtant bien simple. Elle réside dans le fait que la route constitue un bien commun destiné aux déplacements des individus et des biens et marchandises. Il est insupportable de consentir à ce qu'elle soit kidnappée aux profits de quelques-uns des membres prédateurs de la société. L'accumulation de la multitude de ces actions individuelles déviantes crée un effet permanent et irréversible qui prend en otage une population entière. Raymond Thériault,
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