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Le Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP) : une théorie inventée enfin démasquée ?

Sisyphe, Lundi, Mai 19, 2003 - 06:22

Eileen King et Sisyphe

Un projet de loi est actuellement à l'étude au Texas; le Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP) risque fort d'être définitivement écarté des tribunaux familiaux parce qu'il ne repose sur aucune base scientifique.

Projet de loi n° 1903, Assemblée législative du Texas, déposé en mars 2003 afin d'interdire toute référence au prétendu " syndrome
d'aliénation parentale. " (SAP)

Éléments de présentation

- Les témoignages à caractère scientifique peuvent avoir une
importance considérable devant les tribunaux, à condition toutefois
d'être pertinents et crédibles, sans quoi ils peuvent devenir
gravement préjudiciables; l'usage du "SAP", ou "syndrome d'aliénation
parentale", dans les tribunaux familiaux en a fait la preuve.

- Le SAP est présenté comme un diagnostic psychiatrique: en tant que tel, il devrait donc s'appuyer sur de solides fondements scientifiques afin d'être crédible.

Dans l'affaire Daubert v. Merrell
Dow Pharmaceuticals (509 U.S. 579, 1993), la Cour suprême des États-Unis a créé le test Daubert pour déterminer la crédibilité et l'acceptabilité d'une évaluation présentée comme scientifique.

D'après le test de Daubert, tout élément de preuve présenté comme
scientifique doit satisfaire aux critères suivants:

1) La théorie ou technique utilisée est-elle testable? A-t-elle fait
l'objet de tests?

2) La théorie ou technique a-t-elle été soumise à la critique de
pairs et publiée après examen d'un comité de lecture composé de pairs?

3) Dans le cas de techniques scientifiques, quel est le taux d'erreur
potentiel ou avéré? Y a-t-il des critères contrôlant la mise en œuvre
de la technique?

4) La technique est-elle reconnue dans l'ensemble de la communauté
scientifique? (Id.)

La Cour suprême du Texas a adopté le test Daubert dans l'affaire Du
Pont de Nemours v. Robinson (923 SW 2d 549, 556, Tex. 1995), en
statuant que le témoignage d'un expert devait être pertinent aux
questions en cause et devait reposer sur des bases crédibles.

- De manière similaire, l'arrêt TEX. R. EVID. 702 prescrit que le
point de vue d'un expert ne doit être accepté que si "des
connaissances scientifiques, techniques ou autrement spécialisées
aident le juge des faits à comprendre la preuve ou de déterminer un fait en litige…"

- Le SAP ne se conforme ni aux critères définis par le test Daubert
ni à ceux du test Robinson. Loin d'aider les juges à comprendre les
éléments de preuve, il les empêche au contraire de le faire. Le SAP
n'a pas fait l'objet de tests scientifiques. Il n'a pas été soumis à
une évaluation par des pairs et il n'est pas reconnu par la
communauté des psychiatres et des psychologues.

Le SAP : création d'un seul homme

- Le SAP est essentiellement la création d'un seul homme, le docteur Richard Gardner, un pédopsychiatre qui a "découvert" le syndrome aux environs de 1985. Gardner considère comme fausses la vaste majorité des accusations d'inceste portées contre des parents dans un contexte de divorce et de litige de garde d'enfants. Il pense que ces accusations sont formulées à cause d'un conditionnement de l'enfant, organisé par l'un des parents contre l'autre.

Gardner défend des points de vue tout à fait inhabituels, que
partagent peu de psychiatres et de psychologues spécialistes de
l'enfance et de la famille. Ainsi, le Dr Gardner s'est dit d'avis
qu'une mère devrait punir son enfant s'il se plaint d'agressions et
qu'une mère qui défend la parole de son enfant devrait être jetée en prison.

- Dans une prétendue affaire de SAP qui a fait les manchettes aux
USA, le docteur Gardner a soutenu qu'un père accusé d'agression
devait obtenir la garde de ses deux fils, sous prétexte que sa femme
dressait les enfants contre lui. Au cours de la procédure judiciaire
relative à la garde des enfants, le père a surgi sur le parking du
lieu de travail de son épouse et l'a abattue de 13 balles d'une arme
semi-automatique. Au procès pour meurtre de cet homme, le docteur Gardner, témoignant en défense, a fait appel à sa théorie du SAP pour affirmer :

"Je crois que… c'est dans le contexte d'une escalade de frustration et de furie réprimée [contre la mère qui dressait les enfants contre lui], que cet homme est devenu gravement psychotique et a assassiné sa femme" (Cheri L. Wood, note et commentaire, The Parental Alienation Syndrome: a dangerous aura of reliability, 27 Loy. L. A. L. Rev. 1367, 1383 ; 1994).

- Richard Gardner a inventé la notion de SAP mais a en général évité de la soumettre à la critique de ses pairs en publiant ses ouvrages à compte d'auteur à sa propre maison d'édition, Creative Therapeutics, et en publiant des articles dans des revues dépourvues de comité de lecture spécialisé. Ainsi que l'a fait remarquer un tribunal de l'État de New York en refusant d'admettre en preuve un témoignage de Richard Gardner au sujet du SAP, "Gardner a écrit approximativement 43 livres mais, à l'exception d'un seul, tous ceux qui ont été publiés et commercialisés depuis 1978 l'ont été par sa propre maison d'édition, Creative Therapeutics". (People v. Fortin, 184 Misc. 2d 10, 11 NY Co. Ct. 2000).

- Richard Gardner a également publié ses articles dans une revue peu connue appelée Issues in Child Abuse Accusations. Loin de comprendre un comité de lecture de spécialistes, cette revue est publiée à partir du bureau de Ralph Underwager et Hollida Wakefield. Ralph Underwager a acquis une certaine notoriété en affirmant à un journaliste néerlandais : "Les pédophiles doivent acquérir une attitude plus positive ; ils doivent revendiquer la pédophilie comme mode d'expression acceptable de la volonté divine d'amour et d'unité entre tous les êtres humains".

Le SAP n'est pas reconnu par les spécialistes

- Le SAP n'est pas reconnu dans la quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), ni dans aucune des versions précédentes. Les psychologues pour enfants et les pédopsychiatres s'appuient invariablement sur ce manuel dans leur pratique clinique. Le DSM-IV n'inclut dans ses pages que les désordres mentaux confirmés par l'évaluation scrupuleuse de spécialistes, ce que l'American Pyschiatric Association justifie comme suit en préface: "La crédibilité et l'utilité du manuel DSM-IV
nécessitent qu'il privilégie des objectifs cliniques, de recherche et
d'éducation et qu'il repose sur de solides bases empiriques".
(American Psychiatric Association, DSM-IV, 4e édition, 1994). Gardner n'a jamais demandé à ce que le SAP soit répertorié dans le manuel DSM, malgré qu'il ait créé ce syndrome en 1985.

- Le SAP s'appuie sur une logique circulaire, ce qui compromet
radicalement sa crédibilité comme outil scientifique de diagnostic.
En effet, on fait appel au SAP pour tenter de démontrer qu'une
agression n'a pas eu lieu; mais cet argument prend pour acquis ce
qu'il prétend démontrer, à savoir la fausseté des énoncés de
l'enfant. Même logique circulaire dans la prétention de Gardner que
les accusations d'agressions formulées dans un contexte de litige de
garde d'enfants sont fausses dans la grande majorité des cas ; l'un
des principaux critères utilisés par Gardner pour déterminer la
fausseté d'une accusation est précisément qu'elle soit soulevée au
moment d'une procédure contestée de garde d'enfants. De plus, comme Gardner prend pour acquis que l'enfant n'a pas réellement été molesté, le SAP ne rend compte que des comportements de la mère et de l'enfant. Cette théorie n'arrive pas à reconnaître que, si l'enfant a été agressé, son animosité à l'égard de son père, ainsi que les tentatives de sa mère pour empêcher les visites, sont non seulement justifiées mais prévisibles.

- Le SAP est de plus en plus soulevé en défense lors des procès pour agression parentale. Une étude portant sur les causes portées devant les tribunaux américains de chaque État au cours des cinq dernières années ne révèle aucun jugement où l'on ait évalué cette théorie au Texas. Cependant il apparaît que, dans d'autres juridictions, des tribunaux ont refusé d'admettre en preuve des arguments basés sur le SAP, parce que ce syndrome n'est pas reconnu par l'ensemble de la communauté scientifique compétente et qu'il n'est pas crédible. Par exemple, une instance de la Cour d'Appel de Floride a exprimé des préoccupations quant à la crédibilité du SAP (In the Interest of T.M.W., 553 So. 2d 260, Fla. 1st DCA 1989). La Cour a déclaré:

"Aucun élément n'a été apporté dans l'ordonnance ou au dossier qui
indique une reconnaissance professionnelle généralisée du SAP comme instrument de diagnostic. Dans un contexte similaire (mais sans relation directe) au traité précité de Gardner, dont l'objet est les viols sur enfants, nous notons les avertissements d'autres
commentateurs contemporains [qui indiquent] l'importance vitale
d'éviter la confusion qu'engendre toute référence à des 'syndromes'… Pour l'instant, les spécialistes ne conviennent pas de l'existence d'un syndrome psychologique qui permettrait de détecter les agressions sur des enfants…" Id., pp. 262-263.

- Cependant, malgré la volonté de certains tribunaux de soumettre le SAP aux mêmes critères que ceux requis pour tout soi-disant
témoignage expert, de trop nombreux tribunaux continuent de s'appuyer sur le SAP, explicitement ou implicitement. Dans de nombreux dossiers, le manque d'information du juge ou du procureur en matière de SAP et l'absence de soutien juridique pour la mère entraînent l'admission en preuve du SAP sans véritables objections. On voit également certains tribunaux, qui récusent le recours au SAP comme tel, accepter néanmoins que des "experts" et des avocats se servent de la méthode inappropriée du SAP pour formuler des recommandations et des déterminations de garde qui reposent sur la notion d'"aliénation" que tend à imposer la théorie circulaire et peu crédible du SAP.


Source: Fiche d'information préparée par Eileen King sous le titre Talking Points Regarding House Bill 1903. Adaptation française: Martin Dufresne et Hélène Palma.

Sur Sisyphe Le Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP) : la fin d'un mythe ?

LIRE ÉGALEMENT:

1. "Le SAP: une théorie inventée utile au lobby des pères", par Stéphanie J. Dallam, infirmière et chercheuse. Sur Sisyphe en PDF:http://sisyphe.levillage.org/article.php3?id_article=296

2. "Quand un spécialiste justifie la pédophilie", par Stéphanie J. Dallam,http://sisyphe.levillage.org/article.php3?id_article=294
Critique du même Gardner dont les théories justifient la pédophilie. «Gardner soutient qu'une agression sexuelle n'est pas nécessairement traumatisante; ce qui détermine un éventuel
traumatisme chez l'enfant, c'est l'attitude de la société envers ces rencontres sexuelles. En conséquence, Gardner considère que notre société a une attitude excessivement punitive et moralisatrice envers ceux qui actualisent leurs pulsions pédophiles». Pour lui, ce sont des mères "hystériques" qui dénoncent les pères agresseurs sexuels et il faut éloigner les enfants des mères pour les rapprocher des pères.

Sisyphe

Journal féministe indépendant.
sisyphe.levillage.org


Sujet: 
De Kessé?
Auteur-e: 
Anonyme
Date: 
Lun, 2003-05-19 16:27

Les téhories ne sont-elles pas toutes inventées? Comment peut-on "démasquer" une téhorie? N'est pas plausible que l'enfant aux yeux dusquel l'un des parents est discrédité le prenne en grippe lui et son entourage? Pourquoi s'agirait-il d'un conspiration ourdie par les hommes? Est-ce que les mamans ne sont-pas, elles aussi, sujettes à l'aliénation parentale? Pourquoi mettez-vous tant d'effort à nier l'évidence? Que tentez-vous de nous dire? Votre argumentaire ne tient pas debout.


[ ]

Sujet: 
Cessez de répendre votre venin ici contre les hommes.
Auteur-e: 
Anonyme
Date: 
Lun, 2003-05-19 18:32

Que fait le CMAQ quand cette femme édite ses textes complets ici alors qu'il tente de censurer les hommes ? Chère madame votre désinformation est bas de gamme. Avant de jouer à la psy informez vous sur le P.A.S., il est partit d'une théorie tout comme le syndrome de la dépression post-partum qui a évité la prison a bien des femmes. J'ai eu affaire à un ex-conjoint qui lui faisait de l'aliénation parentale quand il avait les enfants. Mon avocate s'est servit avec l'expert psychologue du P.A.S. dans ma dernière requête. J'ai gagné pour le bien de mes enfants à réduire les contacts avec le père. Vous venez essayer de me dire que j'avais tort. Pour qui vous prenez-vous ? Vous venez dire ici que vous parlez pour les femmes, retournez à votre site hargneux parce que vous ne parlez que pour vous-mêmes. Foutez la paix au gens ici avec vos accusations sur tous les hommes, prenez donc vos responsabilités au lieu de les rejeter sur les hommes. Que vous est-il arrivé pour répendre tant de haine ?

Nicole Paquette


[ ]

Sujet: 
Avez-vous lu le texte ?
Auteur-e: 
Anonyme
Date: 
Lun, 2003-05-19 20:23

Madame Paquette,

Contre qui ou contre quoi êtes-vous en colère? Ces renseignements n'invalident pas vos expériences personnelles. Dans le texte concerné, il n'est pas question de tous les hommes, mais d'un spécialiste qui a élaboré une théorie non reconnue et qui l'utilise pour nier les témoignages d'enfants victimes d'agression, parfois sexuelle, de la part d'un parent (pas toujours le père). L'homme en question justifie la pédophilie. Certains groupes d'hommes séparés, aux États-Unis et ailleurs, s'inspirent de cette théorie non démontrée scientifiquement pour enlever la garde des enfants aux mères, qu'ils font passer pour des hystériques (entre autres). Il arrive que des enfants continuent alors à être exposés au risque d'un parent maltraitant qui en obtient la garde. Les recherches ont l'air sérieuses, j'ai lu les trois articles mentionnés parce que le sujet est lié à mon travail social. Les références aux sources en anglais y sont aussi. Les textes ne m'ont pas paru "hargneux". Un tribunal du Texas veut empêcher qu'on utilise systématiquement en cour cette théorie rejetée par de nombreux psychiatres et par des associations de spécialistes. Je trouve important d'être au courant de ces recherches advenant que des gens ici prennent cette théorie comme argent comptant, sans discernement, et veuillent la voir appliquée par les tribunaux canadiens. Cela pourrait représenter un danger pour les enfants, et dans certains cas une injustice pour les mères, ne pensez-vous pas?

Ce site a publié plusieurs articles d'hommes sur les femmes la semaine dernière. Je lis le CMAQ régulièrement et il me semble que, tous sujets confondus, il n'y a pas beaucoup de femmes qui y écrivent des articles. Je peux me tromper évidemment.

Je remercie le Centre des médias alternatifs du Québec de nous renseigner sur des études de ce genre. On n'en trouve pas beaucoup en français.

Bien cordialement,

Pierre Lavigne


[ ]

Sujet: 
La généralisation...
Auteur-e: 
Anonyme
Date: 
Lun, 2003-05-19 22:32

Justement monsieur Lavigne, on attaque un seul spécialiste qui "peut" avoir "dérapé" dans son interprétation du P.A.S.. Vous dites qu'il n'est pas question de tous les hommes, mais justement d'une grande partie. On parle ici de groupes de femmes qui ont fait pression parce que certaines mères se sont fait déboutées en cour dans leur tentative d'éliminer définitivement l'autre parent. Dommage que ces mères et les professionels (les) qui les ont appuyés ne se soient pas aperçus qu'en accusant faussement elles causaient des dommages aux enfants réellement victimes.

Le P.A.S. concerne bien d'autres choses que les allégations d'abus sexuel. Dans mon cas il n'en a jamais été question. Mais il a été question de l'attitude de mon ex qui faisait en sorte que les enfants ne voulaient plus de contact avec moi et cela sans raisons. J'ai fais beaucoup de recherche sur le PAS et je m'aperçois aussi de l'autre côté de la médaille, des professionnellES comme l'experte que mon ex avait engagé niait justement le PAS que faisait mon ex, les questions qu'elles posaient étaient subjectives. On ne peut pas permettre que les mères puissent se servir du PAS et le défendre aux pères. Mon avocate m'a dit que c'est lors des divorce que le nombre de fausses dénonciation d'abus était le plus élevé. Et que les tribunaux ne savaient plus comment traiter la chose pour ne pas froisser les groupes de femmes.

Bien d'accord qu'on ne peut utiliser systématiquement le PAS comme argument, mais on ne peut non plus se servir de fausses accusations et certaines femmes n'hésitent pas à le faire. J'ai une EX amie qui l'a fait, elle était trop imbécile pour voir que ce sont ces 2 enfants qui en ont payés le prix ! Elle l'a fait sous le conseil d'une connaissance qui travaille dans un refuge pour femmes.

Cessons aussi d'aller voir dans la cour des USA quand ça fait notre affaire.

Nicole Paquette


[ ]

Sujet: 
La valse des 'syndromes'
Auteur-e: 
martin dufresne
Date: 
Lun, 2003-05-19 23:20

Richard Gardner n'est pas "un seul spécialiste qui peut avoir dérapé dans l'interprétation du S.A.P.", ce truc grossier que le lobby des pères agresseurs tente de faire accréditer comme un 'syndrome' - sans succès à ce jour, heureusement.

En fait, Gardner est le *créateur* du dit "S.A.P." et il demeure un de ses seuls propagandistes, dans des textes auto-édités qui n'ont ni la validation de ses pairs ni l'aval des associations professionnelles chargées d'empêcher n'importe quel fumiste d'imposer ses 'syndromes' via les médias.

Dénoncer et rejeter ce genre de manoeuvre ne signifie pas qu'il n'existe pas bel et bien certains parents qui tentent de détourner un enfant d'un autre parent. Par exemple, on a souvent vu des pères faire croire à leur enfant que leur mère était "morte" ou "une salope", etc.

Mais la thèse du S.A.P. est beaucoup plus sinistre. En posant en axiome essentialiste que la place de n'importe quel père est incontournbable, que tout enfant désire des contacts avec son père et en bénéficie NÉCESSAIREMENT, et que toute autre réalité s'explique par le S.A.P., cette théorie bel et bien *inventée* de toutes pièces a pour effet - quand un tribunal y adhère - d'invalider a priori toute parole d'enfant qui dit le contraire, toute volonté de sa part de ne plus se plier aux "droits" du parent non gardien, tout témoignage sur les agressions, la manipulation ou la négligence qu'il peut subir auprès de ce parent. Un véritable baîllon!

Ce n'est hélas pas le seul. Le lobby masculiniste a mis en place depuis vingt ans divers stratagèmes à caractère pseudo-scientifique qui servent à disculper systématiquement les agresseurs sexistes confrontés par le mouvement des femmes et par ue société plus soucieuse qu'avant des droits de l'ensemble de ses membres.

On voit ainsi se multiplier dans le réseau des hommes en lutte au nom du pouvoir mâle de prétendues "explications" mécanistes et "thérapies" à l'avenant, improvisées de toute pièce (et accueillies avec enthousiasme par l'État) pour éviter toute perte de privilèges aux batteurs de femmes et aux violeurs.

Le mouvement masculiniste - et ses amis dans les médias non alternatifs - diffuse également des statistiques grossièrement mensongères sur l'incidence des fausses allégations portées par des femmes et des enfants, et maintenant sur des syndromes comme le S.A.P. ou le "syndrome de la mère malicieuse"...

Je ne suis pas en mesure de juger des anecdotes auxquelles Madame Paquette fait allusion mais je crois qu'on est en droit de prendre avec un grain de sel les 'syndromes' que tente d'accréditer un mouvement aussi ouvertement misogyne, quand ils autorisent une politique aussi négationniste de violences bien réelles à l'endroit des enfants et de notre responsabilité collective à y mettre fin.

Martin Dufresne, Secrétaire
Collectif masculin contre le sexisme
Québec


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Sujet: 
Il dérape le zouf
Auteur-e: 
Anonyme
Date: 
Mar, 2003-05-20 09:32

[Commentaire retranché parce qu'inurieux et mensonger à l'égard d'un autre utilisateur]

Commentaire original signé par
Yves Pageau


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Sujet: 
Un seul genre est fautif monsieur Dufresne ?
Auteur-e: 
Anonyme
Date: 
Mar, 2003-05-27 13:01

Monsieur Dufresne, vous ne pointez comme toujours qu'un seul genre, je cite;

"Dénoncer et rejeter ce genre de manoeuvre ne signifie pas qu'il n'existe pas bel et bien certains parents qui tentent de détourner un enfant d'un autre parent. Par exemple, on a souvent vu des ''pères faire croire à leur enfant que leur mère était "morte" ou "une salope", etc.''

Vous attirez l'attention sur "les pères" alors que c'est dans une proportion de 87% que les mères obtiennent la garde totale. Il est raisonnable de croire que les stratgème du parent qui veut en éliminer un autre est plus répandue du côté des mères vu leur plus grand nombre à avoir la garde. C'est une facette de "l'aliénation parentale". Bien sûr ce ne sont pas toutes les mères qui agissent ainsi, ce ne sont pas tous les pères qui invoquent le PAS pour cacher leur propre attitude.

Vous ne voulez admettre en aucun cas que des mères comme parent aient cette attitude, mais en laisser voir largement du côté des pères. Saviez-vous qu'en Californie des groupes de femmes se sont battues pour la reconnaissance du PAS que leur ex utilisaient ?

Vous n'êtes pas en mesure de juger, ou vous ne voulez ni juger ni voir l'autre côté de la médaille ? Il y a aussi des enfants qui ne veulent plus voir leur mère, si la place d'un père comme parent n'est pas "essentielle" vous ne pouvez non plus affirmer que celle de la mère l'est. Quant à la notion de théorie, toute théorie est au départ basée sur des observations, puis avec le temps les pairs vérifient et acquiesce en tout,en partie ou en refute l'essence. Il semble ici même selon vos dires, que de plus en plus de pairs acquiesce sur le PAS.

Le même processus c'est produit lors du "syndrôme du bébé secoué" ou de la "dépression post partum". Devons-nous leur appliquer votre raisonnement ? Dire qu'il sont montés de toutes pièces par des groupes de féministes intégriste qui cherchent à cacher des meurtrières? Je ne crois pas, pas plus que je ne crois qu'il faille nier le PAS et en apronfondir l'étude. Vous semblez plus attaché à une supposée conspiration des pères, des masulinistes et autres, que de voir dans qu'autant femmes qu'hommes peuvent avoir le désir de e venger de l'autre en évacuant l'autre de la vie des enfants.

Merci

Alain Thomas


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