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La tournée des producteurs d'armes de Montréal: présentée par Bloquez L'empire MontréalAnonyme, Dimanche, Mai 11, 2003 - 16:52 (Reportage ind. / Ind. news report | "Anti-terrorisme"/Liberté | Economy | Globalisation | Guerre / War | Imperialism | Politiques & classes sociales | Resistance & Activism)
Bloquez l'Empire Montréal
Vendredi le 9 mai s’est déroulée avec succès la première tournée des producteurs d’armement de la région de Montréal. Organisée par la campagne Bloquez l’Empire Montréal, la tournée d’autobus avait pour objectif de dévoiler la complicité active de certaines des plus grosses corporations sises ici même à Montréal avec les guerres criminelles fomentées par l’administration étasunienne et le complexe militaro-industriel mondial. De Bombardier à CAE, en passant par SNC Lavalin et les installations locales de Lockheed Martin, le plus gros producteurs d’armes au monde, en un peu moins de 4 heures, la tournée des producteurs d’armement de Montréal aura servi à déboulonner certains des rouages locaux de la puissante machine de guerre internationale. La tournée aura également souligné l’abjecte participation du gouvernement canadien en tant que commanditaire des activités militaires de ces corporations. Mais ce n’est qu’un début, les prochaines actions de Bloquez l’Empire promettent de poursuivre rigoureusement l’objectif de démasquer complètement les complices locaux de la guerre impitoyable et d’appliquer les pressions nécessaires afin que cette complicité cesse complètement. Plus de guerre en nos noms! Plus jamais notre argent aux marchands de mort! Pour en savoir plus sur chacune des étapes de la tournée, cliquez sur « Tout le texte ».
De Bombardier à CAE, en passant par SNC Lavalin et les installations locales de Lockheed Martin, le plus gros producteurs d’armes au monde, en un peu moins de 4 heures, la tournée des producteurs d’armement de Montréal aura servi à déboulonner certains des rouages locaux de la puissante machine de guerre internationale. À 10h, vendredi matin, les quelques 25 participants de la tournée se sont donnés rendez-vous devant le siège social de Bombardier, sis au 800 René-Lévesque ouest. Après une brève présentation du projet et de la campagne Bloquez L'Empire Montréal, les participants ont pu apprendre quelques faits méconnu sur cet enfant chéri de l'industrie québécoise.
Bombardier est le troisième fournisseur militaire au Canada. Des 23,7 milliards de dollars de revenus déclarés pour l’année fiscale 2002, environ 300 millions de dollars proviendraient de contrats militaires. Bombardier vend ses avions militaires à la Jordanie, à la Turquie, à la Corée du Sud, à l’Angleterre, à l’Australie, au Mexique et au Danemark. Actuellement, Bombardier construit le CL-327, un des avions de décollage et d’atterrissage vertical sans pilote les plus avancé. Cet avion peut effectuer des missions telles la surveillance, la reconnaissance, le relais de communications, les inspections environnementales, les patrouilles de frontières, les opérations anti-drogues, la désignation et l’acquisition de cibles, l’évaluation des dégâts causés par les combats militaires et les plateformes de guerre électronique. Bombardier poursuit aussi le marché global de l’entraînement en vol et est le premier pourvoyeur de ce programme pour l’OTAN. Le programme d’entraînement en vol au Canada de l’OTAN est un programme d’entraînement de pilotage militaire. Bombardier offre aussi de l’entraînement tactique au pilotage des chasseurs à réaction au Centre d’entraînement canadien d’aviation à Portage, La Prairie, au Manitoba. Pour cette formation, la compagnie emploie une variété d’avions haute-performance tels les propulseurs, les chasseurs, les avions aux moteurs multiples et les hélicoptères. D’ailleurs, la compagnie Bombadier a été employée pour entraîner l’armée de l’air de pays tels le Belize, Brunei, le Danemark, l’Allemagne, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, la Jamaïque, la Nouvelle-Zélande, le Singapore, la Turquie, le Royaume-Uni ainsi que le Canada. De plus, Bombardier a été retenu par le Département canadien de la défense nationale et la Garde nationale de l’armée américaine pour la gestion et le maintien de flottes d’avions. Bombardier est le principal pourvoyeur canadien pour un programme d’amélioration des chasseurs-bombardiers CF-18 canadiens. Il s’agit d’un projet de 2 milliards de dollars. Cette flotte obtiendra de nouveaux systèmes de radar, de communications et d’armements, ce qui améliorera la capacité du Canada d’utiliser des bombes guidées au laser. Cette capacité est exigée par les Etats-Unis des membres de la coalition. La compagnie bombardier entretient des liens privilégiés avec le Parti libéral et reçoit un appui politique et économique significatif de la part du gouvernement fédéral. Bombardier demeure un des principaux récipiandaires des prêts à faible taux d’intérêts provenant du Partenariat technologique canadien (Technology Partnerships Canada), un fonds réservé à l’industrie aérospatiale canadienne. En 1996, Bombardier a reçu un prêt de 152 millions de dollars sans intérêts du gouvernement libéral. Lors de la privatisation d’une base militaire de l’armée de l’air canadienne à Moose Jaw, au Saskatchewan, Bombardier a reçu un contrat exclusif de 2,8 milliards de dollars pour l’achat d’une flotte d’avions et pour l’opération d’un centre d’entraînement de pilotage. En outre, le gouvernement fédéral a aussi fait valoir les intérêts de la compagnie Bombardier au niveau international. Le cas le plus important apporté par le Canada devant l’Organisation mondiale du commerce était contre le Brésil, afin d’assurer la protection de Bombardier face à la concurrence provenant de son rival brésilien, Embraer. Le Canada est allé jusqu’à imposer des sanctions économiques contre le Brésil. Rappelons qu’aux élections de 2000, Bombardier a contribué 100,000$ à la campagne des libéraux, 40,000$ à la campagne des alliancistes et 25,000$ à celle des conservateurs. Pendant l’année fiscale 2001, Bombardier a contribué 142,500$ au parti libéral et 26,000$ au parti conservateur.
SNC-Lavalin est une gigantesque firme d’ingénierie impliquée dans une multitude de projets, des barrages hydroélectriques en Inde et dans les territoires Cris jusqu’aux développements pharmaceutiques en Europe, avec plus de 3,4 milliards de dollars en revenus pour l’exercice 2002. Bien que ses opérations militaires constituent moins du quart de ses revenus totaux, SNC est le cinquième plus important producteur militaire au Canada. Une bonne partie des ventes militaires de SNC consistent en des munitions produites par SNC Industrial Technologies Inc. (SNC-TEC), une filiale à part entière de SNC. SNC Defence Industries Inc., une autre filiale peu connue, a construit (et continue d’entretenir) deux types de navires canadiens, est impliqué dans l’entraînement au combat et fournit un support logistique au déploiement militaire canadien à l’étranger. Peut-être en raison de la mauvais publicité générée par son ancien rôle comme producteur de mines antipersonnelles, SNC Lavalin est timide quant à son implication militaire actuelle. En consultant leur site Web, on ne devinerait jamais que SNC, via sa filiale SNC Industrial Technologies INC. (SNC TEC), est un fournisseur majeur de munitions et « la première ligne de défense pour l’OTAN et pour d’autres forces à l’échelle mondiale en recherche et développement pour tous types de munitions ». D’ailleurs, fait intéressant, les sites Web de ces deux filiales ne sont qu’en anglais… SNC TEC vend des munitions réelles et d’entraînement à la police, aux unités spéciales et aux forces armées au Canada, aux États-Unis ( y compris à la marine, à l’armée, aux services secrets, au FBI et aux centres d’entraînement de la police fédérale) et à « un grand nombre d’autres pays » en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. SNC TEC et sa filiale Simunition (munitions d’entraînement) ont des représentants commerciaux sur tous les continents. Dans ses rapports à Industrie Canada, la compagnie cite des « expériences d’exportation » avec plus de 30 autres pays, incluant l’Albanie, l’Arménie, Azerbaïdjan, l’Équateur, Oman, la Russie, la Thaïlande et l’ancienne Yougoslavie. Certaines des armes pour lesquelles SNC TEC produit des munitions sont : « une gamme complète » de Howitzers (i.e. des canons modernes); des cannons de tanks; des canons d’avions chasseurs, dont un canon à six réservoirs pouvant tirer 6 600 coups à la minute, utilisé pour mitrailler des « cibles molles » (soft targets), comme des êtres humains (utilisé par exemple lors de l’attaque en Irak en 1991); des canons montés sur frégates, ainsi que des pistolets, des fusils et des mitraillettes utilisés dans toutes sortes de circonstances. SNC est fière d’avoir introduit des nouvelles munitions sur le marché canadien à cause de ses relations internationales, incluant des munitions destinées à l’artillerie navale, des munitions à longue portée pour les canons Howitzer, et d’autres technologies conçues pour tuer et terroriser les populations. SNC fabrique également des grenades, des mortiers (particulièrement pour l’armée étasunienne), et des composantes incluant, notamment, des propulsifs chimiques. SNC fabriquait des mines antipersonnelles « Claymore » en 1998, et en produit possiblement encore aujourd’hui. SNC TEC est également impliquée dans la recherche et le développement, contribuant ainsi à l’expansion de l’industrie de l’armement. La compagnie œuvre en étroite collaboration avec les unités de recherche des forces armées canadiennes, notamment au projet sur « le futur des systèmes de mise à feu indirecte », et se sert des installations de recherche du Département de la Défense Nationale quand les leurs s’avèrent inadéquates. Elle a aussi travaillé sur des projets internationaux de l’OTAN et mené des projets de recherche et de développement pour l’armée américaine et les producteurs d’armes étasuniens. SNC Defence Industries Inc., une autre filiale à part entière (une unité de SNC-Lavalin Profac), a construit les « navires de défense côtière (NDC) » de classe Kingston pour la marine canadienne et a un contrat d’entretien pour ces vaisseaux, ainsi que pour d’autres navires de guerres. Ils sont considérés comme des « navires mineurs » mais ils ont une mission! SNC Defence et un de leurs partenaires ont récemment obtenu un contrat de 200 millions, sur cinq ans, avec les forces armées canadiennes, pour fournir un support à certains des déploiements canadiens à l’étranger. Ceci les implique directement dans la logistique des opérations outremer, ainsi que dans le support aux communications privées et à l’entretien des équipements. De 1990 à 1997, l'aile militaire de SNC-Lavalin a reçu 5,4 millions de dollars en subventions du gouvernement fédéral. Dans une entente de privatisation typique, où le public assume tous les risques et la compagnie aucun, SNC a reçu 29 millions en rapport avec l'achat de Canadian Arsenals des équipements de production de munitions des forces armées canadiennes. Robert Leboeuf, vice-président directeur de SNC TEC, siège au conseil d’administration de l’Association des Industries de la Défense Canadiennes, le principal groupe de pression des corporations de « défense et de sécurité » au Canada. Jacques Lamarre, président et chef de la direction du groupe SNC-Lavalin inc., est coadministrateur du Conseil canadien des sociétés publiques-privées, est membre du Conseil canadien des chefs d'entreprise, du Canadian Group/comission trilatérale, est sur le conseil d’Équipe Canada et est membre du World Economic Forum et du Comité britannique et nord-américain de l'Institut C.D. Howe. Sources : les rapports annuels de SNC-Lavalin; ETS-News profile; www.global-defence.com ;
Lockheed Martin est le plus grand fournisseur d'armes au monde, un joueur important dans le secteur nucléaire et de défense à missiles balistiques. La vente d¹armes et de systèmes d’armes est une entreprise qui rapporte $26.5 milliards à Lockheed Martin. Et plus de guerre, c¹est plus d’affaires -- les revenus pour 2002 ont grimpé de 11%, soit presque 3 Lockheed Martin est le fournisseur de choix pour le Missile Balistique Lancé par sous-marin (Submarine-Launched Ballistic Missile (SLBM) ) Trident II, un missile à têtes nucléaires multiples de longue portée. Le Trident II est le seul missile nucléaire Américain à longue portée produit actuellement. La compagnie est aussi impliquée dans le design et la production de têtes nucléaires en tant que fournisseur chef pour les Laboratoires Nationaux Sandia, un laboratoire de génie et de design pour les La compagnie détient aussi un énorme contrat afin de conduire des ³tests subcritical² avec les nouveaux modèles d’armes nucléaires, une sorte de test qui essaie d’exploiter les échappatoires dans le Traité Compréhensif d’Interdiction de Tests Atomiques. Pendant que Lockheed Martin profite de son travail sur la prochaine génération d¹armes nucléaires, la compagnie est aussi fortement investie dans la défense à missiles balistiques. La compagnie est le premier fournisseur pour le programme de Théâtre de Défense en Zone de Haute Altitude (Theater High-Altitude Area Defense (THAAD) ), un système créé pour intercepter des missiles balistiques de longue ou moyenne portée. Malgré le fait que le THAAD ait échoué sur 6 des 8 tests conduits jusqu¹à présent, l’année dernière, Lockheed a reçu une extension de son contrat d’une valeur estimée à $4 milliards pour qu’elle puisse continuer son travail sur ce système. Lockheed Martin s’applique actuellement à la conception et à la fabrication d’un « véhicule de lancée de charge utile » qui sera utilisé pour lancer le « véhicule d’interception et de tuerie » (interceptor and "kill vehicle » pour la division au sol de la Défense à Missile Nationale; Lockheed est aussi bien placé pour profiter largement d’une progression de la défense à missile sur la mer, puisque plusieurs des approches proposées pour les intercepteurs basés dans l¹océanse basent sur l¹idée d’utiliser et d¹agrandir les capacités du système de défense aérien Aegis, produit par Lockheed. En octobre 2001, le Département de la défense américain a nommé Lockheed Martin comme fournisseur en chef du Joint Strike Fighter (JSF). JSF est un programme de $200 milliards dirigé par les États-Unis pour développer la nouvelle génération d’avions pour combler la demande de tuerie de l’armée de l’air américaine, de la Marine, de la Marine Royale, et des Forces Aériennes Royales. Le Canada est impliqué dans ce programme à la hauteur de $1.5 milliards. (Un exemple de l’implication et de la promotion canadienne du programme JSF est que cette information a été tirée d’un site Internet de la Corporation de la Couronne, Corporation Canadienne Commerciale ). Lockheed Martin est le plus grand contributeur militaire politique aux États-Unis et la compagnie est renommée pour son insistance agressive pour des changements dans les politiques Américaines d’exportation d’armes qui rendraient la vente de son arsenal plus facile dans les quatre coins du monde. Lockheed est une corporation Américaine qui maintient la majorité de sa fabrication d’armes aux États-Unis. Par contre, la compagnie produit des armes et des technologies d’armements à quatre points différents du Canada. En fait, en tant que contribuables, nous subventionnons une part de la manufacture d’armes de Lockheed. En janvier 2002 un rapport du gouvernement démontrait qu’un accord avait été conclu avec Lockheed Martin pour faire avancer le développement de la nouvelle génération de systèmes de détection d’intrus sous-marins. Technology Partnerships Canada (TPC) (une branche du gouvernement canadien) à donné un prêt « remboursable » de $4.6 millions à Lockheed Martin Canada Inc. pour ce projet. Finalement, Lockheed est un fournisseur principal d¹armes pour l¹armée Israélienne. Donc, ces armes sont souvent utilisées pour la répression brutale des Palestiniens. En 2000, Israël a acheté 50 avions F-16 de Lockheed. En septembre 2001 Israël signa un contrat afin de recevoir 52 avions bombardiers F-16 de plus. La valeur de tous ces achats s¹élève à deux milliards de dollars américains. Israël a aussi décerné un contrat de $22 millions à Lockheed pour que celui-ci lui livre un Flight and System Trainer (FST) pour faire l’entraînement des pilotes de F-15 en 2000. Lockheed fourni l’armée Israélienne avec des hélicoptères d’attaque Apache et Cobra, et d’autre quincaillerie militaire.
CMC Electronics Inc. CMC Électronique INC. Conçoit des produits électroniques et de communication de haute technologie pour l’aviation, des systèmes de détection par infra rouge, des systèmes électroniques pour la marine et des système de positionnement global (GPS). CMC est un leader mondial en communications par satellite et en technologie de positionnement global par satellite. CMC est également un fournisseur pour des clients dans les secteurs aérospatial, militaire et gouvernemental partout dans le monde. Les ventes d’équipements de communications militaires constitue environ 40% des ventes totales de la compagnie. CMC est le huitième plus important contracteur militaire au Canada. CMC Montréal fabrique et assure l’intégration de systèmes de cockpit pour l’aviation, incluant des panneaux de contrôle et d’affichage, des microcircuits pour la communication et des systèmes de largage d’artillerie. Plus de 1000 de ses unités de contrôle et d’affichage sont présentement utilisés par des forces militaires partout dans le monde. CMC a pour client l’armée américaine, les forces armées aériennes US, la garde côtière US, les services douaniers US, Eurocopter, l’armée suisse, les forces armées aériennes coréennes, la police bavaroise et le département canadien de la défense nationale. La filiale CMC Cincinnati concoit et fabrique une gamme de caméras à infrarouge, thermiques et d’imagerie au laser, des systèmes de détection, des systèmes de navigation et des systèmes de guidage. Ces systèmes sont utilisés dans des véhicules militaires terrestres, des avions militaires avec et sans pilotes, et des missiles de croisière à longue portée. Ils fournissent une « visibilité de longue portée en situation de combat» et facilite la navigation dans le noir et les mauvaises conditions climatiques, détecte des attaques de missiles imminentes et guide les missiles de croisières vers leurs cibles. CMC est sur le marché de l’armement depuis les années ’70, alors que la compagnie aidait au développement des missiles Stinger thermoguidés. CMC a été le plus important contracteur d’un programme de 58 millions pour moderniser les systèmes de navigation et les instruments de vol d’une flotte d’avion de surveillance Aurora des forces armées canadiennes, qui sont utilisés pour la surveillance côtière et dans le golfe persique, une contribution canadienne à la « guerre au terrorisme » ici et à l’étranger. CMC vient tout juste d’obtenir un contrat de 110 millions de dollars pour fournir à la Sikorsky Aircraft Corporation des systèmes de gestion de vol et des panneaux de contrôle pour 1200 hélicoptères Black Hawk. Les hélicoptères Black Hawk ainsi améliorés font partie du lot d’aide militaire du Plan Colombia, dans le cadre de la « guerre à la drogue » en Colombie. Les forces armées colombiennes ont des liens directs avec des groupes paramilitaires d’extrême droite qui, dans l’intérêt des corporations occidentales, se sont rendus responsables d’innombrables assassinats en Colombie. CMC a également fourni de l’équipement radio pour les système du missile Patriot américain, au début des années ‘ 90 ( ils sont aujourd’hui l’objet d’une poursuite par le gouvernement américain pour avoir fournit illégalement du matériel usagé en lien avec ce contrat!). Les missiles Patriot sont des missiles de longue portée, haute altitude et tout climat qui seront vraisemblablement utilisés dans le cadre du bouclier de défense à missile national (National Missile Defense) au dessus de l’Amérique du nord, et dans les systèmes « theatre missile defense » (??) qui protègent les intérêts américains et alliés partout dans le monde. Ces systèmes ont été testés pour la première fois lors de la première guerre du Golfe, en 1991, dans le but de « protéger » les troupes américaines en Arabie Saoudite et la population civile israélienne. En janvier 2002, le ministre canadien de l’industrie, Allan Roch, a annoncé l’octroi d’un prêt de 17 millions de dollars à CMC par Partenariat technologique Canada (Technology Partnership Canada). L’argent a été utilisé pour lancer une initiative de recherche et de développement de 56 millions, axée sur les systèmes de vision en navigation, les systèmes de communication aéronautique et les systèmes avancés de positionnement global. CMC Électronique INC. est une compagnie privée contrôlée par un groupe d’investisseur mené par ONCAP L.P. ONCAP est un fonds d’investissement de 400 millions établit par Onex Corporation et certains des plus grandes institutions financières canadiennes. Les revenus annuels de Onex se chiffrent à 24 milliards de dollars.
CAE Se classant au top 100 au niveau mondial, CAE est la plus grande compagnie militaire canadienne et le deuxième fournisseur du gouvernement du Canada. Plus de la moitié des revenus de CAE proviennent des secteurs militaire et marin (surtout naval). En 2002, CAE a réussi à étendre sa part du marché de l’armement aux États-Unis en devenant un contracteur principal du Pentagone. CAE offre des sessions d’entraînement militaires aux forces armées de partout à travers le monde, entraînant les pilotes d’hélicoptères, de jets et d’avions de transport, les conducteurs de véhicules anomiques et les combattantEs. CAE fournit également du support pour les sous-marins nucléaires et les navires de guerre. CAE est impliqué dans le projet de Bouclier de défense antimissile américain (Ballistic Missile Defence - BMD), le projet Eurofighter en Europe et est en lice pour le programme des Avions de combat interarmées. (Joint Strike Fighter Project). CAE possède des simulateurs de vol et des camps d’entraînement en Australie, au Canada, en Allemagne, en Espagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis; possiblement également en Arabie Saoudite et en Corée du Sud. Il fournit du support aux entraînements des pilotes pour les armées du monde, incluant la Jordanie, le Canada, Singapour, la Hollande, l’Allemagne, l’Angleterre, les États-Unis, l’Australie, l’Italie et les forces de l’OTAN (au Canada). CAE a fourni des systèmes navals pour les navies de combat et les sous-marins en Indes, en Corée du Sud, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Allemagne, au Canada, en Malaisie et possiblement ailleurs. Ils ont également fourni des entraînements au combat en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Irlande et en Norvège. Quelques exemples de leur grand dévouement : États-Unis. Dans ce qu’une brochure promotionnelle décrit comme « un effort de transformation majeure et de modernisation qui rendra la plus grande force militaire du monde plus rapide, plus flexible, avec une plus grande force de frappe et davantage préparée à attaquer n’importe où n’importe quand », CAE possède les plus importants contrats d’entraînement des pilotes d’hélicoptères de l’armée américaine à Fort Rucker, en Alabama. La contribution de CAE est ainsi ressentie dans toutes les régions du monde où l’armée américaine déploie ses hélicoptères Blackhawck, Apache, Chinook et autres, incluant les États-Unis eux-mêmes. CAE est maintenant impliqué au cœur de l’entraînement du Régiment des opérations spéciales de l’armée de l’air des États-Unis, aussi connu sous le nom de Nightstakers (traceurs de nuit), un hélicoptère qui a joué un rôle clé dans les attaques américaines en Somalie, en Irak, en Afghanistan et ailleurs. CAE fournit toutes les sessions d’entraînement pour les Véhicules aériens prédateurs sans non des États-Unis qui ont été utilisés autant pour tuer que pour espionner les IrakienNEs et les AfghanNEs. À sa base d’entraînement à Tampa Bay en Floride, CAE entraîne l’Armée de l’air américaine, la Garde nationale et la Garde côtière, organisant la guerre ici et la guerre ailleurs! En octobre 2002, CAE a annoncé qu’il se joignait au projet de Bouclier de défense antimissile, l’incarnation contemporaine de la « Guerre des étoiles », le rêve de Ronald Reagan. Le plan de défense antimissile américain implique le développement de huit systèmes d’armement majeurs, désignés pour créer un bouclier de défense au-dessus de l’Amérique du Nord (Défense anti-missile nationale) ainsi que pour protéger les États-Unis, ses intérêts et ses alliés autour du monde. Les systèmes de surveillance, de dépistage et de lancement de missiles actuellement développés pourront éventuellement être basés sur la terre, en mer ou dans l’espace et être activés de partout à travers le monde. Priorité de l’administration Bush, la défense antimissile sera la pierre angulaire de la « domination tout azimut » des États-Unis sur le monde. Même au sein de l’empire, ces projets sont critiqués pour leurs coûts astronomiques (des centaines de milliards de dollars américains), les problèmes techniques qui leurs sont associés, leur incapacité à protéger réellement les États-Unis de ses multiples ennemis et l’augmentation de l’insécurité mondiale (des armes dans l’espace, des systèmes de propulsion nucléaire en orbite autour du monde, et une course à l’armement hors de contrôle). CAE contribuera au développement de systèmes de senseurs, d’intercepteurs, de commande et de contrôle pour ce projet militaire terrifiant. Cédant à la pression des États-Unis et des lobbys financiers du complexe militaro-industriel, le Canada envisage actuellement la possibilité de se joindre au projet de Défense nationale antimissile (National missile defense). En février 2002, suite à un lobby intensif mené par l’industrie militaire canadienne, le Canada s’est joint au projet américain des Avions de combat interarmées (Joint Strike Fighter programme - JSF). Le JSF produira environ 6000 avions de combat « interopérables » pour les États-Unis et leurs alliés. Le Canada a engagé la somme de 150 millions de dollars dans ce projet en développement. « Notre » participation a permis aux entreprises canadiennes de compétitionner pour obtenir les contrats du JSF avec le Pentagone. CAE est sur la liste des fournisseurs approuvés pour ce projet, même s’il ne semble pas encore avoir réussi à décrocher un contrat. Le PDG de CAE, Derek Burney, a été cité par le Globe and Mail en août 2002, alors qu’il blâmait « les impôts et les surtaxes excessives » au Canada pour des profits plus bas que prévu. Malgré l’antipathie du PDG pour les impôts, CAE n’a pas refusé les subventions canadiennes. En décembre 2002, CAE s’est fait offrir un prêt de 31.2 millions de dollars pour la recherche et le développement dans son vision programme (qui a développé les technologies d’entraînement pour les hélicoptères Apache et Eurofighter). En tant que représentants d’une compagnie dont les intérêts sont l’expansion des budgets militaires et la participation canadienne dans les projets d’armement américains comme le projet de Défense nationale antimissile et le programme des Avions de combats « interarmées », les PDG de CAE n’est absolument pas gêné de faire la promotion de « notre » implication dans les projets militaires américains. En mars 2003, référant à l’invasion de l’Irak, Burney affirmait que « dans le secteur de la défense, la politique et les contrats ne sont jamais très éloignés l’un de l’autre. Franchement, j’aurais préféré que le Canada se joigne à la Coalition of the willing. » Mais semble-t-il qu’il n’est pas trop tard! En avril 2003, le National Post le citait disant que « le Canada devrait jouer un rôle important dans la reconstruction de l’Irak et non pas attendre qu’une institution multilatérale lui permette de le faire. Nous devrions nous lever et dire que nous sommes prêtEs à jouer un rôle majeur dans la reconstruction de l’Irak et la réconciliation avec nos alliés. ». "Burney est membre du Conseil d'administration de l'Association des compagnies aérospatiales Canada, un groupe des principaux groupe de lobby pour les nouvelles technologies de l'industrie militaire au Canada." Burney est sur le Comité exécutif du Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE). En janvier 2003, CCCE a lancé L’initiative Nord-américaine de sécurité et de prospérité (INASP), une initiative de lobby hyper-capitaliste qui travaille à une plus grande militarisation, à des contrôles plus serrés aux frontières Canado-Américaines, à l’harmonisation des lois canadiennes avec celles les États-Unis, le tout pour des motifs d’efficacité économique et autres objectifs néolibéraux. Le PDG de CAE a de très bonnes connexions. Il est un ambassadeur honorifique des États-Unis au Canada. Comme Chef de Cabinet du Premier ministre Mulroney, Burney a aidé à négocier l’ALENA avec les États-Unis et a été impliqué dans l’organisation de trois sommets du G7. Burney est le directeur de Shell Canada et de Québécor World, le plus gros conglomérat médiatique du Québec. Le fils de Burney, aussi appelé Derek, est le PDG de la compagnie Corel (entreprise informatique). M. Rashid Khan, qui est à la tête de la division de contrôle des Marines américains et qui est sur le conseil d’administration de CAE-USA, est sur le Conseil exécutif de l’Association des industries de défense canadiennes. Parmi les autres membres du Conseil d’administration de CAE-USA se trouve le Général à la retraite de l’armée de l’air américaine à la retraite et le Chef de l’État-Major, Michael Ryan. En 2002, CAE a subventionné des bourses d’étude pour l’Université Concordia, l’École Polytechnique, l’Université de Montréal, les Collèges John Abbott and McMaster. Conjointement avec l’École Polytechnique et l’Université de Montréal, CAE a bâtit un modèle de simulation en laboratoire. Sources: Project Ploughshares (www.ploughshares.ca); articles du National Post, du Globe and Mail et du Toronto Sun (merci au Polaris Institute); Council for a Liveable World Arms Trade Oversite Project(www.clw.org); les brochures promotionnelles, rapports annuels et site web de CAE ( www.cae.com); et la Federation of American Scientists (FAS).
Partenariat technologique Canada PTC est une branche du gouvernement canadien qui distribue de l’argent aux corporations. Selon leur site Web, ils appuient et font la promotion d’initiatives gouvernementales en s’investissant dans la recherche, le développement et l’innovation afin d’encourager les investissements du secteur privé. Ils maintiennent et stimulent ainsi la croissance technologique et les capacités technologiques de l’industrie canadienne. Le prédécesseur de PTC était le Programme de productivité de l’industrie de la défense (PPID), remplacé par le PTC en 1996, sous l’impulsion d’Industrie Canada. Il convient de noter que le gouvernement ne s’est vu remettre que 15% des 2,47 milliards de dollars en prêts pourvus par le PPID entre 1/982 et 1995. Jusqu’à présent, le taux de remboursement versés par les corporations à PTC est encore pire. Selon www.taxpayer.com , PTC n’a reçu qu’un retour misérable de 2,58% pour presque un milliard en investissement alloués entre 1996 et 2001! La même source estime que seulement un tiers de la valeur des prêts (environ 6,4 milliards de dollars) aura été remis par les corporations à PTC en 2020!! Les 5 compagnies qui ont été visitées par la tournée reçoivent de l’argent de PTC. De plus, au cours de deux dernières années, CAE, CMC et Lockheed Martin ont toutes reçu de l’argent pour des initiatives militaires spécifiques. PTC donne couramment des fonds à CAE pour son programme de simulation de vol. Toujours selon leur propre site Web, un investissement stratégique de la part de PTC permettra à CAE d’entreprendre un projet de 130 millions qui révolutionnera l’entraînement militaire. Il permettra l’installation des forces de « défense » dans plusieurs partie du pays – ou même plusieurs partie du monde… - pour effectuer des sessions simultanées d’entraînement, pour le maintien de la paix ou pour le combat, en tant qu’équipe unie et « interopérationnelle » (interoperational). Le but de ce projet, basé ici même à Montréal, est de permettre aux forces militaires d’atteindre leur seuil opérationnel plus facilement. En janvier 2002, PTC a annoncé un prêt remboursable de 16,9 millions versé à CMC Électronique INC. Afin de développer des « Systèmes de vision synthétique améliorés ». Ces systèmes ont des applications militaires mais ne sont pas utilisés dans l’aviation commerciale. Toujours en janvier 2002, notre gouvernement a produit un rapport sur une entente conclue avec Lockheed Martin Canada Inc. Pour faire progresser les développements de la nouvelle génération des « systèmes de détection d’intrus » sous-marins. PTC alloua un prêt de 4,6 millions de dollars à Lockheed pour ce projet. Lockheed entamera ses recherches pour développer le « Pathmaker », la nouvelle génération de « systèmes de détection d’intrus » intégrés. Cette technologie s’applique aussi à la sécurité côtière, incluant la protection des ports privés, commerciaux ou militaires; la protection des navires; la surveillance sous-marine pour les agences policières; la protection des installations nucléaires et la protection d’installations pétrolières marines et des oléoducs. Le site Web de PTC met l’emphase sur son rôle en tant que commanditaire d’initiatives environnementales. Pourtant, seulement 7% de ses fonds sont alloués à des projets environnementaux, alors que presque deux tiers des fonds sont dirigés vers des projets en aérospatiale et en défense. PTC vante également son rôle comme créateur d’emploi. Pourtant, ses dépenses militaires restent inefficaces à cet égard. Selon le bureau américain des statistiques au travail : un investissement d’un milliard de dollars dans la production militaire crée 76 000 emplois. Le même montant, investit dans le secteur public et dans des programmes civils crée 86 000 emplois; dans la santé, 139 000 emplois, et dans l’éducation, 187 000 emplois. Taxpayer.com estime que chaque emploi créé actuellement par des programmes PTC en coûte 58 891$. De plus, aucun rapport annuel n’a été mis en circulation depuis 1998/1999. Un exemple récent de la promotion de l’intégration par PTC est le programme de 200 milliards (en dollars américains) dirigé par les États-Unis, le « Joint Strike Fighter Program ». les engagements incluent 100$ millions du département de la défense nationale, 50$ millions de PTC et des services de la Corporation Canadienne de Commerce et des sites canadiens de test et d’évaluation. Selon les règles du programme PTC, on s’attend aussi à ce que les industries canadiennes de l’aérospatiale s’investissent dans le développement du JSF, malgré le fait que les montants exacts de ces investissements n’aient pas encore été déterminés. En retour, le Canada participera à la phase de « démonstration et développement des systèmes » du programme JSF, et le gouvernement canadien occupera une place parmi les 152 disponible au bureau du JSF. De façon encore plus significative, l’industrie canadienne aura la chance de prendre part à la compétition pour l’obtention des contrats du JSF qui, selon les experts du gouvernement et de l’industrie, pourraient s’élever à 500 ou 600 millions de dollars, et ce uniquement pour cette première phase du développement. « L’interopérabilité » avec l’armée américaine est constamment soulevée comme un attrait majeur du programme JSF. Le programme est présenté comme une opportunité pour les alliés des Etats-Unis de faire valoir ses bonnes intentions de coopérer plus étroitement dans des mission « coalisées » en commandant les mêmes modèles d’avion, particulièrement si le modèle d’avion en question est le seul que les américains prévoient acheter après 2013. Les fonctionnaires américains soutiennent l’argument que l’industrie aérospatiale des nations partenaires bénéficieront des procurations communes par leur participation en tant que sous-contractants du programme JSF. Pour tirer profit de ce qu’elle considère être le plus important marché pour l’aviation de combat dans le futur, l’industrie aérospatiale canadienne a mis de la pression sur Ottawa pour que le Canada se joigne au programme JSF. L’industrie à mis l’emphase sur les bénéfices économiques de cette participation, prétendant qu’en plus des ventes prévues pour la phase de développement du système JSF, l’industrie pourrait aussi gagner jusqu’à 10$ milliards en retombées d’affaires une fois la phase de production entamée. De plus, l’industrie juge que le programme JSF est crucial pour tout développement futur, en raison des opportunités et du financement pour de nouvelles technologies qui pourront s’appliquer aux futurs programmes militaires et civils. L’Association des Industries de l’Aérospatiale du Canada est une puissante organisation qui travaille pour la création de politiques gouvernementales favorables aux corporations actives dans les secteur de l’aérospatiale et de la défense. Les p-d-g de Bombardier et de CAE sont tous les deux sur le conseil de l’AIAC. L’AIAC est l’exemple parfait de l’interconnectivité des trois principaux joueurs, les corporations, le gouvernement et le secteur militaire, de l’industrie aérospatiale et de la défense. L’AIAC conseille le gouvernement quant aux politiques reliées à ce secteur, et participe aux délégations du commerce internationale, dont Trade Team Canada. L’AIAC est une des plus influentes organisations d’industries à « intérêts spéciaux » au Canada, ayant avec succès mis de la pression sur le gouvernement pour l’octroi de plusieurs centaines de millions de dollars en subventions. Sa plus grande victoire de mémoire récente a été la création, par le gouvernement fédéral, de Partenariat technologique Canada (PTC)… C’est vers 14h, que les participants de la tournée des producteurs d’armes de Montréal se sont dispersés, au cœur du centre ville de Montréal, à quelques pas des sièges sociaux de Bombardier et de SNC-Lavalin, aux pieds de la place Ville-Marie, d’où sont octroyés à chaque année, par notre gouvernement, des centaines de millions de nos subsides à l’industrie de la mort.
Bloquez l’Empire Montréal est une campagne de résistance créative à l’occupation de l’Irak et à l’expansionnisme militaire du régime étasunien. Nous considérons que la soif de domination américaine est liée aux structures du capitalisme, du patriarcat, du colonialisme et du racisme qui sont omniprésentes dans nos sociétés. Par la résistance créative et l’action directe, Bloquez l’Empire vise à démasquer et perturber les bases locales des systèmes qui produisent et dépendent des guerres impérialistes.
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