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J'accuseviaub, Dimanche, Mai 4, 2003 - 20:50
Bernard Viau
Ce siècle a trois ans, de quoi aura-t-il l'air à vingt ans ? Le silence rend complice et je me dois de parler au nom de tous les miens. Au nom de ma fille qui fête aussi ses trois ans et au nom des quatorze mille enfants qui meurent à chaque jour à cause de la bêtise, de l'arrogance et de l'avidité des riches, j'accuse aujourd'hui ces maîtres du monde financier dont on ne parle jamais. Ce siècle a trois ans, de quoi aura-t-il l'air à vingt ans ? Le silence rend complice et je me dois de parler au nom de tous les miens. Au nom de ma fille qui fête aussi ses trois ans et au nom des quatorze mille enfants qui meurent à chaque jour à cause de la bêtise, de l'arrogance et de l'avidité des riches, j'accuse aujourd'hui ces maîtres du monde financier dont on ne parle jamais. J'accuse Hussein, ce dictateur assiégé d'avoir tué, torturé et enchaîné son peuple comme tous les dictateurs l'ont fait avant lui de par le monde. J'accuse les vautours qui l'entourent de s'être chargés de l'exécution des basses besognes, meurtres, interrogatoires, viols et mutilations. J'accuse les moutons qui le suivent d'avoir gardé le silence pendant qu'on massacrait les enfants de leurs voisins. J'accuse Bush, ce président sourd d'abuser du pouvoir de défendre son pays en attaquant d'autres nations aux confins de la terre. J'accuse les faucons qui le gardent dans leur tour d'ivoire d'avoir financé, encouragé et profité des mêmes dictateurs qu'ils attaquent aujourd'hui et qu'ils attaqueront demain. J'accuse les citoyens qui l'ont élu et le soutiennent par peur de perdre leur confort d'être complices des horreurs par association et coupables d'ignorance par préméditation. J'accuse les représentants de ces nations qu'on dit unies de se quereller en procédures, en statistiques, en résolutions, en jeux d'influence et en marchandages financiers pendant que quatorze mille enfants meurent chaque jour de faim et de peur. Certains, coupables par association car ils se rangent toujours dans le camp du plus fort ; d'autres, coupables par lâcheté car ils n'osent jamais parler de peur de s'attirer la foudre des puissants de ce monde. Tous, coupables de cette bouffonnerie macabre qui permet l'élection de Khadafi, dictateur connu, à la présidence de la commission des Droits de l'Homme aux Nations Unies. J'accuse les représentants de toutes ces riches églises de bénir leurs soldats respectifs en leur promettant un salut éternel. J'accuse ces prêtres, ces mollahs, ces rabbins, ces évêques, ces éminences et ces excellences de fermer les portes de leurs temples confortables aux mendiants, aux réfugiés, aux déshérités et aux damnés de cette terre. Ils prennent le nom de Dieu en vain et ne pourront, à l'heure de leur mort, demander le pardon prétextant ne pas avoir su des souffrances qu'ils ont déclenchées. J'accuse les riches propriétaires de ces multinationales de l'information de s'abreuver de scandales, de souffrances et de sang car c'est un crime que d'exploiter les bassesses humaines et un crime que d'égarer les esprits prétextant le spectacle. J'accuse certains de commenter la guerre comme on décrit le jeu, de commenter les armes comme on parle de la mode et de commenter l'emplacement des caméras comme on se vante des loges d'un théâtre. J'accuse les fonctionnaires, les technocrates et les gestionnaires de ces paradis fiscaux dont la Suisse est la sainte patronne d'être les receleurs et les complices des dictateurs et des seigneurs de la guerre de la planète. Leur silence, leur complaisance et leur "professionnalisme" en font les complices des atrocités que le monde connaît actuellement. Au fil des ans, la démocratie s'est laissée transformer en un formidable spectacle de cirque orchestré par les grands financiers du monde et applaudi par la multitude aveugle des électeurs bien pensants qui surtout, ne veulent rien savoir des problèmes des autres. Le monde est devenu ce village global annoncé il y a trente ans et nos frontières politiques ne séparent que les quartiers riches des quartiers pauvres du monde. De Berlin à Singapour en passant par Montréal, les opposants s'organisent et s'unissent. Une nouvelle conscience planétaire est en train de naître. Le président des États-Unis l'a clairement exprimé : "Vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous !" Alors soit ! Messieurs les présidents actuels et futurs, sachez donc que je suis contre vous, contre vos armées, contre vos capitaux et contre vos associés silencieux. Je parle au nom de ma fille et au nom des quatorze mille enfants morts aujourd'hui à cause de votre cupidité, de votre arrogance, de votre stupidité et de vos comptes "offshore". Je combattrai pour la liberté, pour l'amour et pour la fraternité contre les puissances de l'argent et contre ses associés silencieux. Un nouveau parti politique mondial verra bientôt le jour qui vous combattra avec les armes de votre démocratie. Moi et mes semblables n'achèterons plus de vos importations produites à bon marché dans des pays de misère et nous prendrons bientôt l'avenir de cette planète en main. Ce n'est pas fini, ce n'est qu'un début !
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