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EN BREF: Une belle palette de couleurs pour (dé) peindre le monde du travailMary-Josée Brissette, Vendredi, Mai 2, 2003 - 12:17
Mary-Jo
La journée internationale des travailleurs et travailleuses, intimement liée aux luttes de la classe ouvrière internationale et aux bonnes conditions de travail, a amené plusieurs centaines de personnes à se déplacer afin de marcher dans les rues montréalaises pour appuyer à peu près toutes les causes relatives au phénomène du travail. C'était une belle palette de couleurs, chacune définissant sa propre idéologie, qui avançait lentement mais sûrement à travers les petites rues offrant un maximum de visibilité dans le secteur du Parc Préfontaine. En avant, les fonctionnaires du syndicat de la fonction publique du Québec (SCFP) avec leurs imperméables jaunes (bien qu'il ne pleuvait pas) scandaient l'équité salariale. Ils étaient suivis par le syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, qui eux aussi arborraient l'imperméable en plastique bleu pour se retrouver dans cette masse revendicatrice. Non loin derrière marchaient les rouges, armés de bannières à l'effigie communiste et socialiste, et qui hurlaient à qui voulait l'entendre que la seule solution est la révolution. Juste après ce troupeau rouge se tenaient les noir et rouge ou rouge et noir, anarcho-communistes ou anarcho-syndicalistes. Les noirs libertaires suivaient juste après, ironisant les rouges à coup de "l'autogestion, la seule solution" et réclamant un monde sans parti, ni Québec, ni Canada. Vers la fin du défilé coloré se tenaient quelques personnes, tenant des bannières ou pancartes dénonçant le patronat. Et à travers ce bel arc-en-ciel idéologique circulaient qui? D'autres bleus, non pas armés d'imperméables en plastique, mais de voitures, gazifiantes de pétrole Esso, de matraques, de boucliers, de fusils, à l'affût, prêts à bondir sur n'importe quel anarchiste qui oserait marcher sur le trottoir, un peu en retrait du troupeau dénonciateur et coloré. Aucun incident majeur n'a été rescensé. Les marcheurs, comme la police, ont été pacifiques, mais pas muets par contre. Se trouvaient aussi quelques urluberlus avec des dossards "service d'ordre" qui n'ont pas eu à intervenir eux non plus. Bref, un défilé plutôt pacifique, qui, caché dans des rues dont on n'a jamais entendu parler, ont tenté de faire entendre leurs voix qui dénonçaient les effets pervers du monde du travail. Au cours des deux heures qu'a duré la marche, les manifestants ont certes rencontré quelques observateurs passifs perchés sur leurs balcons, qui ont pu voir de haut l'arc-en-ciel dénonciateur. Le calme après la tempête des actions du 23 et 24 avril dernier qui ont dû mobilisé la moitié des effectifs de la police de Montréal...Après la pluie, c'est le beau temps, mais "le printemps ne dure pas longtemps" comme le dit l'ami Piché...Peace and love, et la lutte continue...pour le monde du travail, bien entendu! |
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