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Les prémisses d'un réseautage...ou un autre monde est possible et on peut se le prouver!

Mary-Josée Brissette, Mercredi, Avril 30, 2003 - 11:13

Mary-Josée Brissette

L'idée d'un campement jeunesse expérimental a émergé dans l'esprit de la construction d'un réseau de résistance globale qui, lui, vient du Forum Social Mondial qui se tient chaque année au Brésil depuis trois ans. Le projet, qualifié pour le moment de campement "construction", basé sur le principe de "on va agir au lieu de parler, on va dire oui à une solution alternative au lieu de juste dire non à la mondialisation, la droite et les idées néo-libérales et capitalistes", aura lieu à la fin août prochain, au Centre paysan, l’école de l’Union paysanne, située à Sainte-Croix de Lobtinière, non loin de Québec.

Bref historique

L’idée du campement construction vient d’un groupe de Québécois et Québécoises qui se sont rencontréEs lors du dernier Campement Intercontinenetal de la Jeunesse de Porto Alegre. Ils ont eu envie de faire la même chose au Québec, dans l’esprit de construction d’un Réseau de Résistance Globale, comme mentionné plus haut. « Notre priorité c’est le réseautage national entre les régions, tout en gardant à l’esprit qu’il va falloir s’organiser pour le Canada anglais, parce qu’à partir du campement construction, on va mieux définir quelle sera notre participation au Forum social Canada-Québec-Premières Nations, en 2004 », de dire l’organisation québécoise du campement construction, qui s’est réunie dimanche dernier. L’organisation est d'avantage un processus ouvert qu’un groupe d’individus, qui laisse paraître dans toutes les étapes organisationnelles l’esprit de démocratie directe et participative.
Le campement de la jeunesse au Brésil, qui en était à sa troisième édition, était un espace de pluralité qui fonctionne sur un principe d'autogestion. La délégation du Québec se réunissait à tous les jours en préparation pour les réunions du Réseau de Résistance Globale, où se réunissait plus ou moins 80 personnes. Le but était de globaliser les actions. Au niveau du Québec, on voulait aussi que le campement ne soit pas seulement un événement isolé, mais qu'il fasse également partie d'un processus plus large. Il s'agît de se donner un espace jeune ici au Québec, pour se mobiliser, faire de l'éducation et de la sensibilisation.

L’esprit du projet

Le projet s’instaure dans un esprit de démocratie participative, et se veut le plus inclusif possible. Il prône la responsabilisation individuelle et collective, dans un esprit d’auto-gestion. Le campement jeunesse vise aussi à favoriser la rencontre entre divers groupes ou individus qui en ont marre de la société axée sur la consommation et le renflouement du capital, afin d’échanger des idées et de proposer des solutions concrètes afin de résister au système globalisateur et patriarcal. Évidemment, les valeurs relatives au respect de l’environnement, à la bonne nutrition et à la liberté collective et individuelle sont de mise.

On fait quoi dans ce camp construction?

La terre sera ouverte à partir du 11 août 2003, et les activités de réflexion, d’échanges et de débat auront lieu du 16 au 18 août 2003. Tout au long de l’activité, on veillera à la construction d’infrastructures essentielles comme des douches et des toilettes, le tout, évidemment, basé sur un modèle d’autogestion, de coopération et de démocratie. En ce sens, dans cette « ville idéale », toute décision sera prise de façon collective et directement démocratique. Rappelons que le but du projet est de vivre une expérience relative à l’émergence d’une société qu’on pourrait qualifier d’alternative à ce qu’on connaît. Des activités d’échanges seront prévues afin de voir de quelle façon s’organise une telle société, et l’expertise acquise sur le terrain pourra grandement servir à divers groupes et mouvements sociaux. Ce projet expérimental est axé sur une politique alternative, il est important de le mentionner. Il s’instaure dans un esprit d’échanges et de réflexion. Il y a une grande place pour le plaisir dans le projet, mais il est cependant très important de mentionner que ce n’est pas un camping de type « Rainbow ».

L’organisation espère qu’à la suite de cette expérience, l’expertise acquise pourra servir lors du Forum social canadien en 2004, en gardant à l’esprit que le but ultime des activités semblables parallèles au FSM brésiliens est de construire un réseau de résistance globale. En ce sens, l’expérience du campement construction est unique au Québec, il s’agit d’une première. Si tout se déroule à merveille, l’expérience pourrait se répéter de façon ponctuelle dans des années ultérieures.

Pour en savoir plus sur le projet du campement construction


Sujet: 
Pour qui?
Auteur-e: 
batiste
Date: 
Ven, 2003-05-02 08:29

Ça a l'air franchement bien, mais QUI paticipe?

Les places sont-elles limités?

Reste-t-il des places?

Qui, s'il en ait, serait suceptible d'être refusé?


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Sujet: 
Réponse
Auteur-e: 
Mary-Josée Brissette
Date: 
Ven, 2003-05-02 12:44

salut Batiste! je monte au Saguenay bientôt pour en glisser un mot à à peu près tout ce qu'il existe de groupes communautaires dans la région.
Mais pour répondre à tes questions...pour qui? Tout ceux qui ont des idées et une réflexion, du moins commencée, sur le monde dans lequel on vit et les solutions qu'on pourrait y apporter. Les ateliers, qui se dérouleront officiellement du 16 au 18 août, seront des lieux d'échange et de discussion sur divers thèmes qui seront au préalable choisis par le comité de la programmation, mais cependant pas coulés dans le béton. L'activité est offerte aux individus, aux groupes, qui ont des choses à dire et qui veulent bien prendre le temps de vivre une véritable expérience d'autogestio où l'accent sera mis sur la démocratie directe et participative et sur la responsabilisation individuelle et collective. En ce sens, Batiste, tu peux constater que tu es vraiment le bienvenu là-bas, et si tu pouvais en glisser un mot dans la communauté militante du cégep, ça serait franchement merveilleux.
Si tu veux plus d'informations, va soit sur le site, ou envoie-moi un courriel (mar...@cmaq.net), pour me donner le tien, afin que je te donne toutes les infos nécessaires. Tu peux même t'impliquer au sein de l'organisation si ça t'intéresse, il reste de la place en masse dans les divers comités. Plus on est de monde du Saguenay, plus on montre qu'on existe et on donne la chance aux personnes des régions de participer à des alternatives de choix. Autrement dit, au lieu de juste chialer en région, on va pouvoir agir de plus en plus.
Bon, tes autres questions. C'est sûr que vue que c'est la première expérimentation du genre au Québec, on ne peut pas se permettre de dealer avec 25 000 personnes, j'imagine que si on réussit à en mobiliser 500, on va se considérer chanceux. Donc, en ce sens, malgré l'esprit du projet qui se veut le plus inclusif possible, les places sont limitées. De plus, si des gens qui n'ont aucune conscience de l'ampleur du phénomène de la montée de la droite au Québec, de la mondialisation, des effets dramatiques du capitalisme en général, et qui ont des comportements de surconsommateurs et fondent leurs vie sur la productivité, l'argent, le pouvoir et le confort, bref, ceux qu'on dénonce, n'ont pas tellement leur place dans le campement, dont le but, je le répète est de trouver des alternatives et de discuter entre tous les groupes et individus pour le moindrement conscientisés afin de former aussi une union et créer des liens partout en province. Donc je ne pense pas qu'on va commencer à refuser du monde, mais si on voit que la plupart des gens intéressés par le campement sont des gens qui veulent juste se souler et faire le party, sans discuter ou participer à la construction d'infrastructure et qui ne comprennent pas ce qu'est l'autogestion et voient en l'anarchie que le chaos et la violence, bien tu comprends qu'il va falloir qu'on agisse à quelque part.
J'espère que j'ai bien répondu, et svp, j'aimerais vraiment que tu m'envoies un courriel pour que tu puisses devenir un genre de contact au Saguenay, parce que comme tu vois, je me vois mal me splitter en deux pour agir dans deux villes différentes en même temps.Merci Batiste de t'intéresser au projet, je crois que tu pourrais apporter une belle vision au campement et dis-toi qu'ici, à Montréal, plusieurs personnes se sont intéressés à ta plate-forme électorale, du moins, au sein du CMAQ. Bref, j'attends de tes nouvelles,
Mary-Jo


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