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Une décadence de convictions syndicales:Ouais, Lundi, Avril 21, 2003 - 07:48
Ouais
De la lutte ouvrière à la turlutte syndicale du Québec! Présente au cours de l’évolution de notre société Québécoise, tout comme le boulanger artisan a passé à la boulangerie multinationale automatisée, la lutte ouvrière s’est transformée par un establishment syndical grassement établi, contrôlée et parfois même manipulée. Implantés au cœur de l’indifférence quotidienne de ses membres, les syndicats au Québec sont devenus des fournisseurs de services de dernier recours en milieu de travail et trop fréquemment, ils renoncent à cette obligation imposée par le Code du travail du Québec. Jadis, les conseillères et conseillers syndicaux provenaient de la lutte ouvrière. Ils étaient des convaincus et des convaincants pour développer des valeurs sociologiques équitables. Aujourd’hui, ils sont des universitaires qui tentent d’imposer subtilement aux travailleuses et aux travailleurs des visions sociales qu’ils escamotent à leurs fins. Les organisations syndicales du Québec sont devenues une affaire de gros sous au détriment de ses membres. D’autre part, le Gouvernement du Québec a négligé un aspect important dans sa réforme du Code du travail. Il a omis de renforcir les obligations des associations accréditées quant aux personnes salariées qu’elles doivent représenter. Les dispositions actuelles du Code du travail du Québec sont inefficaces lorsque des personnes salariées connaissent des déboires flagrants avec leur association accréditée organisée. Même en 2003, les statuts de plusieurs syndicats sont à l’encontre de nos droits civils. Faut-il rappeler qu’une personne salariée à l’Université Laval a été exclus de son syndicat local, en vertu des statuts du SCFP-FTQ, parce que la Cour du Québec (Chambre civile) avait reconnu que la trésorière du syndicat local avait diffamé envers elle en traitant sa cervelle de «pâté au saumon»? La décadence de convictions véritables du mouvement syndical québécois est donc bien loin des luttes ouvrières. De l’image à la réalité syndicale, il y a tout un monde et toute une structure organisationnelle qui obligent désormais des personnes salariées à se protéger de l’establishment syndical québécois puisque le syndicalisme de convictions n’existe plus au Québec. Le Québec vient de vivre une campagne électorale. Alors que les centrales syndicales ont toujours été proches du Parti Québécois, ils n’ont pas voulu initier leur appui publiquement à celui-ci même si elles étaient impliquées dans les organisations de comté de ce parti. Ils ont fait adopter par les déléguées et délégués, sans consultation auprès de leurs membres, une plate-forme électorale pour s’en laver les mains et se donner bonne figure. Un sondage commandé par la FTQ indiquait que 28% de ses membres étaient favorable à l’Action Démocratique du Québec! Sans consulter ses membres, la FTQ ne s’est pas gênée pour dénigrer ce parti de l’extrême droite (et avec raison). Si l’avis réel des membres de ces grandes centrales syndicales importe peu, pourquoi n’ont-elles pas initié leur appui au Parti Québécois afin de limiter le recul vers la souveraineté du Québec?
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