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Lock-out à Québec : La liberté de presse commence quand tu en possède une...Anonyme, Mercredi, Avril 16, 2003 - 21:27 (Reportage ind. / Ind. news report | Economy | Media: Liberte/Freedom | Syndicats/Unions - Travail/Labor) "La liberté de presse commence quand tu en possède une". Les membres du Syndicat national des employés de garage (SNEG) ont fait la preuve par A+B que ce vieux proverbe populaire s'applique toujours aux luttes syndicales dans la région de Québec. En effet, leur exécutif syndical s'est fait refuser par les quotidiens Le Soleil et le Journal de Québec une publicité qui demandait au grand public d'attendre la fin du conflit avant d'acheter ou de faire entretenir un véhicule chez l'un des 28 concessionnaires en lock-out, en guise d'appui aux 850 travailleurs " cadenassés " et à leurs familles. Publicité syndicale discriminée au Soleil et au Journal de Québec Dans un premier temps, les vendeurs de pub des quotidiens n'y ont vu que du feu, on aurait même signé un contrat avec le Journal de Québec. Or, après avoir reçu le montage graphique de la publicité du SNEGQ-CSD, qui dressait notamment la liste des 28 concessionnaires et leur adresse respective, les responsables des départements de vente des deux quotidiens ont posé ce que le syndicat qualifie de "geste flagrant de discrimination", prétextant que leurs politiques de vente ne leur permettaient pas de la publier. "Au Soleil, le vice-président Jean Labranche a d'abord invoqué que notre publicité était un appel au boycott, explique le président du SNEGQ-CSD, Marc Auger. C'est une fausse interprétation, puisque nous demandons au public de venir acheter là où nous travaillons, mais d'attendre simplement que le conflit se règle. M. Labranche a fini par dire que Le Soleil ne publiait pas de publicité qui recommandent de ne pas aller chez tel ou tel commerçant…" "Au Journal de Québec, Jacques Trudel a clairement dit qu'il était en conflit d'intérêts puisque parmi la liste incluse à notre publicité se trouvaient plusieurs annonceurs réguliers, et qu'en conséquence, notre publicité pouvait faire baisser son chiffre d'affaires ", a poursuivi Marc Auger. En entrevue dans son propre journal, Trudel a été encore plus baveux, expliquant doctement que le syndicat confond le rôle de véhicule d'information et de rôle publicitaire du Journal, prétextant que la liberté d'expression ne s'applique qu'au véhicule d'information et non au véhicule publicitaire... Songé, non? "Liberté de commerce VS liberté d'expression" rétorque le syndicat. Pour le président du SNEGQ-CSD, il est anormal que dans une société démocratique comme le Québec, la liberté de commerce vienne brimer la liberté d'expression de travailleurs qui, par l'entremise d'une publicité, ont simplement voulu sensibiliser les consommateurs à leur cause. "Notre publicité n'est ni haineuse ni mensongère, s'indigne le président du SNEGQ-CSD. Elle se veut une réponse aux concessionnaires qui continuent d'annoncer leurs produits comme si le conflit n'existait pas et qu'il ne faisait aucune victime. En discriminant notre publicité, les départements des ventes du Soleil et du Journal de Québec prennent partie, en favorisant ceux qui vendent des automobiles au détriment de tous ceux et celles qui les préparent, les entretiennent et qui assurent le service à la clientèle." Demande d'appui du grand public Après avoir obtenu de nombreux appuis au cours des dernières semaines, dont celui du Syndicat démocratique des employés de garages du Saguenay - Lac-Saint-Jean, de la CSD-Construction, de même que du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), le SNEGQ-CSD en appelle maintenant au grand public. "Nous désirons sensibiliser les gens de Québec et de toute la région au fait qu'en retardant l'achat ou l'entretien d'un véhicule chez un concessionnaire en lock-out, ils poseront un geste de solidarité concret à l'endroit de travailleurs qui se battent pour continuer à gagner honnêtement leur vie. Par ce simple geste, ils enverront le message aux concessionnaires que c'est avec leurs travailleurs qu'ils pourront continuer à être bien servis ", a conclu Marc Auger. À la demande expresse de militants croisés sur les lignes de piquetage cet après-midi, d'après le communiqué syndical repiqué sur http://www.csd.qc.ca
Il y a des textes de fonds sur le conflit sur le site de la NEFAC.
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