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Anarchie à Bagdad : démocratie à Washington : justice nulle partHardly Normal, Lundi, Avril 14, 2003 - 15:56 (Analyses | Democratie)
Hardly Normal
Alors comme ça c'est l'anarchie à Baghdad. Des pillards détruisent le berceau de la civilisation à coup de masse, à coup de bottes, à tir de roches et de pavés. Les cadavres jonchent les avenues de Baghdad. Les hôpitaux débordent, ils n'ont même plus d'aspirine. La misère du peuple Irakien enfle à vue d'oeil. Mais tous ça n'a rien à voir avec l'invasion criminelle américaine et le régime d'occupation. C'est la faute à l'anarchie. Alors comme ça c'est l'anarchie à Baghdad. Des pillards détruisent le berceau de la civilisation à coup de masse, à coup de bottes, à tir de roches et de pavés. Les cadavres jonchent les avenues de Baghdad. Les hôpitaux débordent, ils n'ont même plus d'aspirine. La misère du peuple Irakien enfle à vue d'oeil. Mais tous ça n'a rien à voir avec l'invasion criminelle américaine et le régime d'occupation baclé par Downe Street et Washington. C'est la faute à l'anarchie. Le complexe médiatique industriel n'a plus à faire la preuve de sa collusion avec le régime capitaliste néolibéral, avec le néo-impérialisme sauvage et avec la violence institutionnelle du patriarcat mondial. Les journaux, les télés et les radios corporatifs n'osent même plus se défendre d'être les porte voix de la pensée unique et du système financier international. Les médias publics canadiens, fiers héritiers d'une tradition d'objectivité professionnelle irréprochable, sont à genoux devant la junte capitaliste. Les journalistes sont pitoyables et serviles. Leur lexique s'ajuste systématiquement sur les intérêts du capital. C'est pourquoi on s'étonne peu de leurs abus lexicaux. Les pauvres zouaves ne se rendent probablement pas compte du cadre dans lequel on les enferme. Certains de ces abus méritent tout de même que l'on s'y attarde. Dans le dictionnaire, il est écrit: Comme il est facile de confondre avec cette autre définition, systématiquement occultée dans les médias de masse: Quand les pauvres Bagdadis se sont trouvé face au néant, ils se sont jeté dedans. Ils étaient libres. Leur liberté si chèrement acquise, ne sachant trop quoi en faire, ils l'ont appliqué à la destruction systématique de leur histoire, qui est aussi l'histoire de la civilisation. C'était donc ça, la démocratie, la liberté. Nenni, de nous corriger prestement les cerbères de la correctitude lexicale, ce à quoi nous assistons, c'est l'anarchie. Dans 200, 300 ans, dans 1000 ans, quand les historiens se pencheront sur la seconde guerre du golfe, sur l'opération "Liberté Irakienne", on se souviendra du pillage de Babylone et de... l'anarchie. N'est-il pas ironique que nos moyens de communications se permettent encore une fois de vilifier explicitement notre noble tradition politique en choisissant d'employer le terme "anarchie" pour décrire le pillage historique du berceau de la civilisation et le désordre général directement provoqué par un abus de pouvoir impérialiste tout aussi historique. L'anarchie, c'est l'absence de structure de pouvoir. C'est l'autodétermination. L'autonomie.L'autogestion. La responsabilisation personnelle et collective. La solidarité. Le respect. La coopération. C'est tout le contraire de cette définition simpliste C'est l'émancipation de l'humanité. Mais nos médias, eux, ont choisi de se limiter à la plus simple des expression, à la plus simpliste des explications, à la plus vile des définitions, celle que l'élite académique et politique à bien voulu voir imprimer dans les dictionnaires: "l'anarchie, c'est le désordre". Nous sommes manipulés. Pétris. Crossés. RÉVOLTEZ VOUS CONTRE LA DICTATURE DES MOTS ET DES IDÉES FLASQUES! Sachez-le bien: L'ANARCHIE, C'EST L'ORDRE! L'ORDRE C'EST L'ANARCHIE! MORTS AUX PLOUTOCRATES! VIVE L'ANARCHIE! VIVE LA PAIX!
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