|
Débat au Cercle de Presse, quelques perspectivesmartinroy, Jeudi, Avril 10, 2003 - 10:29 (Analyses | Democratie)
Martin Roy
Le débat politique au Cercle de Presse d’hier force à quelques réflexions. À souligner que le débat s’est déroulé rondement, sans réelle hausse de ton. On peut facilement dire, en résultante, que la partie est nulle pour l’ensemble des candidats présents. La question de l’autoroute du Parc des Laurentides est défendue de façon désarmante. Chaque parti politique, tout pallier confondu, se donne le mérite d’avoir été le leitmotiv pour l’avancement du dossier. Or, qui l’a réellement défendu sans relâche, pendant plusieurs années, s’achoppant parfois à des promesses polies, sinon à un non vindicatif ? Le nom de Marina Larouche vaut la peine, ici, d’être souligné. Présidente du mouvement Accès-Bleuet et conseillère municipale à Saguenay, Marina Larouche mérite tout le crédit pour l’avancement de ce dossier. Malheureusement, les partis politiques oublient de la mentionner. Ensuite, pour ce qui est des défusions, Françoise Gauthier semble avoir oublié qu’une étude a déjà été réalisée concernant les coûts d’une telle manoeuvre. Il en coûterait près de un milliard de dollars pour revenir en arrière, somme qui serait, bien entendu, épongée par les contribuables. Pierre Dostie a soulevé un bon point en parlant de MRC. Il semble, de toute évidence, que l’on ait proscrit la mission principale de celles-ci, qui était de concerter les municipalités dans un territoire donné dans une perspective de développement local. Accroître le rôle des MRC aurait sans aucun doute été moins coûteux et aurait évité quelques dédales bureaucratiques. D’autre part, on doit s’interroger sur l’idée de Réjean Laforest d’indexer les frais de scolarité des universitaires au coût de la vie. Tous sont à même de constater que le coût de la vie augmente de façon exponentielle depuis quelques années. Il serait peu probable qu’un bachelier peu fortuné réussisse à joindre les deux bouts avec cette solution adéquiste. Du reste, il est désolant de constater que la santé ne se limite qu’à la question des soins hospitaliers et de restructuration des médecins. Aucun des partis présents n’ont osé aller plus loin en parlant d’environnement, de pollution, d’alimentation, des variables pourtant essentielle pour avoir une santé de fer. La pauvreté, la mondialisation et la démocratie restent des thèmes tabous. Des thèmes, pourtant majeurs pour le bon fonctionnement de la société, qui ont été effleurés ou sinon carrément laissés dans la boîte à suggestion. Souhaitons que le prochain gouvernement, de quelque allégeance il soit, osera voir plus loin que le bout de son nez. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|