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Atelier de l’UFP dans Chicoutimi : Justice sociale et mondialisation des marchésmartinroy, Lundi, Avril 7, 2003 - 15:35
Martin Roy
"Nos programmes de justice sociale sont en décrépitude. On veut forcer les gouvernements à prendre position sur cette situation, qui touche une personne sur trois", a expliqué Éric Dubois lors d’un atelier sur la justice sociale et la mondialisation des solidarités réunissant une dizaine de personnes, tenu le 5 avril dernier, au local électoral de l’Union des forces progressistes (UFP) du comté de Chicoutimi. L’atelier s’est déroulé en deux parties. La première concernait la mondialisation des marchés, un des phénomènes qui a bouleversé les filets de justice et de protection sociales, selon Éric Dubois, qui animait l’échange. Bien qu’il concède que l’idée première de la mondialisation "n’est pas si mauvaise", il se refuse à croire le discours restrictif des politiciens : "La mondialisation, c’est la sauce des politiciens. Ils nous la présentent comme étant inéluctable, comme étant une suite logique dans l’Histoire et qu’il suffit de s’y adapter, puisque le marché est roi". Statistiques sur acétates à l’appui, Éric Dubois a démontré l’écart important qui sévit en ce moment entre les riches et les pauvres. "Une étude a démontré que les 200 personnes les plus riches de la planète possèdent, à elles seules, 41 % du revenu total de la population mondiale", a-t-il fait remarquer. Éric Dubois a également rappelé que les premières politiques de néolibéralisme ont été testées pour la première fois au Chili après le coup d’État orchestré par Augusto Pinochet en septembre 1973, alors que celui-ci était soutenu par l’administration états-unienne de l’époque, qui condamnait les politiques sociales de l’ancien président chilien, Salvador Allende. Justice sociale Dans la deuxième partie, la discussion s’est concentrée davantage sur l’aspect de la justice sociale. Éric Dubois a évoqué que le Canada avait adhéré, au début des années 90, au programme d’ajustement structurel des programmes sociaux, proposé par le FMI. "Cela a contribué au démantèlement du filet de protection sociale, le tout étant une commande états-unienne", a-t-il ajouté. Au Québec, toujours dans les années 90, le programme d’aide sociale s’est aussi vu amputé, notamment en termes de diminution des revenus aux assistés sociaux, de distinction entre les personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi versus celles qui sont aptes au travail, en plus d’accentuer le nombre d’enquêtes faites sur des personnes soupçonnées de fraudes. "Nous vivons un véritable terrorisme social, un terrorisme d’État, un terrorisme bureaucratique. Les fraudes commises `l’aide sociale ne représentent que 9,9% par année", a défendu Éric Dubois. Selon lui (c’est d’ailleurs la position de l’UFP), un barème-plancher est nécessaire pour assurer un minimum de qualité de vie aux moins bien nantis, ce que le gouvernement actuel tarde de mettre en œuvre, selon lui. "Il faut être vigilants et continuer à se mobiliser. Les gens doivent poser des questions à leurs élus", termine Éric Dubois.
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