|
Plus de 300 mal-logés manifestent à Montréal, à onze jours des électionsAnonyme, Lundi, Avril 7, 2003 - 10:47
FRAPRU
«Vous rendez-vous compte que nous sommes en pleine crise du logement?». C'est cette question que plus de 300 membres du Front d'action populaire en réaménagement urbain ont posée en manifestant successivement devant les permanences de l'Action démocratique du Québec, du Parti libéral et du Parti québécois, jeudi dernier, à Montréal. Les manifestants provenaient de Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières, Thetford-Mines et de la Montérégie. La crise du logement vient hanter les trois grands partis «Vous rendez-vous compte que nous sommes en pleine crise du logement?». C'est cette question que plus de 300 membres du Front d'action populaire en réaménagement urbain ont posée en manifestant successivement devant les permanences de l'Action démocratique du Québec, du Parti libéral et du Parti québécois, jeudi dernier, à Montréal. Les manifestants provenaient de Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières, Thetford-Mines et de la Montérégie. À onze jour des élections, le FRAPRU est outré du peu d'importance accordé à l'enjeu de l'habitation au moment même où le Québec vit une sévère pénurie de logements locatifs. Il estime à pas moins de 22 500 le manque actuel de logements. Parmi les conséquences de cette situation, le FRAPRU identifie la présence des centaines de familles et de personnes sans-logis, de même que la hausse marquée des loyers qui ont augmenté de 10 % en deux ans dans les régions de Montréal et de Gatineau. Or, rappelle-t-il, avant même cette pénurie, 274 000 ménages locataires québécois payaient plus de la moitié de leur revenu en loyer. Le FRAPRU ne cache pas son insatisfaction face aux trois principaux partis. L'ADQ recueille la pire note, elle qui n'a pris aucun engagement public sur la question du logement. Le PLQ a, à son avis, présenté la vision la plus complète. Il compromet cependant tout futur développement de logements sociaux, en proposant le gel pour cinq ans de tous les budgets sauf la Santé et l'Éducation. Quant au PQ, l'organisme apprécie les engagements de 270 millions $ en cinq ans pris dans le dernier budget Marois. Il déplore cependant que ce parti privilégie de plus en plus les subventions à la construction de logements privés pouvant se louer jusqu'à 800 $ par mois. Le FRAPRU est de plus inquiet de l'unanimité qui règne parmi les grands partis sur la nécessité de réviser à hausse la méthode de calcul des loyers à la Régie du logement. L'organisme revendique quant à lui l'adoption par le prochain gouvernement d'une politique globale d'habitation, basée sur la reconnaissance du droit au logement pour toutes et tous. Cette politique devrait privilégier le logement social, en permettant le financement de 8000 nouveaux logements sociaux par année. La moitié de ces logements devraient être réalisés sous la forme de HLM, aucun logement de ce type de logements n'avant vu le jour depuis près de dix ans. Les autres seraient des coopératives d'habitation et des logements sans but lucratif. Selon le FRAPRU, le gouvernement devrait par ailleurs faire marche arrière sur la révision du mode de calcul des loyers pour plutôt renforcer les contrôles sur le marché privé de l'habitation.
Site web du FRAPRU
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|