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Pour une éducation publique, gratuite et de qualité!Association pou..., Mercredi, Avril 2, 2003 - 12:11 (Communiqués | Education)
ASSÉ et FCEE-Q
Pour une éducation publique, gratuite et de qualité ! Montréal, le 2 avril 2003 – 40 ans après le rapport Parent, le ministère de l’Éducation et ses partenaires fêtent hypocritement un projet qui, depuis qu’il a été lancé, n’a fait que se déterriorer. Le rapport Parent a plusieurs recommandations pour améliorer le système d’éducation, certaines ont réussi, mais d’autre ont littéralement échoué, par exemple la gratuité scolaire à tous les niveaux pour tous et toutes. Le rapport Parent a recommandé plusieurs choses, comme la gratuité scolaire et l’accessibilité aux études post-secondaires, dont la pleine réalisation a été escamotée en cours de route. Depuis ce temps, on connaît au Québec des coupures, des réformes néolibérales assujetissant l’éducation aux lois du marché, des partenariats public-privé, prenant le dessus sur la liberté académique et le développement de l’esprit critique… Il n’y a aucune raison de se complaire dans cette situation et la campagne électorale actuelle ne semble rien promettre de mieux pour le système d’éducation. Selon François Baillargeon, porte-parole de l’ASSÉ : « Pour une société juste, il faut un système d’éducation accessible à tous et toutes, c’est-à-dire un système d’éducation qui offre un enseignement de qualité, qui soutient les étudiantes et les étudiants dans leurs apprentissages, qui pallie les inégalités existantes à la base. Pour y arriver, des changements majeurs s’imposent. » Il est temps de s’apercevoir que l’accessibilité aux études n’existe pas réellement au Québec et que le système d’éducation se privatise de jours en jours. Après 40, ceux et celles qui travaillaient pour appliquer le rapport Parent n’ont toujours pas réussit à rendre l’éducation accessible, ce beaux projet de gratuité n’a toujours pas vue le jour. En plus des coûts élevés, un autre élément entrave l’apprentissage : le climat de compétitivité qui s’installe profondément dans l’enseignement et la gestion des écoles. D’après Aimee Van Drimmelen, porte parole de la FCEE-Q : « On est en train d’instaurer un système d’éducation à deux vitesses : d’un coté, les meilleur-e-s ont droit à des bourses de performance, des programmes spécialisés, des stages rémunérés de qualité et des équipemements à la fine pointe, de l’autre coté, ceux et celles qui ne font pas partie de l’élite n’ont droit qu’aux maigres restes. » Malgré ses graves lacunes, aucun des grands partis, même en campagne électorale, ne propose quelque chose d’intéressant. L’éducation n’a pas été un enjeux important durant la campagne. Pourtant le système d’éducation québécois n’est pas, lui non plus, en bonne santé. Aucun parti n’a parlé d’un réel investissement, de réforme en profondeur dans les prêts et bourses bref, aucun changement n’est envisagé par qui que se soit. L’ASSÉ et la FCEE-Q réitèrent qu’il est urgent que le gouvernement fasse ses devoirs et se préoccupe des étudiants et étudiantes. Il nous semble bien mal venu de célébrer un rapport au moment même où l’on trahit son esprit par des politiques néolibérales. Pour réaliser le projet d’une éducation publique, gratuite et de qualité, il est urgent que le gouvernement change en profondeur son approche. Ce ne sont pas des plans de réussite ou des contrats de performance qui règleront l’avenir de l’éducation, mesures qui ne règlent en rien la condition des étudiantes et des étudiants. Si le Québec est si prospère, si l’État a une mission sociale à réaliser, il est impensable de ne pas réinvestir massivement en éducation, afin de partager cette richesse commune qu’est le savoir. - 30 - Contacts :
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