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La Violence Sexuelle comme Arme de Guerrepier trottier, Lundi, Mars 31, 2003 - 14:44 (Communiqués | Droits / Rights / Derecho | Femmes / Women / Mujeres | Gender (fem.; sex.) | Guerre / War | Repression) En temps de guerre, les viols de femmes et d'adolescentes est souvent pratique courante. La Sierra Léone n'échappa pas à cette barbarie pratiquée ... La Insignia 30-01-03 La violence sexuelle comme arme de guerre Miguel Jiménez Les femmes sont, dans la majorité des occasions, les principales victimes des conflits armés dans la mesure en ce qu’elles sont très vulnérables aux abus sexuels qui se produisent au fil des batailles. De fait, le viol massif de femmes dans la population ennemie continue d’être une des armes de guerre la plus utilisée. Dans les récents conflits en ex-Yougoslavie, en Afrique Centrale, en Sierra Léone et autres lieux, le viol faisait partie d’une stratégie afin de terroriser des communautés entières et obliger les populations civiles à quitter leurs maisons. Heureusement, les avancées du droit international ont renforcé les instruments légaux afin de combattre les formes de torture dirigées spécifiquement contre les femmes dans les conflits armés. Ainsi, les Tribunaux Pénaux Internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda ont émis plusieurs jugements qui ont été de cruciale importance dans la lutte pour mettre fin à l’impunité de ces actes. Aussi l’a été le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, qui octroie à la Cour juridiction sur les crimes de guerre de viol, esclavagisme sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée et autres formes de violence sexuelle commises dans le contexte des guerres; et qui, selon le Statut, peuvent aussi constituer des crimes contre l’humanité. Il y a un an la paix s’établissait, enfin, en Sierra Léone, un des pays les plus châtié d’Afrique. Les Nations-Unies et le Gouvernement signèrent un accord ‘’historique’’ pour la création d’un Tribunal Spécial qui jugerait les crimes commis durant les dix années de guerre civile, pendant laquelle quelque 200,000 personnes perdirent la vie et des milliers d’autres furent mutilées, la majorité d’entres elles par les rebelles du Front Révolutionnaire Uni (FRU). L’espérance d’une paix signée, cependant, s’est vue brisée par le terrible souvenir de ce conflit. Un combat qui se détacha par sa violence et par le mauvais traitement systématique de la population féminine. Amnistie Internationale a dénoncé le viol, l’esclavagisme sexuel et d’autres formes de violence contre les femmes et les fillettes furent des pratiques généralisées. Pratiquement toutes les femmes et les fillettes qui furent séquestrées par les militaires des forces rebelles furent violées et obligées à servir comme esclaves sexuelles. Les études réalisées par le Fond des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) ont démontrées que 75% des femmes et fillettes en Sierra Léone furent victimes d’abus sexuels, pendant que d’autres calculs élèvent ce chiffre à 90%. De plus, dans quelques cas on les a obligées à se convertir en compagnes sexuelles ou ‘’épouses’’ d’un seul combattant, pendant que dans d’autres cas elles ont souffert l’abus de plusieurs combattants. A part la brutalité et le traumatisme provoqué par le viol, les agressions sexuelles arrivaient à provoquer de graves préjudices corporels, grossesses forcées, des maladies et même la mort. Souvent les victimes de viol souffrirent de cruels traitements. Sans aller plus loin, la majorité des victimes qu’on laissait en liberté présentaient des hématomes, et beaucoup d’entres elles contractèrent des maladies à transmission sexuelle comme le sida. Récemment Human Right Watch présenta le rapport ‘’ Nous te tuerons si tu pleures : Violence sexuelle dans le conflit en Sierra Léone’’ qui présenta des évidences d’abus commis contre les femmes de tous ages. Le rapport est basé sur des centaines d’entrevues avec des victimes, des témoins et des officiers et détaille les crimes de violence sexuelle commis, surtout, par les membres des forces rebelles (FRU,AFRC-Armed Forces Revolutionary Council- et les West Side Boy ) ; mais aussi ceux commis par les forces armées gouvernementales. L’intention de Human Rights est d’en finir avec l’impunité. Et c’est que, à e jour, on a sacrifié la justice en échange de contenir la violence une fois pour toutes; et personne n’a été inculpé pour les milliers de crimes de violence sexuelle survenus durant la guerre. Malgré que les Nations-Unies ont établi un Tribunal Spécial pour la Sierra Léone et une Commission pour la Vérité et la Réconciliation afin d’enquêter sur les violations des Droits Humains survenus depuis 1991 jusqu’à 2001, Human Rights rappelle que le manque d’attention face à la violence sexuelle se manifeste dans le peu de programmes d’assistance aux victimes de cette brutalité. Réhabiliter les survivants de la barbarie et en finir avec l’impunité sont, maintenant, quelques-uns des comptes pendants d’un pays dégrossi. Traduit de l’espagnol par : Pierre Trottier , février 2003 Trois-Rivières , Québec , Canada Source : www.lainsignia.org
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