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Rencontre avec un porte-parole de l'<b>Union des Forces Progressistes</b>, Pierre Dostiejplarche, Mercredi, Mars 12, 2003 - 10:59
J-P
J'ai rencontré le vice-président et porte-parole de l'UFP, Pierre Dostie, le 8 mars, au moment où le parti en était aux derniers préparatifs électoraux. La vice-présidente et co-porte-parole du parti, Molly Alexander, ne pouvait pas être présente. Avant de sauter dans le coeur du sujet... La guerre semble malheureusement inéluctable. L'administration de Bush parle de quelques jours. Que devient le camp de la paix ? Il va falloir que ce mouvement s'accentue même si on s'explique mal que les chefs d'États, particulièrement Georges Bush, n'aient pas compris le message. S'il fait cette attaque, comme plusieurs commentateurs l'ont dit, par exemple Michel Chossudovsky, Bush commet un crime contre l'humanité et c'est très grave. Va falloir trouver différentes façons de s'opposer ; va falloir que des pays comme la France usent de moyens pour contrer cette agression ; il va falloir que nous fassions des pressions énormes sur le gouvernement Chrétien parce qu'il est beaucoup trop mou, il tergiverse trop sur cette question. On n'a qu'à regarder la fameuse proposition canadienne qui a pavé la voie à la position américaine. J'espère que nous n'en arriverons pas là. Malheureusement, l'escalade est tellement avancée que Bush aurait de la difficulté à reculer sans perdre la face. Est-ce que le gouvernement du Québec pourrait faire quelque chose ? Évidemment, il n'a pas de juridiction sur ce plan là mais il peut fort bien adopter une position à l'Assemblée nationale et faire des pressions auprès du gouvernement fédéral. Comme il a jugé bon de le faire en santé et en d'autres domaines, il peut réunir les premiers ministres des autres provinces pour faire pression sur le fédéral afin qu'une question si importante soit entendue par le gouvernement Chrétien. Pourquoi les QuébécoisEs devraient voter pour l'Union des forces progressistes (UFP) ? Parce que c'est un nouveau parti politique qui veut faire la politique autrement. C'est le seul parti qui veut offrir un relais sur le champ électoral aux luttes sociales qui actuellement sont presque dans l'impasse à cause de l'absence d'un tel relais électoral. Parce que nous avons aussi un programme progressiste qui est fort différent de ce que les autres partis politiques ont à offrir. Parce que nous voulons préserver véritablement l'accès universel et gratuit à la santé et aux services sociaux. Parce que nous voulons faire une véritable réforme du mode de scrutin. Parce que nous ne voulons pas que le Québec recule d'une trentaine d'années en arrière. Quelles devraient être les priorités du prochain gouvernement du Québec ? Il y en a une incontournable : la réforme du mode de scrutin. Il y a eu des États généraux qui viennent de se terminer. Il faut donner suite à ces travaux. Il y a aussi la loi contre la pauvreté. Il semble bien que le gouvernent péquiste veuille laisser cela en plan. Il va falloir donner suite à cette loi. N'y-a-t-il pas eu consensus à l'Assemblée nationale sur cette loi ? Les trois partis ont voté pour. Les trois partis ont voté en faveur de la loi. Cependant elle prévoit qu'il faut passer un règlement, une nouvelle motion pour fixer le niveau du barême plancher... Et on sait qu'ils ne proposent pas qu'il soit au niveau du seuil de pauvreté. Le prochain gouvernement devra donc donner des suites sur cette loi. Il faut aussi une réforme en profondeur du Code du travail, ce qui est réclamé depuis longtemps par le mouvement syndical. L'ADQ veut aussi le réformer mais à l'inverse. Nous voulons faciliter l'accès à la syndicalisation : on a vu tous les empêchements, les embûches que rencontrent les travailleuses et travailleurs qui tentent de former un syndicat. Nous voulons aller plus loin que ce que le Parti québécois a fait lors des dernières modifications au code. Nous voulons protéger également celles et ceux qui sont concernés par des contrats de sous-traitance. Souvent, les entreprises profitent des faiblesses du code à ce niveau pour se débarrasser des syndicats et réviser à la baisse les conditions de travail. On lit dans votre programme que vous voulez également abolir le droit de lock-out. Ce n'est pas un peu fort ? Ce qu'on pense, c'est que le lock-out ne devrait pas être un droit. Y'a des droits qui sont déjà là. Dans notre société, on a le droit d'entreprendre et d'opérer son usine et son commerce, par exemple. Mais ce qu'on a vu récemment avec Vidéotron, Sécur, Radio-Canada et j'en passe, c'est l'utilisation du lock-out comme arme pour empêcher les travailleuses et travailleurs d'exercer leur droit de grève. À la base, le lock-out vise à protéger les biens d'une entreprise. Or lorsque les travailleuses et les travailleurs passent un vote de grève ou sont en processus de négociation, il n'y a rien qui justifie la fermeture d'une entreprise comme moyen de pression pour forcer les gens à accepter des conditions à rabais. D'autres priorités ? Le logement social. Si nous ne voulons pas revivre continuellement les crises du premier juillet, il faut non seulement colmater les brèches mais construire du logement social. Nous appuyons la demande du FRAPRU de 8000 nouveaux logements sociaux par année. Un autre grand problème au Québec est celui du régime de l'assurance médicaments. Actuellement, on a un régime d'assurance public pour les gens qui sont plus pauvres et plus malades et il est déficitaire continuellement. À côté, on a un régime pour les gens qui travaillent et ont un bon salaire. Ils font vivre des entreprises privées d'assurance qui font de la belle argent avec du monde blanc, plus en santé, moins malade, plus riche que les autres. Ça prend un régime universel et gratuit pour tout le monde. C'est une priorité. Ça aiderait à lutter contre la pauvreté aussi. Ensuite, il faut contrôler le prix des médicaments. Un dollar investi dans l'industrie rapport 45 cents et en même temps on garantit des taux maximum de profit aux entreprises en leur offrant un monopole de 15 ans sur la vente de médicaments. Pendant ce temps, l'augmentation des coûts de la santé est principalement causée par l'augmentation du coût des médicaments et le gouvernement oblige par une loi les établissement à ne pas faire de déficit. Voyez-vous dans quelle impasse on place les gens, autant les citoyens payeurs que les usagers du système et les assurés ? On prend l'argent aux pauvres pour le donner aux riches, littéralement. La protection des brevets pharmaceutiques ne dépend-t-elle pas en partie de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) ? Le gouvernement du Québec va plus loin que ça de sa propre initiative. On parle beaucoup dernièrement d'un virage à gauche du PQ. Conciliation travail-famille, semaine de travail de quatre jours, l'équité salariale, annonce de la protection écologique de 5 % du territoire québécois, protection du travail atypique... Est-ce que ça laisse de la place à l'UFP ? (Rires) Oui ça laisse beaucoup de place parce qu'en fait plusieurs de ces mesures sont des opérations de maquillage ou encore des demi-mesures, il faut quand même le reconnaître. Quand on dit par exemple que vous allez avoir le droit de ne pas travailler une journée par semaine en autant que vous financez vous-mêmes cette journée-là, quoique l'employeur va devoir débourser certains frais, ce n'est pas une mesure qui va très loin pour les gens à faible et moyen revenu. Chez ces gens là, souvent, les deux parents travaillent et s'il y avait une huitième journée dans la semaine, ils la travailleraient pour faire vivre mieux leur famille. Alors, cette mesure ne peut pas rencontrer les besoins de toute la population. Les autres mesures non plus ne vont pas très loin. On parlait tantôt de la loi contre la pauvreté qui ne prévoit pas que le niveau sera au moins au seuil de la pauvreté. En ce qui concerne la protection du territoire, on vient de l'augmenter de trois à cinq % en toute catastrophe parce que le gouvernement n'avait pas tenu sa promesse. Ils peuvent bien se péter les bretelles mais ils ont été obligés de reculer sur l'arnachement des rivières par exemple, alors qu'ils se proposaient de faire une brèche dans le caractère public de l'exploitation de l'hydroélectricité et ce, grâce à la mobilisation notamment de plusieurs artistes. Quant à l'équité salariale, c'est la même chose. Sûr qu'il s'agit d'une avancée mais cela s'est fait d'abord parce que les femmes et les syndicats se sont largement mobilisés pour l'avoir. C'est à peu près la seule avancée d'ailleurs que l'on a réussi à obtenir ces dernières années. Il y a encore du chemin à faire si on pense que les femmes qui travaillent, partout, pas seulement dans le secteur public, ont le droit de recevoir un salaire égal pour un travail égal. Il semble incontournable pour un parti politique qui cherche le pouvoir ou à tout le moins à promouvoir un projet de société, de proposer une certaine vision économique. Que ce soit l'ADQ, le PQ ou le PLQ, on nous fournit des cadres financiers plus ou moins rigoureux. On dit : « on prend l'argent ici et on le met là ». À l'UFP, ça semble plus flou cette question-là, est-ce seulement une perception ? C'est plus flou sauf qu'il y a une chose qu'on tient à dire sur cette question : ce n'est pas simplement une opération comptable. D'autre part, nous sommes absolument convaincus que ce n'est pas l'argent qui manque pour partager la richesse avec tout le monde au Québec, et sur la Terre. Nous sommes certains de cela. Ce qui manque, ce n'est pas l'argent mais le courage politique pour prendre les mesures nécessaires pour que la richesse soit partagée et ça on peut le faire. Nous proposons des mesures pour le moment qui sont modestes, surtout fiscales, mais quand on pense à la take Tobin [ndlr: taxe qu'on prélèverait sur les transactions financières à caractère spéculatives] qui pourrait à elle seule, à moins de 1 %, régler les déficits des pays occidentaux et éviter les compressions dans les programmes sociaux... Quand on pense que la Vérificatrice générale du Canada disait récemment ignorer combien de centaines, de milliers de milliards de dollars échappent au contrôle du fisc grâce à de multiples abris fiscaux dont le probable prochain premier ministre du Canada bénéficie lui-même largement... Là-dessus, c'est sûr que nous ne sommes pas rendus à compter. Mais nous savons qu'il y en a en masse de l'argent. Nous sommes capables de chiffrer que le système de santé a besoin de 10 milliards et non pas seulement le milliard qu'on réinjecte avec la redistribution des sommes en provenance du fédéral. Mais d'où viendraient ces 10 milliards ? On les prend où ? Il y a beaucoup de possibilités. Que ce soit la taxe Tobin. Que ce soit par le biais de taxes sur les successions ou les biens de luxe. Les possibilités sont innombrables, l'argent abonde. Il n'y a aucun problème. On peut augmenter la contribution des entreprises au niveau de l'impôt. Elles bénéficient actuellement de congés d'impôt ou de taux très faibles. Le problème tel que posé par les partis néolibéraux quand ils demandent où on va prendre l'argent, c'est qu'ils regardent la maigre assiette qu'ils acceptent de ceux qui ont le pouvoir économique et disent qu'il n'y a pas d'argent. Ils refusent de regarder la véritable assiette qui se trouve ailleurs. Vous travaillez étroitement avec le Parti Vert. Quelles sont les ressemblances et les différences entre vos deux formations ? Nous sommes deux jeunes partis qui voulons faire la politique autrement. Sur le plan écologique, nous avons une parenté certaine. Par contre au niveau des différences, l'UFP est peut-être davantage développée, structurée et organisée. L'UFP a peut-être une plus grande histoire et se situe dans une tradition plus longue mais les Verts ont une sensibilité plus grande sur la question environnementale et ils ont une expertise enviable en la matière dont nous voulons nous abreuver, nous inspirer. D'un autre côté, comme ils sont surtout axés autour de cet enjeu, ils ont avantage à considérer les autres aspects, la structure économique, etc. Donc, nous nous complétons très bien. Si nous, par exemple, nous pouvons développer une sensibilité suffisamment intéressante pour eux sur les aspects écologiques et que par ailleurs, eux s'ouvrent aussi aux autres dimensions politiques, il est possible que nous connaissions dans l'avenir des rapprochements encore plus importants. Ce qui démontre que nous faisons tous les deux de la politique autrement, c'est que nous ne nous livrons pas des batailles de clocher comme il y en a eu, il y a vingt-cinq ans entre les différents partis de gauche. Nous travaillons ensemble dans la coopération et l'enrichissement mutuels et nous respectons les étapes. L'UFP étant une entité fédérative, le parti Vert pourrait fort bien choisir un jour de s'intégrer à l'UFP tout en gardant sa « pureté » écologiste et contribuer à l'enrichissement de toute l'UFP et de notre plate-forme. Il s'agit bien entendu du point de vue de l'UFP sur la question. Pensez-vous être en mesure de causer des surprises aux prochaines élections ? Je pense que nous causons déjà des surprises. Nous ne voulons pas tomber dans le piège de faire des prédictions et de jouer un rôle comptable. Nous voulons rester centrés sur le terrain, sur les forces réelles de nos militantes et militants sur le terrain. Nous constatons que le message de l'UFP passe bien. Qu'on commence à percer le mur épais des médias. Plus la population entend parler de nous, plus les gens se disent enfin un nouveau parti, une expérience alternative. En ce sens, nous prendrons tout ce qui passe mais nous ne nous enflerons pas la tête avec cela non plus. Sans revenir trop longuement sur le vote « utile »... En éditorial, Le Devoir disait cette semaine, en substance, qu'un vote au PQ serait un vote stratégique alors qu'un vote pour l'UFP en serait un idéologique. Partagez-vous cette vision ? Pas vraiment. Je comprends qu'il y ait des analystes qui puissent voir la chose de cette façon là. Ce qu'il faut voir là-dedans, et nous le constations lorsque nous avons rencontré Mme Malavoy du Parti québécois il y a peu, c'est que nous sommes tous prisonniers du mode de scrutin. Il ne faudra pas oublier de le dire et de le rappeler systématiquement. Ce mode de scrutin là est pervers, il crée un déficit démocratique, il favorise le bipartisme. D'où l'attrait de l'ADQ... tous les 30 ans, un nouveau parti émerge et les gens sont tellement écœurés du bipartisme qu'ils sont prêts à tout, rien que pour donner la volée aux deux autres partis. Maintenant, les gens réfléchissent à ce qu'ils sont en train de faire. Alors nous, on arrive et on leur dit, vous voulez du changement mais de quelle sorte ? Pourquoi ne voteriez-vous pas pour l'UFP ? Pour un changement qui ferait avancer le Québec au lieu de le faire reculer. À la suite d'une lettre incendiaire à notre endroit de Claude Jasmin parue dans Le Devoir, il y un militant de ma circonscription qui a répondu : « Si jamais on nous demandait de ne pas travailler ni voter pour l'UFP, qu'arrive-t-il de toutes ces belles énergies, de tous ces gens qui enfin ont commencé ou recommencé à croire à la politique, à la possibilité de changer les choses ?». Les gérants d'estrade viennent nous dire, regardez c'est pas bon ce que vous faîtes, vous allez diviser le vote, vous devriez voter pour le PQ, vous allez faire rentrer le pire. C'est avec des messages comme ça qu'on démobilise les gens face au politique et que le parti Québécois bénéficie du mode de scrutin. Paul Cliche disait que le parti Québécois, parce qu'il bénéficie du mode de scrutin, ne sera pas celui qui pourra le changer. Le PQ a dit que le parlement du Québec est le dernier retranchement des francophones et qu'il faut conserver le « bonus » qu'ont les francophones – ils sont mieux représentés. Quand est-ce qu'on va casser ce cercle vicieux si ce n'est en investissant un parti alternatif ? Il n'y a jamais pu y avoir de parti de gauche au Québec parce que le parti Québécois, en plus de s'être arrogé le nom de notre peuple, s'est arrogé le monopole dans les mouvements sociaux et de ce que pourrait être une société social-démocrate, progressiste et la question nationale. Le PQ s'est arrogé le monopole de ces questions là et sans surprise, on est désemparé lorsqu'on voit poindre une alternative à gauche. Beaucoup de vieux militants de gauche relatent que la gauche au Québec s'est toujours tenue en marge presque d'elle-même. On a beaucoup critiqué le fonctionnement de votre organisation qui semble compliqué. On ne sait pas trop qui est porte-parole de quoi. On a l'impression que vous reproduisez cette auto-marginalisation qui éloigne au bout du compte plusieurs militants pourtant convaincus. Je pense que ce que nous sommes en train de vivre est historique. La gauche a vécu sa petite enfance dans les années 70 et son adolescence dans les années 80.... Aujourd'hui, elle est arrivée à pleine maturité et elle est prête à sortir de sa marginalité. La façon dont nous avons travaillé depuis cinq ans pour rassembler les progressistes, pour développer l'unité, pour sortir des carcans qui justement nous enfermaient dans des structures, dans des modèles tout faits, les approches que nous avons remises en question, l'intérêt que suscite l'UFP chez les jeunes dans les cégeps, les universités... Au dernier congrès, il y avait autant de femmes que d'hommes sur le plancher (à l'UFP aussi, les candidates sont beaucoup moins nombreuses que les candidats)... Tout ça me fait dire qu'il se passe quelque chose de différent. Mais c'est fragile. Les conditions au Québec n'ont jamais favorisé l'émergence de la gauche mais elle commence à avoir une mémoire, une histoire. Elle commence à prendre ses responsabilités comme mouvement social. Elle commence à prendre des engagements et à les tenir envers elle-même et envers la population du Québec. Elle commence à se définir comme un acteur et à être perçue comme tel par certains commentateurs politique, comme Foglia la semaine dernière, qui en font acte. Elle est rendue à l'étape où elle transformera possiblement la campagne électorale d'une lutte à trois à une lutte à quatre. C'est quelque chose. La gauche, c'est aussi une contribution à la démocratie, à résorber le défcit démocratique au Québec. C'est une raison de plus pour voter pour nous : nous contribuons à résorber le déficit démocratique. Pour terminer, vous parlez de la prochaine campagne électorale présentée comme une lutte à trois mais à laquelle vous entendez bien participer. Un mot sur la place qui est octroyée à l'UFP dans les médias de masse. C'est extrêmement difficile pour une organisation comme la nôtre de percer ce mur très épais. Il y a plusieurs facteurs. Il y a la concentration de la presse et l'appartenance idéologique mais ce n'est pas la seule raison. Je pense que cela est dû aussi à la culture politique qui est beaucoup influencée par nos lois et nos structures, comme le mode de scrutin. Quand les lois fabriquent le bipartisme, les mentalités sont au bipartisme, les sondeurs d'opinion posent les questions en faveur des deux partis... ou maintenant trois avec Mario Dumont mais c'est une nouveauté. Ça ne fait pas longtemps qu'on parle des trois partis. Ça faisait 40 ans qu'on parlait des deux partis, c'est pourquoi le phénomène prend des airs de nouveauté. À cause du mode de scrutin, il y a des voix qui sont absentes, des voix qui ne sont pas entendues. La gauche n'est pas entendue au parlement alors c'est comme s'il n'y en avait pas. Les médias n'en font pas écho. Il faut faire un effort dans ce temps là, un peu comme le font les médias alternatifs, pour regarder sur le terrain ce qui se passe, pour aller au-delà de ce qui nous est présenté à prime abord qui ne réflète pas toujours la réalité. C'est certain que nous aimerions être plus visibles. Nous aimerions que les sondeurs demandent aux gens s'ils voteraient pour l'UFP mais on pense que nous devons aborder ces questions d'une façon responsable. Nous devons regarder aussi ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation. C'est sûr que les médias ne nous couvrent pas toujours. Si on se limite à en faire la critique, on ne progressera pas. Mais si on recrute 20 membres de plus, là on fait un pas en avant. C'est la force du nombre que nous devons être capable d'opposer à la force de l'argent.
site de l'Union des forces progressistes
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