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15 MARS 2002: Le COBP porte plainte devant la Commission des droits de la personne

Anonyme, Mercredi, Mars 12, 2003 - 09:41

COBP

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) dépose une plainte collective devant la Commission des droits de la personne du Québec contre le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour le compte des 371 personnes arrêtées et détenues en masse lors de la manifestation de la 6ième Journée internationale contre la brutalité policière du 15 mars 2002.

LE COBP PORTE PLAINTE
DEVANT LA COMMISSION DES DROITS DE LA PERSONNE
CONTRE LE SERVICE DE POLICE DE LA VILLE DE MONTRÉAL
POUR VIOLATIONS MASSIVES DES DROITS ET LIBERTÉS FONDAMENTALES
DES 371 PERSONNES ARRÊTÉES ET DÉTENUES LE 15 MARS 2002

MONTRÉAL, le 12 mars 2003. le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) dépose une plainte collective devant la Commission des droits de la personne du Québec contre le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour le compte des 371 personnes arrêtées et détenues en masse lors de la manifestation de la 6ième Journée internationale contre la brutalité policière du 15 mars 2002.

À quelques jours du premier anniversaire de la plus grosse arrestation de masse des 30 dernières années à Montréal, le sentiment d’injustice des victimes de la répression politique du 15 mars 2002 demeure toujours aussi vif, comme en témoigne le fait que 77 des 371 personnes arrêtées et détenues ont consentit par écrit à prendre part au processus de plainte.

Le 15 mars 2002, les agents du SPVM ont encerclés, fouillés, menottés et entassés dans des cellules surpeuplées 371 personnes dans le but de les humilier, les contrôler et les dominer, et ce, pour la seule et unique raison que ces personnes se seraient trouvées sur les lieux d’une manifestation contre la brutalité policière. La finalité de l’opération policière était d’identifier, de ficher et de judiciariser le maximum d’opposantEs à la brutalité policière dans l’espoir de parvenir à les dissuader d’exercer leur droit fondamental à la liberté d’expression.

Pour le COBP et les signataires de la plainte collective, il ne fait pas l’ombre d’un doute que les arrestations massives perpétrées par les agents du SPVM constituent un acte délibéré de discrimination à l’égard des convictions politiques associées à la Journée internationale contre la brutalité policière. C’est une véritable honte pour la société montréalaise que d’avoir un service de police incapable d’exercer ses fonctions avec impartialité.

C’est afin de combattre le sentiment d’impunité policière qui invite à la répétition des bavures que le COBP a prit la décision de saisir la Commission des droits de la personne du Québec. En effet, nous estimons que la Commission est le véhicule approprié pour demander à ce que soit redressé les torts qu’ont subit les 371 personnes arrêtées et détenues le 15 mars 2002. Rappelons que la Commission a pour mandat d’enquêter sur les actes relevant d’un motif discriminatoire interdit par l’article 10 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.

Alors que quelques 268 personnes arrêtées le 15 mars 2002 font toujours face à des accusations d’attroupement illégal, et qu’en plus l’aide juridique applique jusqu’à présent une politique systématique de refus, il est grand temps de remettre les pendules à l’heure juste et que les responsables SPVM répondent de leurs actions abusives et démesurées en matière de répression politique.

Pour contacter le COBP:
(514) 859-9065 (boite vocale)
c...@hotmail.com

www.tao.ca/~cobp/
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Sujet: 
Manif du 15 mars 2003 : LE COBP PRECCISE SES ATTENTES
Auteur-e: 
Anonyme
Date: 
Ven, 2003-03-14 14:38

Manif du 15 mars 2003 : LE COBP PRECCISE SES ATTENTES

MONTREAL, le 12 mars 2003. a trois jours avant la 7eme Journée internationale contre la brutalité policière, le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) aimerait apporter d?importantes précisions en ce qui a trait à la manifestation du samedi 15 mars 2003.

Tout d?abord, nous devons souligner que cette manifestation du 15 mars 2003 n?aurait jamais été possible sans l?implication des groupes qui, avec le COBP, ont formé la Coalition contre la brutalité policière et la répression. En particulier, la contribution des camarades de l?ASE-UQAM (Association syndicale étudiante de l?UQAM) et de la CLAC (Convergence des Luttes Anticapitalistes) auront été cruciale, sinon déterminante.

Cela étant dit, il est important que vous sachiez que si le COBP a accepté d?être parti prenante à la manifestation du 15 mars 2003, c?est parce que nous nous sommes entendu avec les autres groupes membres de la Coalition afin de tout faire en notre possible pour que cette manifestation ne se termine pas par une autre arrestation de masse, comme en 2000 et en 2002.

Vu le travail de solidarité mené par le COBP auprès des quelques 60 personnes accusées pour la manifestation du 15 mars 2000 et des quelques 260 personnes accusées pour celle du 15 mars 2002, nous sommes bien placé pour constater quel impact négatif peuvent avoir de telles arrestations, et les interminables procès qui s?ensuivent, sur la vie de personnes qui se sont retrouvées piégées entre deux lignes policières anti-émeute lors d?une Journée internationale contre la brutalité policière.

D?autre part, la dernière chose que doit représenter cette Journée internationale contre la brutalité policière, c?est de fournir à la police une opportunité de nourrir ses paniers à salade et de mettre à jour ses fichiers d?opposantEs aux abus policiers. Cette Journée symbolise pour nous la célébration du combat et de la résistance quotidienne menés par les opposantEs aux bavures policières d?un océan à l?autre, et d?un continent à l?autre. Laisser la police détourner le sens de cette Journée pour en faire un festival de violations des droits et libertés fondamentales va tout simplement contre les intérêts même de la lutte contre la brutalité policière.

Nous lançons à nouveau notre appel à participer en grand nombre à la manifestation du 15 mars. Bien entendu, une telle manifestation n?est pas sans risques. Les flics, eux aussi, se mobilisent en grand nombre à chaque 15 mars. Ils ont leurs unités de combat anti-émeute, qui nous suivent à quelques pâtés de maison tout le long du trajet de la manifestation.
Ils ont leurs paniers à salade et ils ont des tye-wrap en quantité industrielle. Bref, ils sont prêts et
N?attendent qu?une seule excuse pour mettre fin à la manifestation et arrêter le maximum de leurs opposantEs. En général, une poignée de vitres brisées est suffisant pour fournir cette excuse aux flics.

Cette année, tout ce que nous exigeons de la part de toutes personnes qui participeront à la manifestation du 15 mars, C?EST DE REFUSER DE LEUR FOURNIR CETTE EXCUSE. Et quand nous disons toutes les personnes, nous voulons que tout le monde comprenne qu?il ne
suffit que d?une seule personne pour que la police applique son châtiment collectif et fasse payer à tout le monde le prix de quelques éclats de verre.

Dans le contexte montréalais, les actions d ?une seule personne peuvent entraîner de lourdes conséquences pour toutes les autres qui se trouvent dans l?environnement immédiat. Conséquemment, tout acte de vandalisme peut facilement représenter l?arrêt de mort
de la manifestation. Comprenez-nous bien: le COBP n?est pas devenu un défenseur de la propriété privée, qui est elle-même une des principales cause des injustices sociales. Par contre, le COBP se souci beaucoup des droits fondamentaux des participantEs aux manifestations contre la brutalité policière.

C?est pourquoi le COBP, avec l?approbation des groupes membres de la Coalition, souhaite vivement que tout les opposantEs, sans exception, comprenne l?importance et la nécessité de MANIFESTER PACIFIQUEMENT, samedi prochain. C?est d?autant plus primordial qu?une
arrestation de masse aurait des répercussions extrêmement négatives pour les victimes de brutalité policière dans le quartier Côte-des-neige, avec qui nous sommes en train de bâtir des liens.

De plus, s?il y a des opposantEs aux abus policiers qui estiment que le bris de vitre d?auto patrouille ou de postes de police sont utiles à la cause, pourquoi alors choisir cette journée dans l?année ou les policiers sont mobilisés en nombre et en force? Il semble que n?importe quel autre jour de l?année serait moins risqué qu?un 15 mars pour poser de tels actes.
Le passé démontre amplement que la foule manifestante n?est pas susceptible d?offrir aucune protection digne de ce nom à ceux et celles qui posent de tels actes.
Au contraire, ce sont plutôt ces actes qui exposent et mettent en danger toute la foule manifestante.

Enfin, nous nous en voudrions de ne pas commenter la tenue d?une autre manifestation ce même 15 mars, à savoir la manifestation du collectif échec contre la guerre, qui s?inscrit dans le cadre d?une journée d?action planétaire pour s?opposer à la guerre en Irak. Devant l?imminence d?une intervention militaire américaine d?une ampleur terrifiante, certains camarades sont même allés jusqu?à nous suggérer de canceller la manifestation de la Journée internationale contre la brutalité policière.

Or, faire une telle chose serait faire preuve d?inconséquence en tant que groupe co-organisateur
d?une manifestation. De plus, il ne faut pas oublier que les classes défavorisées subissent elles-même chaque jour la guerre de basse intensité que leur livre les forces constabulaires montréalaises. Il est donc hors de question de ne pas tenir de manifestation contre la brutalité policière. De plus, les policiers de Montréal n?ont rien fait qui pourrait justifier qu?on leur fasse un tel cadeau.

Cela étant dit, nous sommes, comme vous tous, très sensibles et préoccupés par la détermination du gouvernement américain d?aller de l'avant dans ce carnage humain annoncé et nous lèverons nous aussi notre poing fermé en signe de solidarité avec les millions de
personnes qui prendront la rue, à Montréal et partout ailleurs, lors de ce 15 mars 2003.

Manifestation contre la Brutalité Policière

Samedi le 15 mars 2003

Rendez-vous au
Parc Mackenzie King
à 14 hrs,
Métro Côte Sainte-Catherine

http://www.tao.ca/~cobp/


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