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Les propos de Bernard Landry sur les femmes : Bien plus que son impulsivité, les bourdes de Landry traduisent un style de politAnonyme, Mardi, Mars 11, 2003 - 19:35
P. Dostie et M. Alexander
Montréal le 11 mars 2003. Les récents commentaires du Premier ministre Bernard Landry contre certains groupes de femmes, qui agiraient de « manière déloyale », sont plus qu’une simple « bévue », affirme l’Union des forces progressistes (UFP). « Cette histoire », de dire Jill Hanley, qui est candidate pour l’UFP dans le comté d’Outremont, « fait ressortir un problème de fond au niveau de la politique québécoise ». « Un parti comme le PQ », dit-elle, « considère une bonne partie de l’électorat québécois comme lui étant redevable alors qu’au fond, c’est le contraire. Ce sont plutôt les partis politiques qui devraient être imputables. Il est tout à fait normal que les mouvements sociaux gardent, en permanence, un oeil critique face à l’ensemble des partis politiques et qu’ils les interpellent, chaque fois que c’est nécessaire. C’est un droit qui doit pouvoir s’exercer aussi bien vis-à-vis des «partis amis», que de ceux qui ne le seraient pas. Le fait qu’un politicien, Premier ministre de surcroît, puisse se choquer contre un droit aussi élémentaire, est un événement qui devrait tous et toutes nous interpeller». L’UFP s’insurge en même temps contre la référence faite à la compagnie Sun Life par Bernard Landry lors de ses commentaires. Cette référence est particulièrement insultante, croit l’UFP. Pour beaucoup de Québécoises et de Québécois, la Sun Life est en effet un symbole lourd de signification. Cela remonte aux années 70, alors que le PQ venait tout juste de se faire élire pour la première fois d’ailleurs, et que cette compagnie décidait rapidement après l’élection de ce dernier, dans un très clair geste de provocation, de déménager son siège social hors du Québec. Compte tenu de sa propre expérience, le premier ministre ne pouvait pas ne pas savoir ce qu’il faisait lorsqu’il a agi ainsi. C’est précisément pour combattre ce genre de comportement et promouvoir « une autre manière de faire la politique » que Jill Hanley, une jeune féministe de 30 ans, s’est jointe à l’UFP. Co-fondatrice du Centre des travailleurs immigrants, dans le quartier de Côtes-des-Neiges, dans la partie Ouest du comté d’Outremont, Jill Hanley oeuvre également depuis des années dans le domaine du logement pour défendre les droits des locataires. Pour elle, se présenter aux élections sous la bannière de l?UFP représente une continuité par rapport à sa propre implication dans les milieux populaires et communautaires. « C’est une manière concrète de dire haut et fort qu’il nous faut, au Québec, des changements importants sur la scène politique. Face au discours de droite qui domine de plus en plus la scène politique, y compris au PQ, nous avons plus que jamais besoin d’une nouvelle alternative politique qui soit tout à la fois populaire, indépendante des autres grands partis, de gauche et d’un type nouveau ; c’est le but que l’on se donne à l’UFP ». L’UFP est le seul parti politique au Québec qui reprend à son compte l’ensemble des revendications des femmes mises de l’avant lors de la Marche mondiale des femmes. L’UFP fait aussi la promotion d’un grand nombre d’autres revendications chères aux mouvements sociaux. Malgré son jeune âge, madame Hanley possède déjà une dizaine d’années d’expérience dans le milieu communautaire et est à l’image du parti que l’UFP veut construire. Elle est bien consciente du fait que la lutte ne sera pas facile et en sera d’ailleurs une de longue haleine. En même temps, pour ces élections, Jill Hanley ne sera pas seule. Plusieurs dizaines d’autres candidats et candidates ont déjà décidé de porter les couleurs de l’UFP. C’est notamment le cas du docteur Amir Khadir, une figure de proue du mouvement anti-guerre, qui se présente dans le comté voisin de Mercier, dans le centre de Montréal. Tout près également, dans le comté de Saint-Jacques Sainte-Marie, Gaétan Breton, un écologiste déjà bien impliqué dans la coalition « Eau Secours » vient tout juste d’être investi sous la bannière de l’UFP. À l’échelle nationale, l’UFP vient en même temps de conclure, avec le Parti Vert du Québec, une entente d’un type plutôt inhabituel mais qui démontre néanmoins comment il est effectivement possible de faire la politique autrement. Cette entente devrait permettre à ces deux partis de couvrir la quasi-totalité du territoire du Québec tout en évitant les conflits entre ceux-ci dans les différents comtés. Là où l’UFP ne sera pas présent mais où les Verts le seront, l’UFP appellera ses supporters à voter Verts. Les Verts feront de même là où ils n’ont pas de candidat et de candidate. La fin de semaine prochaine, soit les 15 et 16 mars prochains, l’UFP tiendra, à Québec, une réunion du Conseil de l’Union, la plus haute instance entre les congrès pour ce parti. Ce sera alors l’occasion de finaliser les derniers détails de la campagne électorale qui s’amorce. Pour plus d’informations, André Parizeau, 514-731-4391
Site de l'Union des forces progressistes
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