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Appel aux souverainistes de rallier le PQ: L'UFP répond au ministre CharbonneauAnonyme, Mardi, Février 4, 2003 - 23:51
P. Dostie et M. Alexander
Montréal le 4 janvier 2003. La presse rapportait aujourd’hui un appel du ministre Jean-Pierre Charbonneau au ralliement des forces souverainistes autour du PQ lors des prochaines élections québécoises de manière à contrer une éventuelle prise du pouvoir par l’ADQ. Il s’adresse tout particulièrement à l’Union des forces progressistes à qui il suggère de patienter jusqu’à la réforme du mode de scrutin qui devrait se faire, selon ce que prétend M. Charbonneau, advenant une réélection du PQ. Les porte-paroles de l’UFP, Pierre Dostie et Molly Alexander ont tenu à répondre à M. Charbonneau. D’abord, il est nécessaire de prendre acte du fait que le courant souverainiste n’est pas un bloc monolithique et que le PQ n’est pas dépositaire de la question nationale. Il faudrait donc cesser de confondre le destin du pays avec celui du PQ. Par ailleurs, l’effritement de ce que l’on pourrait appeler l’«alliance souverainiste» vient en partie de l’échec de la stratégie péquiste en matière de souveraineté et des pratiques néolibérales de ce parti qui ne sont pas de nature à faire avancer cette cause. Il faut également reconnaître qu’une bonne partie de la population a perdu confiance dans ce parti, dont la réforme du mode de scrutin est inscrite dans son programme depuis sa fondation, alors qu’après 208 mois de pouvoir exercé depuis novembre 1976, il a négligé d'exécuter sa promesse. M. Charbonneau peut bien dire que «ce sera les dernières élections dans le cadre du mode de scrutin actuel». Son parti n’a même pas remis de mémoire aux États-généraux sur la réforme des institutions démocratiques. Il est le seul des trois partis à ne pas être officiellement en faveur d’un mode de scrutin proportionnel dans un proche avenir. En 1983, le caucus du PQ a repoussé le projet de loi du Premier ministre René Lévesque sur la proportionnelle régionale. En mai 2000, Lucien Bouchard a reporté cette idée aux calendres grecques. Aujourd’hui, M. Charbonneau veut nous faire encore patienter. En politique, il n'y a qu'un critère de vérité: les gestes, pas les promesses. Nous avons quant à nous compris que le chemin le plus court vers cette réforme, comme vers les autres réformes que nous préconisons, consiste en la construction d’un grand parti progressiste de masse. Le Québec, avec les États-Unis est l'un des rare pays occidentaux à ne pas disposer d'un tel parti. Il est grand temps d'y voir. M.Charbonneau nous accuse enfin de diviser le vote. Nous lui faisons remarquer que le déficit démocratique généré par le mode de scrutin fait que de nombreux votes sont perdus parce que non représentés. Il est de plus anormal que l’on en soit rendu à demander à un parti de refuser d’exister parce qu’il diviserait le vote. L’ADQ a vu sa montée en partie à cause des déficiences du mode de scrutin qui favorise le bipartisme, ce dont la population ne veut plus. Elle veut du changement. Nous avons la conviction que notre présence pourrait enlever des votes potentiels à l’ADQ dont nous entendons démasquer les mirages de «changement». Notre absence de la scène électorale n’ajouterait pas de vote au PQ ni au PLQ. Elle n’a pas en tout cas, lors des dernières partielles, empêché les défaites du PQ. Dit autrement, les votes progressistes sont déjà perdus pour le PQ et nous espérons capter une fraction du vote protestataire mal logé à l’ADQ. Les exemple français et ontarien donnés par le ministre sont une excellente illustration de ce qui arrive dans le cadre du mode de scrutin proportionnel. En terminant, rappelons que lors de sa première participation au scrutin, l’ADQ a récolté un peu moins de 7% des voix et le ministre Charbonneau ne leur a jamais fait le grief d’exister. - 30 - Pierre Dostie, V-P et porte-parole, cel. : 418-540-3285 pier...@ufp.qc.ca
Site de l'Union des forces progressistes
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