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Assemblée Publique sur la Politique Nationale de l’eauCarl Desjardins, Lundi, Février 3, 2003 - 15:30
Carl Desjardins
Une cinquantaine de personnes se sont déplacés afin d’en savoir plus sur cette politique concernant l’eau potable. Québec, 23 janvier : C’est environ une cinquantaine de personnes qui se sont déplacés afin d’en connaître davantage sur la Politique Nationale de l’eau… que le gouvernement, en particulier le ministre André Boiclair, a tant fait de bruit dans les médias de masses. Sur le panel d’invités, il y avait Sophie Savard du Comité-Eau, du groupe d’écologistes : Les Amis de la Terre. Simon Arbour, président du conseil des bassins versant de Lac-Etchemin William Stantey, des Amis de la Vallée du Saint-Laurent. Frédéric Asselin de l’organisme, Révérence Rupert et finalement Serge Roy du Contrat Mondial de l’eau.. Selon Mme Savard, par cette nouvelle politique, le gouvernement québécois souhaite mieux déléguer la gestion de l’eau potable. Par contre, il n’y a aucune remise en question de la part de l’industrie agricole. Auparavant, pour protéger les cours d’eau, le gouvernement interdisait aux agriculteurs de répandre du purin à moins de 30 mètres, depuis quelques années, cette interdiction est passé de 30 mètres à 3 mètres des cours d’eau. Enfin, le gouvernement fait du cas par cas avec les agriculteurs qui violent la législation. Avec cette nouvelle loi pour « protéger l’eau potable », le gouvernement du Québec a instauré deux principes qui sont, premièrement, le principe d’utilisateur-payeur, ce qui consiste à faire payer ceux qui excèderait à une certaine quantité d’eau qui leurs seraient alloués. Et finalement, le principe du pollueur-payeur, ce qui revient tout simplement à dire le droit de polluer tant que l’industrie est capable de payer ses « droits d’émission ». Pour monsieur Arbour, du conseil des bassins versants de Lac-Etchemin, il est venu faire une mise en garde quant à l’élaboration d’une organisation qui aurait pour but de veiller à la ressource hydrique. Afin de bien se faire comprendre, il a prit le soin de mentionner que sur 17 représentants, un seul est un écologiste. Ce qui montrent bien toute la valeur écologique qu’ils ont pour l’eau. Bref, les représentants ne sont là que pour faire valoir leurs intérêts. Monsieur William Stantey des Amis de la Vallée du Saint-Laurent, commence son introduction que son organisme a été parmi ceux qui ont empêcher la société d’État Hydro-Québec de faire traverser leurs pilônes à travers Portneuf pour transporter l’électricité vers les Etats-Unis. Par contre, monsieur Stantey est heureux car il y a désormais un chapitre pour le Saint-Laurent dans la Politique Nationale de l’Eau. Pour lui, le Saint-Laurent devient un axe central des bassins hydriques. De plus, il y voit trois approches intéressantes. Premièrement, le Saint-Laurent aura un statut de patrimoine naturelle, ce qui empêcherait une éventuelle exploitation gazière et pétrolière dans le golfe. Ensuite, le Saint-Laurent sera géré de façon intégré, c’est-à-dire de manière à prendre l’ensemble des ressources. Puis finalement, la gestion du St-Laurent sera participative. Cette gestion se fera avec la participation de tout les secteurs et par l’ensemble des représentants. Mais il fait le questionnement suivant : est-ce qu’il aura une action participative du gouvernement ? Il y aura t-il une coopération provincial-fédéral et le Québec sera-t-il plus présent et plus efficient ? Pour Frédéric Asselin de l’organisme Révérence Rupert mentionne que 50 % du territoire ne sera pas touché par cette politique, soit le Nord-du-Québec. De plus, il fait l’annonce que Hydro-Québec a un projet pour harnacher la rivière Mistassini et prendre 92 % de l’eau et en dévier une partie pour l’envoyer vers le nord pour alimenter de LG 2 à LG 4, pour qui, ces bassins de rétention sont extrêmement bas. Il en profite aussi pour mentionner que les amérindiens ne sont pas en faveur avec le traité, intitulé : La Paix des Braves. La preuve est que Ted Moses, chef des premières nations du Canada, n’a été élu que par 33 voies de majorité. Serge Roy, quant à lui, annonce que dans la nouvelle Politique Nationale de l’eau, il n’y a pas de budget prévu. Selon monsieur Roy, il faudrait une révision du cadre juridique afin d’établir une loi cadre, ce qui empêcherait de mauvaises interprétations. Finalement, il fait noter que récemment, à l’ONU, le Canada s’est fortement opposé à ce que l’eau soit reconnu comme un droit humain. ----------------------------------- |
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