|
Transports en commun = PUBLICSAnonyme, Dimanche, Janvier 26, 2003 - 21:56
CSN
Les recommandations du rapport Bernard sur le financement du transport en commun ouvrent toute grande la porte aux " p'tits amis du secteur privé " prévient la CSN. Si le gouvernement allait de l'avant , il s'agirait d'un un véritable hold-up d'un service public au profit du secteur privé. La porte-parole de la CSN en matière de transport, sa vice-présidente Denise Boucher, invite le gouvernement à ne pas aller de l'avant avec les mesures de privatisation du transport en commun que lui recommande le rapport Bernard et qui constituent, selon elle, un véritable hold-up d'un service public au profit du secteur privé. La vice-présidente de la CSN souligne qu'on retrouve dans le volumineux rapport l'obligation pour les sociétés de transport de Montréal, de la Rive-Sud et de Laval de procéder à des appels d'offres pour un minimum de 3% pouvant aller jusqu'à 20 % des activités et de les accorder à des sous-traitants s'ils génèrent des économies. Et pour bien s'assurer que ces sous-traitants privés auront le contrat et pourront générer des économies, on y stipule que " la convention collective et le certificat d'accréditation du syndicat des employés ne lieraient pas le nouveau fournisseur " et qu'" aucune disposition d'une convention collective ne pourrait empêcher l'octroi d'un contrat ". Cela bafoue les dispositions toutes récentes, et déjà pas très avantageuses, de l'article 45 du Code du travail et on pousse encore d'un cran le régime d'exception en reniant le contenu librement consenti des conventions collectives. Bref, en procédant de la sorte, M. Bernard s'arroge le droit de bouleverser les relations de travail et les lois qui les régissent et autorise la destruction de l'expertise publique acquise au cours des années. Tout en reconnaissant qu'il faut un meilleur financement du transport en commun, la CSN, qui représente notamment des salariés des sociétés de transport dans la région de Montréal, la Rive-Sud, Laval, et Québec, s'oppose farouchement à ces recommandations qui ouvrent toute grande la porte aux " p'tits amis du secteur privé ", lesquels pourront s'accaparer les lignes d'autobus les plus rentables en se débarrassant soit des salariés, soit des syndicats, soit des conditions de travail, soit même des trois à la fois. Les lignes non rentables, souvent les plus éloignées, et qui desservent des clientèles moins bien nanties, seraient laissées au secteur public. " J'espère que le ministre du Travail interviendra vigoureusement à la défense du droit d'association et de négociation et que le ministre Ménard indiquera ses intentions aussi clairement et rapidement sur ces aspects qu'il l'a fait sur les hausses de taxes ", de déclarer Denise Boucher. Sous le prétexte fallacieux que les mesures de privatisation permettront de comparer les productivités du secteur public et du secteur privé de transport, le rapport Bernard sur le financement du transport en commun se transforme en rapport sur le financement de l'entreprise privée dans le transport en commun. Il est pour le moins étonnant de constater que le rapport du mandataire de la région de Québec conclut qu'on peut effectuer de telles comparaisons avec les sociétés privées de transport en commun déjà présentes dans la région alors que le rapport Bernard considère que des transporteurs comme Viens, sur la Rive-Sud, ne peuvent servir à de telles comparaisons. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|