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Les grévistes de la Noranda veulent des réponsesAnonyme, Mercredi, Janvier 22, 2003 - 21:01
CSN
Depuis 9 heures ce matin, une vingtaine de travailleurs de la fonderie Horne de Rouyn-Noranda occupent les bureaux du siège social de la compagnie Noranda, à Toronto (BCE Place, Bay Street). En début de semaine, le syndicat des travailleurs de la mine Noranda, affilié à la CSN, a dévoilé le contenu d'un document confidentiel, rédigé par la Noranda à la suite d'une rencontre, le 3 décembre dernier, qui réunissait plusieurs gestionnaires de haut niveau. Ce document décrit les intentions de Noranda à propos d'un transfert technologique actuellement envisagé du Québec vers l'Ontario, ce qui mettrait en péril des dizaines d'emplois. Dans un communiqué émis quelques minutes après le point de presse de la Confédération des syndicats nationaux, la compagnie Noranda confirmait qu'elle examine actuellement des scénarios visant à maximiser les synergies entre les installations de Noranda et de Falconbridge qui sont situées au Québec et en Ontario. Le document de travail, rendu public par la CSN et son syndicat affilié, établissait également que plusieurs lois québécoises font présentement obstacle aux projets de réorganisation de l'entreprise. L'article 45 du Code du travail sur la sous-traitance, ainsi que les dispositions législatives et réglementaires en matière de protection de l'environnement, constituent aux yeux de Noranda des contraintes jugées trop exigeantes. Les travailleurs, qui en sont à leur huitième mois de grève, exigent des explications de la part du président et chef de l'entreprise, Derek Pannell. Ils veulent savoir : 1) Quels sont les véritables objectifs de Noranda? 2) Pourquoi Noranda a-t-elle caché ses intentions aux travailleurs en grève et à la population? 3) En quoi l'article 45 du Code du travail sur la sous-traitance est-il considéré comme une contrainte au développement de l'entreprise? 4) En quoi la réglementation en matière d'environnement est-elle jugée trop exigeante? 5) Quels sont les impacts prévisibles sur les conditions de travail et le niveau d'emploi à la fonderie Horne de Rouyn-Noranda compte tenu des scénarios présentement à l'étude de transfert technologique? 6) Quand Noranda a-t-elle l'intention de revenir à la table des négociations? Sous-traitance, santé-sécurité au travail, limitation du droit d'ancienneté dans les mouvements de main-d'oeuvre lors des ouvertures de postes, ratio de vacances et heures supplémentaires sont au centre de ce conflit qui éprouve durement la région de Rouyn-Noranda, au Québec, depuis le 18 juin dernier. (Source: CSN 22-01-03 -- Renseignements: Stéphane Langlois, président du syndicat, cell. : (819) 763-0982; Jean-Claude Larouche, conseiller syndical, CSN, cell. : (819) 856-8843) |
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