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Un long processus de nettoyage ethniquepatc, Jeudi, Décembre 19, 2002 - 23:09
Jaggi Singh
JERSUALEM, 19 décembre, 2002-- Aujourd’hui, à la cour du District de Tel-Aviv, un ouvrier Palestinien, Jihad Abu Id, demandera sa libération de la prison israélienne. Abu Id est détenu depuis les derniers six mois à la prison Maasiyahu d’Israël, un édifice spécial pour les déportés qui, selon l’avocat israélien Shamai Leibowitz, spécialisé dans la défense des droits de la personne, comprend une section complète dédiée aux Palestiniens dans la même situation que Abu Id.(...) « Il s’agit (pour les autorités israéliennes) de diluer la population palestinienne sans attirer l’attention médiatique ». L’emprisonnement soutenue de Abu Id est la seule façon par laquelle le gouvernement israélien pourrait réussir à le déporter vers la Jordanie. Un long processus de nettoyage ethnique JERSUALEM, 19 décembre, 2002 -- Aujourd’hui, à la cour du District de Tel-Aviv, un ouvrier Palestinien, Jihad Abu Id, demandera sa libération de la prison israélienne. Abu Id est détenu depuis les derniers six mois. Il a été arrêté pour avoir travaillé en Israël sans permis. Abu Id vient d’un village nommé Bidu, situé près de Ramallah, dans les territoires occupés de Cisjordanie. La procédure normale pour gérer les travailleurs palestiniens « illégaux » en Israël est de les détenir pour une journée, pour ensuite les renvoyer à leur village d’origine dans les territoires occupés. Pourtant, dans le cas de Abu Id, le Ministère Israélien de l’Intérieur essaie de le déporter en Jordanie. Le prétexte : il est marié à une femme d’origine Jordanienne. Selon Sharon Bavli, le procureur de l’État du Ministère de l’Intérieur qui tente actuellement de forcer l’expulsion de Abu Id, son mariage avec une jordanienne annule son droit de résider en Palestine. Abu Id est incarcéré depuis six mois à la prison Maasiyahu d’Israël, un édifice spécial pour les déportés qui, selon l’avocat israélien Shamai Leibowitz, spécialisé dans la défense des droits de la personne, comprend une section complète dédiée aux Palestiniens dans la même situation que Abu Id. Abu Id résiste actuellement à sa déportation en en appelant aujourd’hui à la cour du district de Tel-Aviv et à la Cour Suprême Israélienne dans les semaines à venir. À ce dernier tribunal, il luttera pour le rétablissement de son statut de Palestinien. Aujourd’hui à Tel-Aviv, son avocat, Leah Tsemel, sollicitera sa libération sous caution. La décision d’aujourd’hui, à Tel-Aviv, est cruciale, selon Leibowitz. Si Abu Id est relâché et retourne à Bidu en Cisjordanie, il sera dès lors difficile pour les autorités israéliennes d’aller le rechercher là bas, étant donné l’attention qu’une telle arrestation attirerait dans son village et au delà. Selon les termes de Leibowitz, « Il s’agit (pour les autorités israéliennes) de diluer la population palestinienne sans attirer l’attention médiatique ». L’emprisonnement soutenue de Abu Id est la seule façon par laquelle le gouvernement israélien pourrait réussir à le déporter vers la Jordanie. La situation familiale de Abu Id est également éloquente à l’égard du processus de dépossession et de la longue et silencieuse lutte que plusieurs Palestiniens mènent pour établir leur identité et leurs droits fondamentaux de rester dans leurs propres villes et villages. Le père d’Abu Id a été illégalement déporté depuis Bidu vers la Jordanie, en 1970, par un commandant militaire Israélien qui avait lancé un ordre de déportation dans les territoires qui furent illégalement occupés suite à la guerre de Six Jours, en 1967. Cette déportation a éventuellement été déclarée illégale, plus de deux décennies plus tard, et la famille a pu retourner à Bidu en 1994, où Abu Id a vécu les huit dernières années. Selon les documents du gouvernements lus par Leibowitz, le bureau du procureur de l’État d’Israël estime à entre 50 et 60 000 le nombre des Palestiniens qu’ils ont jugé être « déportables » des territoires occupés pour des raisons similaires à celles invoquées dans le cas de Abu Id. De s’engager dans une recherche et une expulsion massive de ces milliers de soi-disant Palestiniens « illégaux » ne serait pas réalisable au niveau logistique , ni au niveau des relations publiques ( même si certains, dans l’aile droite israélienne qui est en train de devenir la force dominante, voudraient « transférer » de force tous les Palestiniens demain s’ils en avaient la chance). Au lieu de ça, les déportations se font silencieusement, une à la fois, dans des circonstances comme celles de Abu Id. C’est ce que Leibowitz appelle sans hésitation un « lent processus de nettoyage ethnique ». Leibowitz n’hésite pas non plus à souligner la complicité des cours israéliennes avec les politiques d’expulsion du gouvernement israélien en appelant la branche judiciaire « un long bras de la branche politique…ils collaborent tous ensemble ». Un reportage de Jaggi Singh, à Jérusalem Ouest (N.D.T.: Jaggi a également soumis une mise à jour du cas de Abu ID. [Pour plus d’information sur le cas de Jihad Abu Id et/ou sur d’autres déportés Palestiniens, contactez Shamai Leibowitz, à Tel-Aviv, au +972 3 670 4170. Jaggi Singh (jag...@tao.ca) est un membre du Mouvement pour une Solidarité Internationale (ISM) www.palsolidarity.org. Il est un écrivain et un militant anarchiste pour la justice sociale basé à Montréal. Il est également membre de la campagne Personne n’est Illégal!, un mouvement pour la défense des droits des immigrants et des réfugiés au Canada (noon...@tao.ca).] Traduit par : PAtCAd
International Soldarity Movement
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