Les journées des 19 et 20 décembre 2002 mobilisent
massivement les argentins dans une série d'actions,
de dénonciation des politiques impérialistes
et d'appel a la consolidation du mouvement populaire.
A Buenos Aires une effervescence incomparable se fait sentir.
Le jeudi 19 décembre, a Buenos Aires, s'organise un piquet de greve urbain qui a pour but de crér une zone libre du capitalisme dans le centre financier de la ville ainsi que de bloquer les activités des groupes financiers Microsoft, IBM, Telecom, Merryl Lynch, Bank Boston, et Standards
& Poor.
En meme temps de toutes les provinces, des colonnes de participants d'une pluralité de mouvements de chomeurs convergent vers Buenos Aires afin de s'y regrouper vendredi 20 décembre dans une grande action de rejet du gouvernement ainsi qu’un appel a la solidification du mouvement populaire et a l'émergence d'un gouvernement des travailleurs.
Cela va brasser ces prochains jours. Tous les mouvements s’y préparent.
Pour une liste complete des activités voir en
anglais:http://sf.indymedia.org/news/2002/12/1551723.php
Pour écouter une entrevue a Macadam Tribu sur la situation: http://radio-canada.ca/refuge/
------
Indymedia Argentine, en collaboration avec les médias indépendants présents dans la rue aux côtés des multiples mouvements sociaux qui se mobilisent à l'approche du 19 et 20 decembre, mettra une radio en ligne sur son site http://argentina.indymedia.org. Les infos seront internationales, c'est-à-dire que les flashs diffusés chaque heure se feront en cinq langues.
Pour developper et diffuser cette radio, faites un lien de votre page web vers http://radio.uk1.indymedia.org:8100/playlist.pls?mount=/argentina pour que d'autres personnes puissent l'écouter, diffusez-la dans vos radios
respectives (en continu ou les parties en francais) ou utilisez les audios diffusés par la radio de Indymedia Argentine...
L'adresse mail de contact est brux...@swing.be.
A Buenos Aires une effervescence incomparable se fait sentir. Voici quelques informations.
Le jeudi 19 décembre, a Buenos Aires, s'organise un piquet de greve urbain qui a pour but de crér une zone libre du capitalisme dans le centre financier de la ville ainsi que de bloquer les activités des groupes financiers Microsoft, IBM, Telecom, Merryl Lynch, Bank Boston, et Standards
& Poor.
En meme temps de toutes les provinces, des colonnes de participants d'une pluralité de mouvements de chomeurs convergent vers Buenos Aires afin de s'y regrouper vendredi 20 décembre dans une grande action de rejet du gouvernement ainsi qu’un appel a la solidification du mouvement populaire et a l'émergence d'un gouvernement des travailleurs.
Cela va brasser ces prochains jours. Tous les mouvements s’y préparent.
Pour une liste complete des activités voir en
anglais:http://sf.indymedia.org/news/2002/12/1551723.php
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Indymedia Argentine, en collaboration avec les médias indépendants présents
dans la rue aux côtés des multiples mouvements sociaux qui se mobilisent à
l'approche du 19 et 20 decembre, mettra une radio en ligne sur son site http://argentina.indymedia.org. Les infos seront internationales,
c'est-à-dire que les flashs diffusés chaque heure se feront en cinq langues.
Pour developper et diffuser cette radio, faites un lien de votre page web
vers http://radio.uk1.indymedia.org:8100/playlist.pls?mount=/argentina pour
que d'autres personnes puissent l'écouter, diffusez-la dans vos radios
respectives (en continu ou les parties en francais) ou utilisez les audios
diffusés par la radio de Indymedia Argentine...
Appel à tous les groupes, collectifs politiques et mouvements sociaux du
monde
19, 20 & 21 décembre 2002
Journées d'action et de désobéissance sociale mondiale en solidarité avec la
révolte populaire en Argentine et en hommage à la création d'alternatives à
la dictature des marchés
Alors que l'Argentine sombre dans une crise financière sans précédent, une
révolte populaire inspirante s'est étendue à tout le pays. Un mouvement
continu a surgi, transformant le pays en un laboratoire vivant de lutte, un
espace où les politiques du futur sont réinventées. La révolte explosa le 20
décembre 2001, lorsque plus d'un million de personnes pris les rues en
faisant résonner ses casseroles et renversa le gouvernement. Cette année,
les 20 et 21 décembre, des personnes, en Argentine et sur toute la planète,
appellent à des Journées d'Action mondiale, pour démontrer que ceux qui
construisent des alternatives à la dictature des marchés ne sont pas seuls.
Du mouvement des "piqueteros", chômeurs qui bloquent les routes et
construisent des projets communautaires dans leurs quartiers, aux assemblées
de quartiers horizontales qui se sont constituées spontanément dans les
villes. Des "ahorristas", épargnants furieux qui attaquent quotidiennement
les banques en réclamant leur argent, au "Trueque", réseau de troc que plus
de sept millions de personnes utilisent en lieu et place de l'argent. Des
ouvriers qui pratiquent aujourd'hui l'autogestion dans les nombreuses usines
occupées, aux étudiants du secondaire qui occupent leurs écoles en
revendiquant une réduction sur les transports en commun. Dans un esprit
d'autonomie, la célébration de la diversité et la pratique de la démocratie
directe deviennent visibles en Argentine.
Toutes les classes sociales sont unies par le slogan "Que se vayan todos",
"Qu'ils s'en aillent tous", qui signifie que la classe politique dans son
ensemble doit quitter la scène, chaque homme politique de chaque ! parti, la
cour suprême, le fonds monétaire international, les entreprises
multinationales, les banques,... tous doivent s'en aller pour que les
personnes puissent décider pour elles-mêmes le destin de leur économie en
déroute.
Affrontant une pauvreté croissante et l'effondrement économique total, le
peuple argentin a trouvé assez d'espoir pour continuer à résister et a
généré la créativité nécessaire pour commencer à construire des alternatives
pratiques à l'horreur du capitalisme.
De l'Angola au Népal, de la Bolivie à la Turquie, les mêmes brèches
apparaissent dans la "logique" néolibérale et les personnes résistent alors
que les économies volent en éclats, minées de surcroît par la dette
extérieure. Une douzaine de pays sont potentiellement en passe de devenir
"la prochaine Argentine", certains d'entre eux beaucoup plus proches de nous
que nous ne l'imaginons.
Nous devons être prêts à résister mais aussi à trouver des manières de
reconstruire nos sociétés après que la crise économique et écologique ait
frappé. Si la révolte argentine triomphe, cela montrerait au monde que les
gens peuvent non seulement survivre à une crise économique sévère mais aussi
en sortir beaucoup plus forts et heureux de lutter pour de nouvelles formes
de vie.
Les 20 et 21 décembre, alors que des dizaines de milliers d'argentins seront
dans les rues pour fêter un an de révolte, des actions et événements seront
menés partout dans le monde, en solidarité avec le peuple argentin.
Que peux-tu faire ce jour-là? Voici quelques idées : descend dans la rue
avec tes casseroles pour faire la fête au son d'un "cacerolazo", organise
une assemblée dans ton quartier, bloque les rues en solidarité avec les
"piqueteros", occupe ton lieu de travail ou d'études et expérimente
l'autogestion, réapproprie-toi des marchandises en dansant le tango, trouble
l'esprit consumériste de Noël en créant un marché de troc,... Les
possibilités sont infinies!
Les objectifs de la Journée d'Action mondiale sont de:
1. Montrer que le mouvement des mouvements contre le capitalisme peut
dépasser la seule insurrection et marcher vers une vraie révolution sociale.
Une révolution sociale faite de mille révolutions, dans lesquelles les
personnes protestent contre ce qu'elles ne veulent pas mais aussi
construisent la vie qu'elles désirent et se préparent à la défendre. Et
l'Argentine en est un exemple.
2. Construire un réseau puissant de solidarité avec l'Argentine. Les
mouvements argentins courent le risque de s'isoler; sans la sécurité et
l'inspiration mutuelle de la solidarité internationale, ils subiront
certainement plus de répression. Bien que nombre de personnes du mouvement
des mouvements aient déclaré de par le monde "Merci pour l'Argentine!", bien
que cela ait renforcé notre espoir dans les jours obscurs qui ont suivi le
11 septembre 2001, la majorité des gens dans les rues de l'Argentine n'a pas
la moindre idée de l'optimisme qu'elle a propagé. En voyant les mouvements
sociaux du monde agir de concert en solidarité avec sa lutte, le peuple
argentin renforcera sans aucun doute son engagement pour continuer le
combat.
3. Apprendre des succès de l'Argentine et appliquer ces recettes dans la
construction de nos propres espaces autonomes, assemblées de quartiers,
systèmes économiques alternatifs, lieux de travail autogérés, etc.
4. Transmettre aux mouvements sociaux du monde entier, les histoires et
l'information relatives aux mouvements argentins.
A une année des journées du 19 et 20 decembre qui changèrent l'Argentine,
une radio d'Indymedia Argentine pour les journées du 19, 20, 21 décembre
2002...
1. Contexte
Le cri de "que se vayan todos" ("qu'ils s'en aillent tous"), cette année,
s'est accompli au cours de ces douze mois, sous des formes diverses,
s'attaquant au coeur de tous les problèmes dont souffre le pays. C'est ainsi
qu'assamblées populaires, piqueteros, fabriques recuperées sont devenues des
mots faisant partie de la vie quotidienne de milliers de personnes. Sans
aucun doute, ce fut une année intense, qui restera dans l'histoire et que
tout le mouvement devra debattre pour continuer d'avancer.
Et comme toute bonne année, se preparent pour la fin d'année des dizaines de
mobilisations et actions. Pour le 19 decembre, se prepare un "piquete
urbano" (un piquet urbain, sorte de bloquage des accès au centre financier
de Buenos Aires) dans le coeur de la cité de Buenos Aires, et dans des
dizaines de quartiers, se réalisent des actions decentralisées qui
pourraient confluer vers une grande mobilisation.
Pour le 20 decembre, une mobilisation, qui part le 15 décembre de tout le
pays, culmira a la Plaza de Mayo, au même moment que se realiseront des
mobilisations dans tout le pays(voir pour plus d'infos sur l'ensemble des
mobilisations prévues pour ces jours la sur www.argentina.indymedia.org).
Se préparent également des actions de solidarité au peuple argentin dans une
dizaine de pays, dans le cadre d'un veritable journée d'action
internationale. En écrivant ces lignes, des dizaines d'actions sont encore
en train de s'organiser. Pour suivre jour après jour les différentes
mobilisations proposées, vous pouvez consulter www.argentina.indymedia.org.
2. La radio streaming.... Le 19 et 20 decembre: une radio babel...
Dans chaque fait, les moyens de communication font continuellement la
demonstration de leur intérêt à ne pas montrer la vérité. Loin d'etre
compromis avec le pouvoir,les medias en font directement partie. Depuis
longtemps, le projet de Indymedia rompt avec la dite "objectivité", qui
consiste à ne pas se compromettre avec ce qu'on filme, ce que l'on
photographie, ce que l'on enregistre ou ecrit. Que du contraire pour nous...
C'est ainsi que la couverture prévue du 19 et 20 decembre se veut couvrir le
plus possible ce qui va se passer dans la rue...
Pour les trois journées du 19, 20 et 21 décembre, nous allons réaliser une
radio en direct sur le net avec des dizaines de personnes informant a partir
de la rue, tant en Argentine que dans d'autres pays, jusqu'à présent est
prévu un studio en Argentine, un à New York, un en Italie et un autre en
Hollande, quatre studios qui vont partager le même canal.
Pour cet evenement, nous prévoyons deux types de programmation:
* le premier avec des informations de la rue, en direct de tous les
evenenents qui auront lieu en Argentine. La programmation prevue contiendra
chaque heure un flash informatif de deux minutes en cinq langues: espagnol,
francais, italien, anglais, italien et allemand. Les 50 minutes restantes
comprendront interviews, infos en direct de la rue... Une playlist des
audios de cette année viendra complèter la programmation a partir des
sources suivantes: Indymedia argentina, Barrikada FM, PLattform Hip Hop, el
ojo izquierdo de Neuquen et la radio Aere Libre de Rosario, qui visera a
donner un panel plus large sur ce qui s'est passé cette année en argentine
et comment on peut comprendre les journées du 19 et 20 decembre.
* le second sera connecté avec les camarades qui vont realiser des actions
en Europe et en Amerique du Nord, informant dans toutes les langues.
3/ Point technique, que signifie " d.r.o.p. distributed radio open project"
?
L'idée du DROP provient des expériences radiophoniques du " no new
roundradio / no \\\\/ wto horizontal radio project", des centres indymedia a
Washington pour septembre 29 et 30 et durant les manifestations contre le G8
de Genes durant l'été 2001.
L'idée de base provient de la volonté d'apporter au modèle de communication/
d'information utilisée par Indymedia un support radiophonique, au debut
seulement par le net, par la suite diffusé également par des radios locales.
L'idee principale est de mettre en place un réseau de serveurs qui diffusent
un flow continu d'infos qui seraient 24 heures sur 24.
Pour le 19-20-21 decembre, la situation sera un peu plus simple puisqu'il
s'agit de produire un flot continu de 3 jours avec 24 heures de radio a
partir de différents lieux, avec le support d'une playslists du matériel
collecté cette année.
COMMENT CONTRIBUER/ PARTICIPER
Vous pouvez participer en publiquant vos audios sur la page de Indymedia, en
répétant le signal de la radio sur votre radio locale ou sur votre site
internet ou nous informer des actions qui se mettent dans votre pays.
- reproduire le signal du stream radio dans votre radio locale
- mettre en place un studio radio et participer au radio streaming en
racontant les actions que vous faites dans le temps qui serait disponible
- publier les audios qui vous semblent intéressant sur le site
radio.indymedia.org site ou sur argentina.indymedia.org site
(http://argentina.indymedia.org/publish.php)
- participer au channel IRC channel en envoyant infos et traductions
- mettre un "icecast server" pour refleter le stream
- aider en enregistrant ou editant l'audio du streaming
- quoi que ce soit auquel vous pensez:))))))))))
Pour toute information en francais: vous pouvez contacter
cari...@yahoo.com
"Vu le contexte actuel en Argentine mais aussi dans le reste de l'Amerique
Latine, nous sentons que l'instant présent peut se révéler unique, et ne se
reproduira peut etre pas, de changer l'histoire. Pour construire cela, nous
avons besoin de développer d'urgence nos propres canaux de communication,
pour diffuser les différents fronts de la lutte populaire, de favoriser les
contacts et d'ouvrir des espaces de reflexion et de croissance des
différentes luttes".
ANTENA ALERTA
Antenna Alerta, projet autogestionaire de communication radiophonique,
concrétise la collaboration entre, d'une part, l'assemblée autoconvoquée de
voisins du Parque Lezama Sur et, d'autre part, Indymedia Argentina.
QUI SOMMES NOUS ? La assemblea Parque Lezama Sur y Indymedia Argentina
Depuis le 19 et 20 décembre 2001 (jours pendant lesquels plus de 40.000
personnes descendirent dans la rue et s'opposèrent à l'état de siège décreté
par De La Rua, et pendant une semaine, cinq gouvernements tombèrent sous la
pression de la rue), beaucoup de personnes commencèrent à se rassembler
spontanément en assemblée de quartiers avant les mobilisations, pour
echanger, discuter... A la moitié du mois de janvier, environ 550 personnes
se reunissent dans le parc lezama. Chaque vendredi, les voisins et voisines
se rejoignent pour aller ensemble aux "cacerolazos", aux différentes
marches... Durant l'été, les rassemblements devinrent l'assemblee du Parque
Lezama, se réunissant une fois par semaine sur un coin d'une place puis à
l'intérieur d'un amphithéatre. 500 personnes se réunissent, discutent! et se
mobilisent... Dans le courant du mois de mars, se fit sentir la nécessité de
disposer d'un lieu propre à l'assemblée (entre autre du au fait qu'une soupe
populaire était o rgan! isée dehors par le groupe de chômeurs de
l'assemblée). L'évolution de nombreuses assemblées après l'intensité des
mois de janvier et de février est un peu près semblable: moins de gens y
participent, souvent une division en deux assemblées en raison des
difficultés de travailler sur un mode horizontal avec des militants de
partis politiques de gauche et un dymamisme nouveau qui consiste a occuper
des lieux et mettre en place des activités (activités culturelles mais
également remise en route de cliniques, ...). L'assemblée du Parque Lezama,
devenue entretemps Parque Lezama Sur, a suivi la même évolution, elle s'est
divisée en deux. La parti! e majoritaire, rassemblant les personnes dites
"independantes" de tout parti politique ou en tout cas sans ligne directrice
venue d'en haut, ont occupé le 13 juillet passé la banque de Mai (photos et
histoire sur http://www.argentina.indymedia.org/news/2002/07/ 37223.php).!
Eh oui, une banque, un beau symbole dans l'Argentine d'aujourd'hui... Vide
depuis sept ans, la banque avait fermé suite à une faillite frauduleuse
emportant les économies de ses clients. La faillite fut rachetée par un
consortiun de banques, la COMAFI, où derrière une telle organisation, on
retrouve la Citybank, qui presse la juge de signer le délogement de
l´assemblée, jusqu'à présent grace au soutien et à la pression de
l'assemblée, rien n'a pu être signé. Aujourd'hui, la Banque de Mai est le
lieu où s'organise l'assemblée (deux fois par semaine), un appui scolaire de
30-4! 0 enfants chaque jour, un appui juridique, un cours de journalisme, de
yoga, de peintures, d'arts plastiques pour enfants, de Tango, une
bibliothèque et le bureau de Indymedia. C'est également le lieu de "l'inter
salud" de différentes assemblées qui est en train de récupérer trois fours
de pain pour faire chaque jour 1500 kg de pains pour les hopitaux de la
région et les cantines po pulaires de la Boca.
Alors que les médias traditionnels se focalisent sur les baggares internes
aux partis politiques avant les élections, le climat d'insécurité et la
crise, Indymedia Argentina réalise un travail impressionnant de diffusion de
toutes les luttes et est constamment en contact avec les différents
mouvements qui se refusent à accepter passivement les effets de la crise.
Seul inconvenient, internet est un medium peu accessible pour tout un
chacun. C'est pourquoi Indymedia Argentina a pour objectif de décentraliser
son bureau, et de développer un réseau de radios communautaires avec les
différents mouvements de lutte. Antenna Alerta est ainsi la première étape
de ce projet, qui met en commun les savoirs de indymedia (savoirs faire
technique qu'archives audio) et les savoirs d'une assemblée populaire.
LA BOCA Y BARRACA
Outre la diffusion d'une information alternative, la radio Antenna Alerta
vise a contrecarrer le monopole des medias officiels à l'intérieur desquels
notre réalité se voit constamment censurée. Les quartiers de la Boca et de
Barraca, zones qui pourront capter la radio, sont totalement dépourvus de
radios communautaires, à l'inverse d'autres quartiers de Buenos Aires. Cette
radio s'inscrit dans la vie du quartier dont elle est issue. Situé dans la
zone sud de Buenos Aires, La Boca est un quartier qui, depuis un siècle, est
le théatre de luttes populaires importantes. C'est ainsi qu'au début du
vingtième siècle, sur les bords du Riachuelo, le port attire industries, et
par la même occasion, une immigration massive majoritairement en provenance
d'Italie, dont de nombreux anarchistes ou socialistes qui fuient l'Italie à
la recherche d'un refuge et de ! liberté. La Boca devient un quartier de
hautes luttes populaires (socialistes et, surtout anarchistes de la FORA
pour ceux qui connais sent) et connait d'importants conflits, dont une très
longue grève qui aurait débouché sur la déclaration d'independance de la
Republique de La Boca. Aujourd'hui, le port a déménagé vers le nord de la
capitale; les industries vers la province de Buenos Aires pour finir
démantelées pendant les années 90 du Menemisme, laissant de grandes
carcasses vides aux alentours desquelles se développent les bidonvilles de
la province.
La Boca est devenu un quartier dit marginal, pauvre où une bonne partie de
sa population vit dans des maisons faites de bois et de récupération de
fers. Il conserve néanmoins sa tradition de quartier d'immigration
(peruvienne, bolivienne..), son identité unique qui en fait presque une
ville a part entière et sa combativité. Pendant les journées de Décembre
2001, toute La Boca était dans la rue, montant de nombreuses barricades pour
se défendre de la police. Elle est aussi l'un des lieux où il existe le plus
d'associations,de groupes, de cantines populaires autogérées au km carré.
Cette localité du bout du sud de Buenos Aires est également le lieu où se
cristallise les enjeux urbanistiques et sociaux de la municipalité. Dans
tous les guides touristiques, on vante les charmes de La Boca, la couleur de
ses maisons et son ambianc! e particulière. Comme toujours, le tourisme ne
fait guère bon ménage avec la pauvreté, celle du passé a le charme du passé,
celle du présent incommode! . Le projet, "corporacion del Sur", veut ainsi,
sous prétexte de construire de nouveaux logements, éradiquer les foyers de
pauvreté, et les déplacer vers la province où ils sont invisibles aux yeux
des touristes. Le second projet de développement social de la ville, cherche
à remplacer les colis alimentaires pour les familles pauvres par des bons
(de l'equivalent de 1 euros par semaine). Outre les réticences des épiceries
à accepter de tels bons (elles ne sont pas sures d'etre payées par la suite
par la municipalité, vu la corruption ambiante, on les comprend), ce projet
achève de briser les liens sociaux qui existent autour des colis
alimentaires répartis dans diffé! ;rents cantines populaires où les gens se
parlent et se réunissent. Jusqu'à présent, La Boca se refuse à accepter de
devenir le laboratoire des nouvelles politiques impulsées par le
gouvernement de la capitale, avant d´être appliquées aux autres quartiers
pauvres de la cité. La radio se ferait ainsi l'écho de c e ref! us de faire
de la Boca une zone branchée et touristique, ceinturée à l'extérieur par les
bidonvilles.
ANTENNA ALERTA ... Le nerf de la guerre...
Cela fait deux mois que 15 personnes se réunissent deux fois par semaine
pour monter la radio. Pour l'instant, la programmation va etre de six heures
d'emisisons radios avec principalement trois fois par jour des infos de la
rue avec Indymedia, des emisisons sur le quartier et une emission
d'information de la assemblée. Six heures par jour d'emissions et le reste
du temps de la musique en adéquation avec les goûts musicaux du quartier.
Pour plus d'infos, contactez pr mail cari...@yahoo.com
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