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Offensive policière: le COBP dénonce le sabotage de la manifestation

COBP, Wednesday, March 16, 2011 - 11:37

Vous avez été détenu-e, brutalisé-e, encerclé-e ou arrêté-e lors de la manifestation du 15 mars 2011?

Montréal, mardi 15 mars 2011 - Le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) est scandalisé de l’offensive policière menée afin de saboter la 15ème journée internationale contre la brutalité policière.

Avant même que la manifestation ne débute, la majorité des organisateurs ont été arrêtés, sous prétexte d’être en possession de bâtons, qui se trouvaient à être les simples supports des pancartes. Ils ont déjà été libérés, et ce, sans accusation ni contravention, ce qui témoigne de la gratuité et du caractère non-fondé de ces arrestations.

Selon Sophie Sénécal, « Les organisateurs ont été arrêtés de façon ciblée, avec l’objectif évident de perturber le bon déroulement de l’événement. Des arrestations préventives, sans fondement et illégales.»

Malgré cette technique d’intimidation, des discours ont eu lieu, notamment celui de la famille Berniquez, et les 500 manifestants ont ensuite débuté la marche de façon pacifique. La marche a suivi le sens de la circulation tout au long.

Tel que l’ont rapporté les médias, aucun incident majeur ne s’est produit avant l’encerclement des manifestants au coin des rues Marianne et St-Denis. L’arrestation de masse est un mode de fonctionnement pour lequel le SPVM s’est déjà fait réprimander par l’ONU. Le SPVM a d’abord pris en étau 300 personnes et ce, sans avis de dispersement; une centaine d’entre eux ont ensuite été libérées aléatoirement. Au moment d’écrire ces lignes, environ 150 personnes sont présentement détenues pour entrave à la circulation.

Il s’agit d’une nouvelle étape franchie par le SPVM dans la répression des mouvements populaires et manifestations citoyennes.
Porter des accusations d’entrave à la circulation -alors que toute manifestation implique l’entrave de la circulation- revient à criminaliser l’acte de manifester et à mettre en péril la liberté d’expression de la contestation populaire.
Le COBP dénonce cette dérive sécuritaire et pose la question: est-ce que le SPVM compte réutiliser cette accusation pour toutes les manifestations?

La manifestation de cette année visait à dénoncer les profilages social, racial et politique, entre autre le harcèlement et les arrestations arbitraires dont sont victimes les gens les plus démunis de notre société.

Vous avez été détenu-e, brutalisé-e, encerclé-e ou arrêté-e lors de la manifestation du 15 mars 2011?

www.cobp.resist.ca


Subject: 
La police veut montrer quel a le pouvoir
Author: 
Michael Lessard...
Date: 
Wed, 2011-03-16 12:33

Manifestement, la police veut montrer quel a le pouvoir. Quel peut agir comme elle le veut. J'espère que bien des citoyen.nes auront vu le message et que, bientôt, les gens vont se mobiliser pour forcer la police a se remettre à sa place. Je ne parle pas de manifestations, mais de pressions démocratiques en tout genre pour que notre société encadre mieux les ordres de la police.


Porter des accusations d’entrave à la circulation - alors que toute manifestation implique l’entrave de la circulation - revient à criminaliser l’acte de manifester et à mettre en péril la liberté d’expression de la contestation populaire.

Très bien dit. Des manifestations, sans aviser la police qu'une route sera bloquée, ont souvent lieu à travers le Québec, mais si c'est cette manif de la COBP, là tout à coup !  Cette routine étrange et rituel ironique, où la police veut sciemment réprimer cette manif, est vraiment pathétique de leur part et montre le pire visage d'une partie de la police. Existe-t-il des politicien.nes qui un jour auront le courage d'affronter cette stupidité macho ?*

Michaël Lessard [me contacter]

Média communautaire à Québec - de la démocratie en action, et la démocratie, c'est vous !
www.reseauforum.org

* Je sais que vous ne comptez pas sur les politicien.nes, mais ça aiderait qu'un.e élu.e se lève. Bizarrement, la dernière fois que j'ai écris une telle chose, c'est Labeaume à Québec qui dénonçait le système de déontologie policière une journée plus tard. :P Les élu.es d'opposition en 2009 ont juste rit de lui. C'était comique que Labeaume, que je n'appuie pas et ne voit pas comme un démocrate, est le seul qui a dénoncé la déontologie policière.


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Subject: 
Amendes salées
Author: 
alexandre popovic
Date: 
Wed, 2011-03-16 15:40

Voici les dispositions pertinentes du Code de la sécurité routière qui ont été utilisées par le SPVM contre plusieurs des manifestants arrêtés hier.

À ma connaissance, c’est la première fois que ces dispositions sont appliquées sur le territoire montréalais.

***

Obstacle à la circulation.

500.1. Nul ne peut, au cours d'une action concertée destinée à entraver de quelque manière la circulation des véhicules routiers sur un chemin public, en occuper la chaussée, l'accotement, une autre partie de l'emprise ou les abords ou y placer un véhicule ou un obstacle, de manière à entraver la circulation des véhicules routiers sur ce chemin ou l'accès à un tel chemin.

Enlèvement de l'obstacle, saisie.

Un agent de la paix peut enlever ou faire enlever aux frais du propriétaire toute chose utilisée en contravention au présent article. Il peut aussi saisir une telle chose; les dispositions du Code de procédure pénale (chapitre C-25.1) relatives aux choses saisies s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires, aux choses ainsi saisies.

Disposition non applicable.

Le présent article ne s'applique pas lors de défilés ou d'autres manifestations préalablement autorisées par la personne responsable de l'entretien du chemin public à la condition que le chemin utilisé soit fermé à la circulation ou sous contrôle d'un corps de police.

Interprétation.

Aux fins du présent article, un chemin public comprend un chemin servant de déviation à un chemin public, même si ce chemin est situé sur une propriété privée, ainsi qu'un chemin soumis à l'administration du ministère des Ressources naturelles et de la Faune ou entretenu par celui-ci.

Infraction et peine.

512.0.1. Quiconque contrevient au premier alinéa de l'article 500.1 commet une infraction et est passible d'une amende de 350 $ à 1 050 $ et, en cas de récidive, de 3 500 $ à 10 500 $.

Amende.

Toutefois, s'il est démontré que la personne déclarée coupable a participé à la planification, à l'organisation ou à la direction de l'action concertée visée à cet article, l'amende est alors de 3 000 $ à 9 000 $ et, en cas de récidive, de 9 000 $ à 27 000 $.

Confiscation.

En outre, sur déclaration de culpabilité pour une infraction visée au présent article, un juge peut ordonner la confiscation d'une chose saisie en vertu du deuxième alinéa de l'article 500.1. Un préavis de la demande de confiscation doit être donné par le poursuivant au saisi et au contrevenant, sauf s'ils sont en présence du juge.


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Subject: 
Doit-on voir ce changement
Author: 
patc
Date: 
Wed, 2011-03-16 16:24

Doit-on voir ce changement de stratégie comme une manifestation de l'arrivée du nouveau boss?

Intéressant: "(...) à la condition que le chemin utilisé soit fermé à la circulation ou sous contrôle d'un corps de police"

Les flics osent-ils prétendre que le chemin n'était pas "fermé à la circulation" et "sous leur contrôle"?

Faut aussi voir la clause de récidive comme une autre entrave à l'organisation de futures manifs...

Voilà qui explique par ailleurs l'insistance du SPVM à répéter que la manif du COBP est la seule qui ne dévoile pas à l'avance son itinéraire, ce qui est faux.


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