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Pourquoi seuls les États-Unis et l’Europe semblent-ils réussir à vivre la démocratie capitaliste?

Anonyme, Sunday, March 13, 2011 - 10:42

Curieusement, malgré tous les efforts des présidents américains Bush et Obama d’implanter au Moyen-Orient la démocratie capitaliste, nous en sommes encore à l’instabilité politique dans cette région.

C’est à se demander si la démocratie capitaliste n’est adaptable qu’au tempérament des Occidentaux, donc difficile à vivre pour les gens du Moyen-Orient.

En effet, la culture et les traditions des différentes nations de la terre sont différentes. Tenter d’imposer ailleurs un mode de gouvernance qui s’avère répondre aux aspirations d’Occidentaux ne conviendra peut-être pas ailleurs.

C’est ce que Nord-Américains et Européens semblent avoir de la difficulté à comprendre.

Bien sûr qu’il y a même parmi les Occidentaux des citoyens qui ont de la difficulté à vivre la démocratie capitaliste. Cependant la majorité semble s’y plaire. Il suffit de penser qu’aux États-Unis, G. W. Bush qui en faisait la promotion a été réélu pour un deuxième mandat comme président du pays et qu’Obama qui en fait présentement la promotion sera selon toute vraisemblance réélu lui aussi pour un deuxième mandat.

Alors pourquoi cette forme de gouvernance ne plaît-elle pas ailleurs? Probablement que la psychologie des peuples entre en ligne de compte.



Subject: 
Tu fais référence à quel pays ?
Author: 
Michael Lessard...
Date: 
Tue, 2011-03-15 00:59

Tout d'abord, je dois nommer quelques précisions (sinon on va me faire penser ce que je ne pense pas): je n'adhère pas au système politique capitaliste (lire: système de gestion où le pouvoir va selon les avoirs) ni en la démocratie représentative. À ne pas confondre avec la démocratie, qui signifie souveraineté par le peuple.

Le modèle qui est appliqué en Amérique du Nord se dit démocratie représentative, car les élu.es sont des représentant.es (pouvant voter selon leur propre volonté à la place d'une communauté d'électeur.trices) et ne sont pas des délégué.es (devant répondent devant une assemblée d'électeur.trices). Les gens de gauche la surnomme aussi, pour d'autres raisons, démocratie libérale (au sens de capitaliste ou néo-libérale), bourgeoise, etc.

En Algérie, Tunisie, Égypte et plusieurs autres, les systèmes ne sont pas des démocraties représentatives (les soulèvements populaires n'ont pas atteint leur objectif pour le moment). Les constitutions et la pratique répressive s'assuraient que les gens ne puissent pas avoir tout à fait les représentants souhaités et que le gouvernement soit toujours décidé par les mêmes aristocrates et capitalistes déguisés en démocrates.

D'ailleurs, les dirigeants de ces pays sont de puissants capitalistes, mais n'avaient pas vraiment appliqué le modèle de démocratie représentative que les capitalistes occidentaux trouvent fait leur affaire.

En Tunisie et en Égypte, par exemple, les gens demandent actuellement une première étape : une démocratie représentative réelle (donc évidemment les élections libres), mais aussi une démocratisation de l'économie (concept repris autant par les idéologues de gauche et de droite, mais avec des principes démocratiques différents).

Donc, dans les faits, on ne sait pas si la «démocratie capitaliste» (le capitalisme est, par définition, anti-démocratique) va fonctionner dans ces pays, mais c'est très prévisible que c'est le modèle qui risque d'être appliqué vu que leur système économique est capitaliste... À date, les peuples souhaitent une certaine indépendance des institutions néolibérales mondiales, comme le FMI/Banque mondiale ; ces volontés de souveraineté nationale ne sont pas tout à fait incompatibles avec ce que plusieurs capitalistes veulent parfois pour leur propre pays. Les capitalistes québécois ou encore européens, par exemple, peuvent revendiquer que leur pays ne soit pas soumis à des pressions externes.

On peut espérer que les gens en général vont, en lien avec les peuples du monde entier, débuter un mouvement visant à démocratiser réellement les structures décisionnelles de tous les pays. Je parle ici de changer le système « représentatif » par des systèmes plus démocratiques où les élu.es sont des délégué.es liés à leur assemblée populaire locale et où les exécutifs (comme le gouvernement) se voient retirés leurs pouvoirs extraparlementaires.

Quand je vois les jeunes des pays arabes s'organiser de manières qui vise à ne pas être instrumentaliser ou récupérer par les partis (comme en Palestine aujourd'hui), je vois une lueur d'espoir.

 

Merci,

Michaël Lessard [me contacter]

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