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Pourtant nos décideurs politiques et économiques sont bardés de diplômes ; ils sont le «gratin» de la société

Anonyme, Tuesday, July 27, 2010 - 11:01

Glen

Malgré que nos riches décideurs politiques et économiques aient été formés par les plus grandes universités et les plus grandes écoles ; malgré qu’ils aient les bras remplis de diplômes, comment se fait-il, alors qu’ils possèdent justement le pouvoir de décision et qu’ils peuvent rendre le monde meilleur... comment se fait-il que depuis les vingt dernières années l’écart entre riches et pauvres en Occident s’est considérablement accru?

Et pourquoi y a-t-il présentement tant de problèmes qui n’ont que la guerre comme seule réponse?

N’avons-nous pas pourtant la crème de la crème aux paliers décisionnels en Occident? Des gens qui ont fait de longues études dans les écoles d’enseignement supérieur les plus prestigieuses?

Comment se fait-il qu’avec un tel gratin pour décider, les problèmes de pauvreté ne sont pas réglés en ce 21e siècle?

Pourquoi tous n’ont-ils pas accès à un revenu suffisant pour une vie décente comme l’exige la déclaration universelle des droits de l’Homme?

N’est-ce pas là l’un des grands mystères de la vie?



Subject: 
Non, ce ne sont pas les érudits ni les gens sages qui sont élus.
Author: 
Michael Lessard...
Date: 
Tue, 2010-07-27 18:25

Si on étudie de plus près qui sont élu.es par les gens, leurs expériences et leurs études, on découvre que ce ne sont aucunement les gens les plus compétents ni les gens les plus érudits ou réfléchis. De prime abord, je ne crois pas que les plus diplômés sont les plus compétents ni les plus sages (cela ne peut pas nuire, mais les diplômes aujourd'hui servent le plus souvent le marché de l'emploi).

Dans la pratique, la vaste majorité des gens ne vérifient pas qui sont vraiment les candidatures. Souvent, ils/elles n'ont aucune idée même de leurs noms, encore moins leurs expériences de vie ou leurs occupations, et encore moins leurs valeurs quant au rôle de l'État ou à la place des lois dans nos vies. Autrement dit, les gens n'essayent pas du tout d'élire des gens réellement démocratiques. Selon l'image télévisuelle des partis, ils/elles tentent de deviner vaguement quel parti servira peut-être mieux leurs intérêts locaux et ponctuels.

Bon, il y a un grand nombre d'exceptions, mais la vaste majorité ne fait aucunement attention à qui est vraiment la personne élue.

La popularité de votre parti, votre prestance et votre capacité d'être vu dans un média de masse sont les principaux facteurs pouvant vous faire élire. Votre intelligence, votre sagesse, votre vision de la société et de la démocratie ne vous feront aucunement élire (EDIT: des exceptions sont possibles).

Quand j'ai constaté le niveau d'incompétence et, je dois parfois dire, de stupidité (désolé) de nombreuses candidatures, j'ai décidé en 2006 de mettre de côté mon humilité et d'essayer (NPD, à Québec, en 2006). Je me suis donné à fond et ce n'est pas la défaite relative qui m'a atteint; ma motivation n'étant pas focalisée sur l'élection. Et, non, mes insultes ici ne visent aucunement Christiane Gagnon (Bloc), élue pour un 5e mandat en 2009, car elle est clairement une des meilleures (ma critique est général). Pour de très nombreuses raisons, trop longues à expliquer, j'ai conclu que c'était une perte de temps d'aller au parlement fédéral et que je ne devais pas jouer ce jeu à moins de pouvoir obtenir un gain collectif et concret. Plus clairement, à moins qu'un nombre suffisant de gens soient prêts à organiser une assemblée populaire, locale et permanente, jouer le rôle de député représentatif n'est pas approprié pour moi.

Je suggère donc deux niveaux problématiques à notre démocratie :

i) les gens votent pour n'importe qui sans vérifier leurs valeurs et leurs expériences. Trop de personnes sont élues uniquement par un bon marketing, ce qui exige de recevoir plusieurs dons généreux (la limite est de 1000 $ par personne) et d'avoir des liens médiatiques « intéressants ». D'autres sont élues uniquement par la popularité de leur parti.

( anecdote: Je me souviens de dames qui avaient voté pour «moi», mais ne le savaient pas, car elles avaient voté pour Jack du NPD.)

ii) ladite « démocratie représentative » dans notre société ne prend jamais même le temps d'informer les gens (ce sont certains médias qui remarquent une loi ou un incident qui pourrait, selon eux, intéresser les gens) et encore moins de les consulter. Personnellement, je veux plus que des consultations, or nous n'en sommes même pas là. Nous ne savons pas vraiment les député.es votent pour ou contre quoi —on présume qu'ils/elles votent comme le parti— ni leurs dépenses. Nous ne savons pas trop les lois prévues, etc.

Je ne dis pas que les gens ont totalement mal voté, mais ils/elles devraient vraiment faire plus attention. Ne pas voter, à mon avis, est une option légitime aussi.

Cela peut sembler décourageant comme ça, sauf que les gens ont pratiquement autant de pouvoir que les député.es. La quasi-totalité des député.es est exclue du pouvoir. Les dynamiques qui déterminent les politiques du gouvernement —à ne pas confondre avec le parlement— sont difficiles à cerner. Bref, vous et moi, surtout des mouvements de masse, pouvons déterminer les politiques et changer nos systèmes. Ce n'est pas une vue de l'esprit, même si individuellement au jour le jour c'est difficile de voir les dynamiques et même si cela exige parfois de confronter les intérêts élitistes et rétrogrades.

Michaël Lessard [me contacter]


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