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4ème été SANS épilation

Anonyme, Friday, July 4, 2008 - 15:52

Association MIEL

mai 1968 - mai 2008 : de la libération sexuelle au "sexy"

Chez les femmes féministes des années 1970 une revendication centrale était le droit de ne pas avoir à être en permanence sexuellement attirante (« femme-objet »). L’épilation était à refuser au même titre que les bas ou les talons aiguilles.

Or la jeune femme d’aujourd’hui qui s’épile intégralement, loin de voir une quelconque contradiction entre sa pratique et les idées féministes, la considère comme un élément indispensable de la panoplie identitaire de la femme sexuellement libérée. Cette représentation de la liberté sexuelle est probablement à mettre en rapport avec la banalisation de la consommation de pornographie. De manière générale, le modèle normatif de la femme "libérée", "active", s’est aujourd’hui paradoxalement confondu avec le modèle normatif de la femme "féminine". Soucieuse de son apparence jusqu’à mettre sa santé en péril (notamment anorexie). Ce modèle n’est sans rapport avec les images publicitaires. Ainsi les contraintes nécessitées par ce souci permanent de l’apparence (temps, argent, souffrance) ne sont plus vécues comme autant d’humiliations.
Il ne s'agit d'ailleurs plus d'être sexuellement libérée, mais d'être perçue comme telle. L'épilation est associée à l'image de la femme libérée : il s'agit de signifier quelque chose, peu importe au fond si l'on a une vie sexuelle riche et épanouie.

La liberté sexuelle était l'une des revendications fondamentales du mouvement de mai 1968. Elle a débouchée d'une part sur les actions en faveur des droits sexuels des femmes (avortement, contraception) et des homosexuels et d'autre part sur les communautés pratiquant "l'amour libre" et le style de vie "hippy". Or aujourd'hui l'image de la femme "sexy" (épilée, maquillée, à la mode...) est aux antipodes de ce qui pouvait être considéré comme une invitation à l'amour dans les années post-68. Cette opposition est révélatrice de la pathologie sexuelle de la société contemporaine. La génération porno n'hérite pas de la génération hippie, elle en est le négatif, autant que la consommation et l'artificiel s'opposent à l'amour du naturel et de la nature.

Aujourd'hui une femme n'a pas légitimement le droit de signifier sa disponibilité sexuelle par d'autres moyens que la mode vestimentaire. Elle ne peut le signifier par ses propos, son émotivité, ses odeurs... Toute expression authentique et corporelle du désir sexuel est bannie. A l'inverse le "sexy" est autorisé car il intègre l'inhibition de notre corporéité, de notre animalité. Etre "sexy" c'est non seulement se conformer à une mode, influencée par la pornographie dominante, mais c'est aussi endosser une panoplie répressive. C'est pourquoi nous pouvons voir l'épilation comme un symptôme de la répression sexuelle.

Nous publions sur notre site les témoignages déjà reçus et notre forum, ouvert à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans cet appel, vient de fêter son second anniversaire : http://ecologielibidinale.les-forums.com

Contact et liens à partir de nos sites Internet : www.ecologielibidinale.org/fr/miel-etesansepilation-fr.htm et poilagratter.over-blog.net/article-17913139.html

www.ecologielibidinale.org


Subject: 
tu te trompes, ma belle
Author: 
polly dritsas
Date: 
Fri, 2008-07-04 19:34

C'est quoi cet integrisme féministe? Pas toutes les hippies etaient des femmes liberées, beaucoup ont pris bien du temps a s'en rendre compte, demande a Marie Claire Seguin. La liberté c'est une question d'intelligence qui nous porte a vivre et laisser vivre sans se sentir menacée. Dans les années 60's il y avait deux ecoles de pensée féministe: celles qui voyaient les talons hauts comme une forme de soummission de la femme puisque ca empeche de courir en cas d'agression et celles qui en portaient parce qu'elles refusaient de vivre dans un monde ou il faut s'attendre a etre agresser et courir. Celles la ont garder une attitude de "je vous enmmerde!" non seulement vis a vis des hommes et du systeme mais aussi face a d'autres femmes qui s'entetaient a leur dire quoi faire...Ciao,bella (non, j'suis pas italienne, ha! ha!)


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