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Le capitalisme est notre misère... Semons la confusion révolutionnaire!

Anonyme, Tuesday, May 27, 2008 - 16:05

Un tas d’organisations libertaires provenant d’horizons éclatés (NEFAC, Anarkhia) s’unirent avec les maoïstes et autres staliniens (Parti Communiste Révolutionnaire, Carrefour Québec-Cuba) autour d’un tract extrêmement confus sensé représenter la colère des soi-disant « pauvres » et « opprimés » du monde entier, deux termes fourre-tout et vaporeux qui sont depuis toujours utilisés par la bourgeoisie

Réponse à l’action des groupes gauchistes le 1er mai

La récente Journée Internationale des Travailleurs et des Travailleuses, le premier mai passé, nous fut servie sur un écoeurant lit de Procuste par les diverses organisations gauchistes qui polluent le milieu politique prolétarien de l’ensemble du Québec. En effet, tout un tas d’organisations libertaires provenant d’horizons éclatés (NEFAC, Anarkhia) s’unirent avec les maoïstes et autres staliniens (Parti Communiste Révolutionnaire, Carrefour Québec-Cuba) autour d’un tract extrêmement confus sensé représenter la colère des soi-disant « pauvres » et « opprimés » du monde entier, deux termes fourre-tout et vaporeux qui sont depuis toujours utilisés par la bourgeoisie – et qui ne représenteront jamais que des catégories sociales à géométrie variable ; deux termes, donc, complètement étrangers au marxisme et aux prolétaires…

Ainsi, tout au long du texte, il n’est jamais fait mention de la seule classe capable de mener à bien le projet révolutionnaire : le prolétariat ! L’autonomie du prolétariat face à la classe qui l’oppose – la bourgeoisie – est une condition sine qua non pour le développement de ses luttes vers le projet révolutionnaire communiste ; le seul projet historique, affirmons-le clairement, visant à mettre un terme final au mode de production capitaliste. Cependant, ici nous souhaitons mettre un bémol : nous ne doutons pas forcément d’une réelle volonté révolutionnaire de la part de certains individus composant ces groupes ; des individus qui n’auraient pas encore fait le bilan des luttes et défaites de la classe ouvrière depuis l’instauration d’un capitalisme d’état au cours des années 20 en Russie.

Cependant, il est essentiel de rappeler que les groupes ayant signé cet appel ne partagent pas la même vision de la lutte des classes, de « l’anticapitalisme », et surtout ils ne tirent pas les mêmes leçons historiques des combats menés par le prolétariat au cours des derniers siècles. En fait, la plupart de ces groupes sont ouvertement réformistes, crypto-réformistes, ou ne savent même pas qu’ils boivent à cet eau, en optant pour différentes formes de capitalisme (comme le capitalisme d’état stalinien du PCR et de Carrefour Québec-Cuba, ou le capitalisme autogéré de la NEFAC).

Rappelons aussi, encore et encore, que le capitalisme à visage humain n'existe pas. Pour le prolétariat, réparer les pots cassés du capitalisme en utilisant le capitalisme est une idée trompeuse et impossible. Le capitalisme est un système de classes basé sur la plus-value produite par notre classe. Il n’est pas question de parler de solidarité humaine comme le propose l’appel puisque ce monde est divisé en deux classes antagoniques qui s’affrontent quotidiennement. Le communisme n’a absolument rien à voir avec ces groupes puisque dans les faits, communistes ils ne sont pas ! En réalité, la seule classe sociale capable de transformer ce monde est le prolétariat, et l’internationalisme prolétarien en est une condition essentielle.

Les idées communistes, la perspective communiste, se diffusent seulement en travaillant dans les rangs du prolétariat et non pas en s’isolant dans des groupes de la gauche ou de la droite du capitalisme. Cette action aventuriste représente ainsi, dans les faits, une réponse bâclée et opportuniste aux conditions historiques d’isolement du gauchisme face à la classe. Ainsi, l’alliance avec ces groupes, dont les politiques (nationalisme, syndicalisme, autogestion capitaliste) sont clairement opposées aux intérêts du prolétariat, ne peut les mener qu’à un cul-de-sac opportuniste qui ne sert en fin de compte que les desseins de la bourgeoisie en semant la confusion – et toujours plus de confusion – au sein de notre classe.

En effet, toutes les alliances, fronts communs, fronts antifascistes, avec la gauche ou la droite du capital – et ipso facto avec des fractions de la bourgeoisie – ne peuvent aboutir, en dernier lieu, qu’au désarment du prolétariat devant son adversaire en lui faisant quitter le seul terrain où il puise sa conscience et ses forces, c'est-à-dire son terrain de classe ! Tout courant politique qui tente de lui faire abandonner ce terrain en tentant de l’adjoindre à des intérêts qui lui sont contraires sert directement les intérêts de la bourgeoisie. Pour les marxistes, il ne sera jamais question de moindre mal. Le seul objectif qui soit valable est la transcroissance des luttes de classe vers, en premier lieu, la dictature du prolétariat ; et en second lieu, le communisme.

Camarades communistes, camarades révolutionnaires, sortez des rangs du gauchisme et rejoignez votre classe…

À bas les dictatures de partis !

À bas le frontisme et les fronts populaires !

Vive la dictature du prolétariat à l’échelle mondiale!

Des communistes internationalistes, Montréal Mai 2008

CIM_ICM, C.P. 55514, Succ. Maisonneuve, Montréal, QC H1W 0A1



Subject: 
Intéressant mais pas très constructif ( et un peu réchauffé)
Author: 
Malatested
Date: 
Wed, 2008-05-28 16:54

On nous propose de quitter la gauche pour rejoindre notre classe. C'est bien. "En travaillant dans les rangs du prolétariat" Mais comment? Vous rejetez le syndicalisme...pour le remplacer par quoi? Quelles types d'organisations de masse voyez-vous remplacer dans l'immédiat les syndicats? Oui oui, les conseils ouvriers. Mais comment passer des syndicats aux conseils ouvriers? Vous rejetez l'ensemble des autres organisations communistes du Québec...pour les remplacer par quoi? Votre parti? Seul votre parti? "Le camp prolétarien"?

(1) Je suis d'accord que le prolétariat est seul, comme classe, ayant la capacité de renverser le mode de production capitaliste et qu'il est plus avantageux dans une stratégie communiste de parler de cette classe et non des "pauvres" et des "opprimées" (quoi qu'il faut tenir en compte les oppressions spécifiques qui ne sont pas seulement le produit de la lutte des classes).

(2) Je pense qu'il existe une gauche capitaliste et bourgeoise qui vise à réformer le système pour le rendre plus humain. Je ne crois pas que la NEFAC soit partie de cette gauche capitaliste. Nous sommes clairement dans le camp révolutionnaire pcq notre programme demande l'abolition du capitalisme et de l'état en les remplaçant par des conseils ouvriers (production) et géographiques (consommation et questions sociales).

(3) La prétention des Internationalistes d'être dans la "classe" alors que nous serions dans la gauche est absurde. En quoi est-ce qu'ils sont plus "proche" ou "dedans" le prolétariat? (des exemples svp.) Comme la plupart des prolétaires révolutionnaires, ils partagent les mêmes conditions objectives que leur classe mais pas nécessairement le même point de vue politique (sinon une majorité de la classe serait communiste internationaliste).

(4) Ou sont les critiques constructives de la mobilisation du 1er mai? Qu'est-ce que nous propose les Internationalistes pour les 1er mai à venir? Simplement ignorer la journée et son importance historique? Serait-ce trop gauchiste de souligner la journée internationale des travailleurs-euses?

-un membre de la NEFAC-Mtl


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Subject: 
Une première réponse
Author: 
Steve Tremblay
Date: 
Thu, 2008-05-29 09:17

Malatested
Tes questions sont très pertinentes.
Concernant les luttes de notre classe nous participons et diffusons celles qui font faire des pas en avant à notre classe. Par exemple Olymel et Pomigliano dans le sud de l’Italie (http://www.cmaq.net/node/29926) ou à l'Alliance des profs de Montréal(http://www.cmaq.net/node/28769)
Si on est accro aux syndicats en voulant seulement changer les directions comme bien des gauchistes le proposent, on entraîne notre classe vers le réformisme.


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Subject: 
gauchiste en apparence, droitiste en essence
Author: 
Richard
Date: 
Wed, 2008-05-28 19:56

C'est quand même assez spécial; on utilise un langage très gauchiste, mais, pour justifier une position complètement de droite. Mais oui. On a beau mettre plein de lithanie pour sanctifier un prolétariat, en réalité, toute cette masse de compliments mielleux sont là pour montrer combien l'auteur de ce petit brûlot voue une grande haîne pour le prolétariat.

C'est très facile de se dire en faveur d'un parti du prolétariat mais quand on ne propose rien de concret, hormis lire de la littérature complètement déconnectée de la réalité de la lutte des classes, on en vient justement à combattre la mise sur pied de ce parti. Les prolétaires révolutionnaire, ce qu'ils et elles veulent, c'est du concret dans l'édification du camp de la révolution. Une manif du 1er mai autonome et anti-capitaliste, c'est vu comme quelque chose de concret. En plus, c'est groundé. Il y a une grande masse d'anticapitalistes, dont de vrais et authentiques prolos, qui désirent qu'on fasse des actions unitaires. Jamais, depuis les années 80, avait-on vu autant d'anticapitalistes participé à une telle manif. Il y en avait 800. En additionnant tous les contingents d'anticapitalistes dans les différentes parades des syndicats à l'occasion du 1er mai, jamais on avait atteint le 500.

L'ennemi de classe, par le biais de son bras armé, la flicaille, a vu cette manif comme quelque chose de dangereux. La simple existence de cette manif était vu en soi comme une déclaration de guerre à la bourgeoisie. Et s'ils et elles revenaient plus fort les autres années engaillardis par leur succès, se demandaient les flics à propos des anticapitalistes. Et la police a attaqué la manifestation.

L'auteur du minable brûlot se met du côté de la police en traitant d'aventuristes les manifestantEs participant au 1er mai. Comme si on avait pas le droit de faire une manifestation. Comme si le camp du prolétariat ne devait pas s'organiser. C'est sûr qu'il y a bien d'autres moyens d'organiser le camp du prolétariat et de la révolution mais cracher à la face de 800 manifestantEs en les traitant d'aventuristes (et non, ces 800 n'ont pas été manipulé par du méchant monde pas d'accord avec la secte de l'auteur) n'ajoutera certainement pas à la construction de ce camp. Même que de telles attaques ne peuvent être le fait que d'ennemis objectifs du prolétariat conscient de ses vrais intérêts de classe. En effet, qui a intérêt à désunir le camp du peuple? La bourgeoisie réactionnaire.

La propension des gens du courant politique de l'auteur à épouser des positions en apparence de gauche mais en essence de droite est assez grande. Un dénommé Réal Jodoin a sorti une brochure qui s'appelle "Du nationalisme à l'internationalisme". On peut y lire quelques critiques intéressantes de la gauche actuelle mais ils ne proposent pas grand chose qui aurait l'allure d'une forme de stratégie révolutionnaire. Par contre, on se rend compte qu'il peut rentrer dedans fortement quant il s'agit de luttes qui, dans le contexte canadien, sont objectivement révolutionnaires; je parle de l'utilisation de la lutte armée par les autochtones qui luttent contre le colonialisme et l'impérialisme canadien. Le type, qui affirme avoir supporté dans le passé la lutte des Mohawks pendant la crise d'Oka, le regrette aujourd'hui, supposément parce que les Mohawks étaient manipulés par une "bourgeoisie" autochtone. Cette lutte divisait les prolos blancs et les prolos mohawks. Mais quelle délire. Si le type avait fait une analyse de classe, peut-être qu'il se serait rendu compte que la question nationale autochtone n'avait rien à voir avec celle du Québec et que leur lutte anticolonialiste est totalement justifiée. Au lieu de cela, le type va dire aux prolos mahawks d'aller sympathiser avec certains prolos blancs qui, à l'invitation de Gilles Proulx, de SOS Génocide de Raoul Roy ou du Ku Klux Klan de Michel Larocque, et après vider plusieurs caisses de bière, lançaient des roches sur les autos des personnes âgées et des femmes qui fuyaient la réserve craignant l'intervention de l'armée. On se rappellera que ces actes avaient causé une crise cardiaque et la mort d'un mohawk âgé. Si c'est cela la conscience de classe selon ce type et bien, elle n'a rien de révolutionnaire.

Les maudites grandes gueules qui se disent révolutionnaires et qui font pas grand chose de concret pour mobiliser le prolétariat réel, je commence à en avoir plein mon truck. Le monde qui utilise des propos à l'apparence révolutionnaires pour mieux attaquer les révolutionnaire me font chier d'applomb. Si seulement, ils pouvaient être en dessous de moins, je serais bien content.


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Subject: 
Une tour d'ivoire peinte en rouge
Author: 
Michael Lessard...
Date: 
Thu, 2008-05-29 11:11

Je partage la critique de Richard, surtout que ça fait du bien de répondre à des jugements par des jugements.

Il m'arrive d'entendre des critiques de gens qui se disent révolutionnaires, mais qui dans les faits travaillent dans une entreprise capitaliste, pendant que, ironiquement, des gens tactiquement réformistes comme moi refusent catégoriquement de se vendre à toute entreprise capitaliste et sont pauvres tellement ils/elles se fendent le cul en quatre dans des activités communautaires.

On est pour une démocratie plus populaire ou on ne l'est pas, dans le sens qu'agir dans la réalité, ça implique de travailler avec les gens, dans des espaces où notre volonté n'est pas majoritaire ni dominante. La révolution doit se construire au jour le jour, espace collectif par espace collectif.

L'avant-garde révolutionnaire auto proclamée qui chie sur tout.es les militant.es sont dans leur tour d'ivoire, même s'il la peigne en rouge.

(edit: auto-retrait ici d'une partie que je trouvais poche de mon analyse)

ciao,
Michaël Lessard [me laisser un message]

Siriel-Média: média libre sur les 'politiques de destruction massive'


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Subject: 
Tout d'abord, il faut rendre
Author: 
Nicolas
Date: 
Wed, 2008-05-28 22:02

Tout d'abord, il faut rendre à César ce qui appartient à César. Ce n'est pas «la NEFAC» qui a signé l'appel du Premier mai et qui a mobilisé pour la manifestation mais l'Union locale de Montréal de la NEFAC. Il faudrait que certains se rendent compte que toutes les organisations révolutionnaires ne sont pas strictement locales et composées d'une poignée de camarades.

[Ceci dit, j'ai lu le texte et j'avoue n'avoir rien à y redire. Il faudrait juste être conscient qu'il n'a jamais été soumis à la discussion et au vote de l'organisation en dehors de la métropole.]

Si je suis assez familier avec la théorie du marxisme-léninisme comme capitalisme d'État et si j'ai déjà entendu parler «d'autogestion de la misère» à propos d'un certain réformisme libertaire, j'avoue que c'est la première fois que je vois l'expression «capitalisme autogéré» à propos du projet communiste libertaire. Il faudrait qu'on m'explique.

La NEFAC dit, dans ses Buts et principes, qu'elle lutte pour «une société sans classe et non-hiérarchique» et qu'elle envisage «une fédération internationale de communautés et de lieux de travail radicalement démocratiques et autogérés» [dans un autre document, la position sur le syndicalisme et les luttes sur les lieux de travail, il est précisé que cela se fera via un système de conseils.] La NEFAC affirme que pour y arriver «notre classe abolira le salariat et socialisera toutes les industries, les moyens de production et de distribution». L'organisation précise même qu'elle veut abolir les marchés et la valeur d'échange. Si ce n'est pas du communisme, j'aimerais bien qu'on m'explique ce qui en serait!

Pour ce qui est de la solidarité humaine, je comprend où le camarade veut en venir mais, même si c'est pas kosher pour un plateformiste, je dois dire que je ne suis pas d'accord avec lui! À mon humble avis, le communisme est le seul véritable humanisme en ce sens qu'en détruisant l'État, le capitalisme et le patriarcat, et s'abolissant en tant que classe, le prolétariat va libérer toute l'humanité et concrétiser le projet humaniste.

Je ne comprend pas le bout sur l'internationalisme prolétarien; en quoi les signataires de l'appel ne sont pas internationaliste?

Pour le reste, je suis plutôt d'accord avec le premier commentateur et je me demande sérieusement ce que vous avez à proposer au delà des belles phrases...

Blogue de combat!


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Subject: 
Placotter jusqu'à ce que révolution s'ensuive
Author: 
anonymes_notoires
Date: 
Thu, 2008-05-29 17:28

Le beau débat que voilà.

Vous permettez qu'anonymes_notoires se joigne à la discussion ?

Ah bon.

Alors tant pis.

Croyez-le ou non, mais il y a toujours quelque chose d'amusant à voir de grands spécialistes de la révolution s'embarquer dans une session d'enculage de mouche collective. Je plaint beaucoup la mouche, par contre. Après ça, la pôvre bestiole aura le trou-de-cul si large qu'on pourra installer un tunnel de métro dedans.

Ce qu'il y a de plus rigolo, c'est de voir comment les savants spécialistes réussissent à chaque fois à discuter de la révolution en passant à côté de l'essentiel. Y a-t-il encore quelqu'un icitte qui se rappelle ce que ça veut dire dans la réalité concrète de faire une révolution ? Ça veut dire renverser un pouvoir. Ça implique généralement l'utilisation de la force, ne serait-ce que parce que le pouvoir en place a la fâcheuse tendance de s'objecter à son renverserment.

Vous parlez, débattez et théorisez sur la révolution. Bravo. Mais qui conspire ? Certes, une révolution a sans doute besoin de théoriciens et autres esprits allumés. Mais une révolution ne peut voir le jour sans conspirateurs.

Oui, je sais, je sais. On est au Québec, en l'an 2008, et le prolétariat et autres laissés-pour-compte ne sont pas prêts pour la révolution. Au fait, qui l'est au juste ?

La vérité, c'est qu'y a personne qui est game icitte. Personne qui est game de prendre le risque de conspirer pis de passer à l'action. Vous ne cessez de décrier tout le mal que le système capitaliste inflige à l'humanité et quand quelqu'un suggère de joindre la parole à l'action votre premier réflexe est de dire que la situation n'est pas mûre. Ben sûr. Si c'était ça que les radicaux s'étaient dit en Russie et en Espagne au siècle dernier et dans tous les autres endroits et époques qui sont l'objets de vos fantasmes, alors y en aurait tout simplement pas eue de révolution, juste de belles discussions comme celle que nous sommes en train d'avoir à ce moment. La vérité, c'est que pour qu'il y ai une révolution, ça prend des gens qui sont assez fous et assez désespérés pour être prêts à sacrifier leur petite personne au nom d'un objectif beaucoup plus grand. La vérité, c'est que c'est ça qui manque icitte dans cette belle petite province peuplée de vedges et de branleurs.

Bon.

Je crois que je vous ai assez emmerdés pour aujourd'hui.

Au plaisir,
anonymes_notoires


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Subject: 
À propos du texte du CIM sur le 1er mai 2008
Author: 
mihelich
Date: 
Sat, 2008-05-31 20:07

En tant qu'internationaliste avec un «i» minuscule, et en tant que militant de Notes Internationalistes, je tiens à faire une première série de remarques faisant suite à quelques téléphones nous demandant notre opinion. Nous avions refusé l'idée même de co-signer le principe de ce texte, sans l'avoir lu à cause de la campagne infamante menée jusqu'à il y a peu à notre égard par le CIM, mais aussi à cause du thème suggéré - ce genre de critique exige une certaine rigueur si elle doit être prise au sérieux et nous ne considérions pas que c'était le meilleur terrain à partir duquel une critique du frontisme pouvait être faite et comprise. Après l'avoir enfin lu en fin d'après-midi, notre principale réserve porte sur la méthode de ce document et sur certains états de fait. Il nous faut d'abord parler des faits et affirmer que, sans être dans le secret des dieux, la manifestation unitaire (sur le principe érronné et frontiste dont nous reviendrons plus tard dans un autre texte - il n'y a rien d'érronné de marcher -et de discuter - avec des personnes d'allégeances staliniennes par exemple, cependant, nous n'aurions jamais cosigné un appel avec eux)n'avait absolument rien d'adventuriste. Marchez le Premier mai à la face de l'humiliation que les forces répressives venaient de subir quelques jours plus tôt constituaient évidemment un risque en soi. Cependant, le fait que des travailleurs et des travailleuses (avec lesquels nous avons d'énormes différences) marchent pour souligner le 1er mai ne constituaient en rien pas une action aventuriste. Nous n'étions pas du comité organisateur gauchiste et nous n'aurions jamais signé le tract commun, mais nous tenons à souligner que la responsabilité de l'attaque et de la répression de la manifestation du 1er mai repose entièrement entre les mains de la police de Montréal. Le débat nécessaire sur le frontisme et sur d'autres questions ne doit pas se faire au détriment des faits objectifs. Nous prendrons le temps de produire un commentaire plus élaboré sur cette question comme sur sur d'autres au moment où nous le trouverons approprié - i.e. quand la santé nous permettra d'y aller plus fort. Cependant, puisque nous avons parlé ici de méthode, nous saluons ici la première critique de la déclaration du CIM par le camarade de la Nefac de MTL car il s'agit d'un commentaire de principe selon son point de vue et qu'il encourage une véritable discussion. Bien sûr, nous préfererions cependant que ces adresses aux Internationalistes tiennent compte que, comme pour vous les libertaires, il y a anarchiste et anarchiste comme il y a Gauche communiste et Gauche communiste...

Un militant du GIO


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Subject: 
Des vrais faits camarade
Author: 
Steve Tremblay
Date: 
Sun, 2008-06-01 12:31

Camapagne infamante menée par les CIM, cites-en des exemples.
Quant à ton refus de signer le texte, la seule réponse que nous avons eu de ta part, c'est "Je ne suis pas masochiste" ce qui montre ton degré élévé de débat. Pour nous les intérêts de notre classe sont plus élevés que l'Ego énorme d'un militant ami ou pas.


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Subject: 
On attend toujours le texte du GIO
Author: 
Steve Tremblay
Date: 
Mon, 2009-03-16 08:55

Mihelich dit :
« ..sur le principe érronné et frontiste dont nous reviendrons plus tard dans un autre texte..

…Nous prendrons le temps de produire un commentaire plus élaboré sur cette question comme sur d'autres au moment où nous le trouverons approprié - i.e. quand la santé nous permettra d'y aller plus fort… »

Dix mois plus tard le militant du GIO n’a toujours pas produit son texte sur le frontiste. Est-ce que c’est sa « santé politique » après des gauchistes qui retarde indûment son texte.


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Subject: 
C'est bien beau la révolution
Author: 
Léon XIV
Date: 
Mon, 2009-03-16 10:11

C'est bien beau la révolution, mais pour aller où. Renverser le pouvoir pour faire quoi? Il n'y a pas d'unité au sein des militants dans l'alternative au capitalisme.

L'alternative qu'on nous propose est un vrai "melting pot" de solution, plus ou moins bonne. Nos alliances ne sont que ponctuelles et temporaires. C'est l'unité qui n'est pas sincère et réelle, car dans nos têtes respectives, nous sommes tous retranchés dans nos chapelles idéologiques. Il y a trop de dénomination révolutionnaire différente.

Ensuite, ce manque d'unité idéologique se reflète dans notre manière de faire la révolution comme celle qu'on vient de voir, lors de la manif contre la brutalité policière. On a utilisé la violence que sur le coup de l'émotion. Tout le monde avait les nerfs surchauffés avant mêmes que la manif commence. On réagit trop par émotion sans rien planifier et cela donne du n'importe quoi et du n'importe comment.


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Subject: 
Prolétaire ou bourgeois à
Author: 
Papule
Date: 
Mon, 2009-03-16 21:08

Prolétaire ou bourgeois à croire qu'on est tout sauf des personnes, mais bon personnellement je trouve assez malsain que des Anarchistes et des Pseudo communistes marchent ensemble, mais je ne comprend pas plus pourquoi les Marxistes d'ici sont si intolérant envers tout autre forme d'émantipation... faut croire que le Marxisme Autonome ne s'est pas rendu jusque ici, on est toujours en retard de toute façon. Et puis scuse mais ta révolution elle ne me libérera pas, elle ne me donnera pas le Choix de m'organiser, si le capitalisme fait chier c'est parce qu'il est globale, sinon il n'existerait pas. Je comprend vraiment pas c'est quoi si des gens veulent détruire le capitalisme d'une manière ou d'une autre et vivre l'après d'une manière ou d'une autre, du moment que ça se fait dans le respect de La Liberté ( en d'autre mot du moment qui fond pas chier une fois que l'insurrection est faite) qu'est-ce que ça peut bin changer dans ta vie? Les solutions globalisante j'y croit pas, l'action diversifier globale ça j'y croit. De toute façon la plupart des théories qui on été inventés me laissent froid, elles me laisse souvent un arrière goût de dogme aliénant je sais pas pourquoi. Elles demendent juste à être moins rigide et unidirectionnel pour coexisté parce que souvent le grand principe est semblable, mais bon je suis sûrement un idéaliste fini de la Liberté des expériances, tsé Marx il l'a tester en sale son communisme...


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Subject: 
Ouais...mais...
Author: 
Oues
Date: 
Tue, 2009-03-17 09:15

J'ai qu'une chose à dire là dessus...

Admettons qu'on aurait un mouvement correctement organisé et que les choses se feraient de façon idéale...mettons...

Une fois le pouvoir, une fois le système renversé; qui fait quoi ? Quel sera le mode d'organisation sociale ?

Sommes nous certains de ne pas remplacer un groupe de dominants, une classe par une autre classe, un autre groupe de dominés ?

Quoiqu'il soit important de connaître l'histoire et d'être capable d'y tirer des leçons, je n'aime pas parler en termes de mouvements, de révolutions, de communisme-capitaliste etc etc...et de discours de haine et de violence...

L'homme est un loup pour l'homme, l'homme restera un homme...

Un ami un jour a écrit ce qui suit; j'ai beaucoup aimé...

"Ça fait à peu près 100 000 ans que l’on enterre nos morts (naissance du spirituel humain). Ça fait à peu près 10 000 ans que l’on a commencé à dessiner des formes sur des cavernes et inventé peu à peu l’écriture. Ça fait 2500 ans que la philosophie est née. Ça fait 400 ans que la démarche scientifique est appliquée systématiquement. Et tout ça, toujours par un groupe restreint de la population (1 000 000 d’analphabètes fonctionnels au Québec en 2008, combien d’analphabètes philosophiques et scientifiques ?).

Il faut donc être modeste dans nos ambitions. Notre cerveau reptilien est toujours là et nous ne sommes pas construit biologiquement pour la pensée abstraite : il faut se “forcer” pour l’atteindre. Tant que ce sera le cas, l’humain qui utilise la pensée abstraite sera une exception et non la règle.

Peut-être que dans 100 000 ans, si l’humain est toujours présent sur Terre et qu’il a maintenu des conditions propices à l’application de la philosophie et de la science, il se dira : “Peux-tu imaginer qu’il y a 100 000 ans, les gens écoutaient le baseball dans leur salon ?” ou “Peux-tu imaginer que le principal critère gérant le respect entre les êtes humains de l’époque était l’argent, c’est-à-dire la capacité d’un être à accumuler plus de ressources que son prochain, la plupart du temps en exploitant ce dernier.

Mais ça aurait pu être pire : on aurait pu naître il y a 10 000 ans alors que la sélection naturelle ne m’aurait même pas laisser survivre, moi, ou il y a 200 ans (où la seule activité était de rendre cette région habitable selon les critères occidentaux), il y a 100 ans (où la religion omniprésente nous aurait empêché les interrogations que nous avons aujourd’hui, où les conditions auraient faite en sorte que nous vivions à peu près 45 ans). Espérance de vie actuelle de plus de 50% de la population mondiale.

N’oubliez pas que l’humain est bien trop complexe pour croire que l’on ait réussi à le comprendre un tant soit peu avec la machine limitée et pleine de défauts que l’on appelle notre cerveau. Juger désespérée une situation aussi complexe que la marche de l’humanité est aussi loin de la réalité que la juger comme étant pleine d’espoir."

Einstein a écrit en 1939:
«Notre monde est menacé par une crise dont l’ampleur semble échapper à ceux qui on le pouvoir de prendre de grandes décisions pour le bien ou pour le mal. La puissance déchaînée de l’homme a tout changé, sauf nos modes de pensée, et nous glissons vers une catastrophe sans précédent. Une nouvelle façon de penser est essentielle si l’humanité veut vivre. Détourner cette menace est le problème le plus urgent de notre temps.»


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