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L’ALÉCA: un référendum frauduleux

matchafa, Saturday, October 13, 2007 - 01:03

matchafa

Il y a moins d’une semaine, le 7 octobre, le Costa-Rica tint un référendum afin de décider de son adhésion ou non à l’ALÉCA.

http://www.organicconsumers.org/images/bytes/cafta.jpgIl y a moins d'une semaine, le 7 octobre, le Costa-Rica tint un référendum afin de décider de son adhésion ou non à l'ALÉCA (CAFTA en anglais ou Tratado de Libre Comercio entre República Dominicana, Centroamérica y Estados Unidos de América en espagnol). L'ALÉCA, l'Accord de libre échange Centre-américain, regroupe les ÉU, El Salvador, le Nicaragua, le Guatemala, le Honduras et la République dominicaine ainsi que, maintenant, le Costa Rica, c'est l'équivalent centre-américain de l'ALÉNA. Selon les résultats officiels, le peuple costaricain a approuvé l'ALÉCA dans une proportion de 51,58% contre 48,42%, mais le processus référendaire a été entaché de plusieurs irrégularités. Déjà, il semble qu'il y ait eu fraude: les sondages dans les jours avant le référendum prédisaient un victoire du refus à l'ALÉCA avec une avance de 10%, soit largement au dessus de la marge d'erreur du sondage moyen (2-3%)! En effet, le dernier sondage en date, qui questiona 1202 personnes entre le 27 sept. et le 2 oct., trouva que 55% des gens étaient contre et 43% étaient pour avec une marge d'erreur de 3,5% 19/20. Juste pour vous donner une idée de l'improbabilité du résultat du référendum si le sondage est exacte cela veut dire (en langage statistique que la distribution des gens votant contre suit une distribution normale avec pour moyenne de 55% et un écart-type de 1,75% et donc) que la probabilité que les partisans de l'ALÉCA remportent le référendum est inférieur à 1% (0,22% pour être exacte). Évidemment la dernière affirmation suppose que le sondage a été de façon rigoureuse et sans avoir été lui-même manipulé. Mais à part la vraisemblable fraude, il y a eu corruption et intimidation à souhait. Pour donner quelques exemples:

  • Le Président du Costa Rica, Arias, a reçu de Carlos Slim, l'homme d'affaire mexicain qui a récemment dépasser Bill Gates comme l'homme le plus riche du monde selon le magazine Forbes et qui contrôle Telmex [ex-compagnie de téléphonie d'État du Mexique, on parle ici de quelqu'un que la privatisation a rendu riche, pour donner une petite idée de la fraude de cette privatisation de 1990, Slim et ses acolytes, dont France Télécom, n'ont pas payé le gouvernement du Mexique immédiatement pour l'achat de Telmex mais faisaient simplement verser les profits de Telmex au gouvernement pour les quelques années qui suivirent en guise de payement] , Telcel et América Móvil, des contributions illégales pour la campagne pro-ALÉCA pour le référendum.

  • La représente étasunienne au commerce, Susan Schwab, a menacé le Costa Rica qu'il ne bénéficierait plus d'un statut de partenaire commercial privilégié au près des ÉU s'il votait contre l'ALÉCA à peine trois jours avant le vote. L'ambassadeur étasunien au Costa Rica alla même jusqu'à faire le tour des compagnies exportatrices du pays pour leur réitérer la même menace en ajoutant que cela mènerait à la perte de 14 000 emplois. Et ce même si cette décision est un prérogative du Congrès qui avait affirmer n'avoir aucune intention d'enlever son statut au Costa Rica.

  • Pindeco filière de la bananière Dole qui possède la majorité des plantations au Costa Rica, menaça de renvoyer tous ses employé(e)s et de fermer toutes ses plantations.
  • Le gouvernement menaça les mairies de pousser pour l'ALÉCA et menaça de couper les fonds à celles qui ne le ferrait pas.



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