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Les Innus invoqueront leurs droits pour stopper la destruction forestière de l'Ile René-Levasseur

PML, Thursday, September 30, 2004 - 12:35

QUEBEC, le 29 sept. - Le chef de la Première Nation Innue de Betsiamites, monsieur Raphael Picard, a lancé aujourd'hui un dernier avertissement au gouvernement et à la compagnie Kruger avant de recourir à des procédures judiciaires afin de stopper la destruction forestière sur l'Ile René-Levasseur, située dans le réservoir Manicouagan sur la Côte-Nord. Si la destruction des ressources se poursuit, la Première Nation de Betsiamites avertit qu'elle invoquera ses droits fonciers garantis par la Constitution canadienne et reconnus dans l'Entente de principe signée le 31 mars dernier afin de protéger l'Ile René-Levasseur. "Notre objectif est de sauver les richesses écologiques et patrimoniales de l'Ile René-Levasseur des dangers causés par la sur-exploitation désastreuse qu'en fait Kruger", a déclaré le Chef de la Première Nation de Betsiamites. "A partir de maintenant, le gouvernement devra obtenir notre consentement avant d'émettre de telles autorisations", a ajouté le Chef Picard.





"Pas de développement sans notre consentement"
- Raphael Picard

QUEBEC, le 29 sept. - Le chef de la Première Nation Innue de Betsiamites, monsieur Raphael Picard, a lancé aujourd'hui un dernier avertissement au gouvernement et à la compagnie Kruger avant de recourir à des procédures judiciaires afin de stopper la destruction forestière sur l'Ile René-Levasseur, située dans le réservoir Manicouagan sur la Côte-Nord. Si la destruction des ressources se poursuit, la Première Nation de Betsiamites avertit qu'elle invoquera ses droits fonciers garantis par la Constitution canadienne et reconnus dans l'Entente de principe signée le 31 mars dernier afin de protéger l'Ile René-Levasseur. "Notre objectif est de sauver les richesses écologiques et patrimoniales de l'Ile René-Levasseur des dangers causés par la sur-exploitation désastreuse qu'en fait Kruger", a déclaré le Chef de la Première Nation de Betsiamites. "A partir de maintenant, le gouvernement devra obtenir notre consentement avant d'émettre de telles autorisations", a ajouté le Chef Picard.

La Première Nation a fait un appel ultime au gouvernement du Québec et lui a demandé d'agir de bonne foi dans ce dossier en retirant le contrat d'approvisionnement et d'aménagement du territoire (CAAF) octroyé à Kruger pour l'Ile René-Levasseur, territoire compris dans le Nitassinan (territoire ancestral des Innus). Une lettre envoyé le 27 juillet et une mise en demeure datée du 16 septembre sont demeurées sans réponse du gouvernement du Québec.

La Première Nation innue souhaite que le gouvernement prenne les mesures nécessaires afin que cesse l'exploitation des ressources de l'Ile faite par Kruger. "Le droit au développement durable des Autochtones et des résidants non-Autochtones de la région est clairement brimé dans ce dossier et nous prendrons les moyens nécessaires pour qu'il soit respecté", a déclaré Monsieur Picard.

Le chef Picard reproche également au gouvernement d'avoir procédé sans le consentement de la communauté et sans aucune véritable étude d'impacts sur l'environnement et les droits des Innus. Mentionnons que l'Ile René-Levasseur est considérée comme l'une des plus anciennes forêts boréales québécoises et que l'exploitation des ressources forestières à cette altitude était, il y a quelques années, non-autorisée par le gouvernement du Québec.

Rappelons que l'Entente de principe, signée par l'actuel gouvernement du Québec et celui du Canada, prévoit que ces gouvernements prendront des mesures immédiates afin que l'exploitation des ressources situées sur le Nitassinan se réalise dans le respect des droits ancestraux des Innus. "Si le gouvernement veut être cohérent dans la démarche qu'il a entreprise en signant l'Entente de principe, il doit s'abstenir de donner un permis pour dévaster notre territoire. Cette entente n'a pas pour effet de suspendre nos droits jusqu'à la conclusion d'un traité" a conclu le chef Picard.



Subject: 
entente de principe
Author: 
batiste
Date: 
Mon, 2004-10-04 11:29

Koué,

Que les innus se mêlent du sort de la forêt du Nitassinan va de soi... Mais ce n'est que mon opinion. Pas celle de l'Approche commune (la fameuse "entente de principe").

Je connais bien l'Approche commune et je peux vous garantir qu'en vertue de cette entente les Innus n'ont aucun droit foncier sur le Nitassinan. C'est sur l'Innu Assi qu'ils ont de tels droits - c'est-à-dire le territoire des actuelles réserves, grosso modo.

En fait, en signant l'Approche commune, les Innus ont franchi un pas important dans la SESSION de leurs droits sur le Nitassinan, pas dans l'acquisition de ces droits.

Selon l'Approche commune, les Innus recevront des redevances sur l'exloitation des ressources du Nitassinan. Mais en revanche ils n'ont aucun veto sur la gestion de la ressource. AUCUN.

On ne le répètera jamais assez: l'Approche commune n'est ni plus ni moins qu'un document qui confirme la préséance de Québec et d'Ottawa sur le Nitassinan, au dépent de la nation Innue.

On se souviendra que pour rassurer les "Blancs" qui croyaient que cette entente allait les "embarrer dans une réserve", Guy Chevrette, le mandataire spéciale du Parti Québécois, au pouvoir à l'époque, avait déclaré: "Dans l'Approche commune Québec ne cède rien aux Autochtones." Comme quoi tout les politiciens ne sont pas des menteurs!

C'est plate, mais, en tant que signataire de l'Approche commune, Betsiamites N'A PLUS d'autorité sur l'île René-Levasseur... Ou, en fait, est en passe de ne plus en avoir puisqu'il ne s'agit que d'une entente de principe et pas d'une entente définitive.

Si les Innus veulent défendre l'île, ils devraient faire appel aux communautés non-signataires comme Ushuat-Maliotenam.

Kitce migouetsh !

Batiste W. Foisy


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