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Bechtel et du sang pour de l'eau: la guerre, comme excuse pour étendre l'hégémonie des transnationales

Carl Desjardins, Sunday, June 8, 2003 - 13:34

Vandana Shiva

Le " Libre-échange" est de toute évidence tout sauf " Libre ". Il est imposé, corrompu, trompeur et violent. L'hégémonie des transnationales n'est pas une alternative à la dictature du style de celle de Saddam. Elle ne fait que remplacer une dictature par une autre : Celle des Grandes Compagnies qui ont kidnappé la puissance publique et utilisent la puissance militaire pour s'emparer de marchés.

Traduction. Stan Gir. Coorditrad, traducteurs bénévoles (*)

A un mois du début de la guerre contre l'Irak, le vrai vainqueur se révèle : Bechtel obtient un contrat de 860 millions de Dollars pour " reconstruire " l'Irak. Cette guerre U S a d'abord déversé une pluie de bombes sur les hopitaux, les ponts, les canalisations d'eau. Les sociétés US récoltent maintenant les fruits de la reconstruction d'une société après sa destruction délibérée. Ce n'est pas seulement pour le pétrole que tout ce sang a été versé mais aussi pour le contrôle de l'eau et des autres services indispensables à la vie.

Dans une période de croissance réduite, alors que le char monstrueux de la "globalisation"se traine, la guerre permet d'accroitre l'hégémonie des transnationales.

Si l'OMC ne suffit pas il n'y a qu'à faire la guerre !

Il semble que cela sous-tend la philosophie économique et politique des " Néo-conservateurs" qui règnent sur les USA et cherchent à contrôler le Monde. Ce que ces derniers mois ont révélé est la corruption totale sur laquelle est basé le nouvel ordre mondial. (Bob Herbert dans " demande à Bechtel à quoi sert la guerre " dans l'Herald Tribune du 22 avril 2003 page 6) Shultz, dont la photo devrait figurer à coté de toute définition du " complexe militaro-industriel ", était Secrétaire d'Etat sous le Président Ronald Reagan et a toujours été un des poids lourds du puissant groupe Bechtel de San Francisco, dont il a été Président et dont il est actuellement membre du Conseil d'Administration et consultant senior.

A l'inverse du chanteur anti-guerre Edwin Starr - qui par une ironie du sort s'est éteint ce mois-ci, juste au moment où les troupes US se ruaient vers Bagdad - Shultz lui, sait à quoi sert la guerre. Et cette guerre avec l'Irak, il la voulait, oh oui, comme il la voulait !

Shultz était Président du " Comité pour la Libération de l'Irak " férocement en faveur de la guerre et déterminé à ajouter à la libération politique de ce pays riche en pétrole la très profitable " reconstruction de son économie " Sous le titre " Agissons maintenant, le danger est immédiat ", Shultz écrivait dans le Washington Post en septembre dernier : " Il y a de solides raisons en faveur d'une action militaire immédiate contre Hussein et d'un effort multilatéral de reconstruction de l'Irak après son départ "

Je me demande vraiment quelle est l'entreprise qui pourrait bien diriger cet effort !.

La semaine dernière, la Bechtel de Shultz avait la possibilité de démontrer exactement à quoi servent les guerres. L'administration Bush lui a offert le premier gros contrat de reconstruction en Irak pour 680 millions de Dollars étalés sur au moins 18 mois qui met Bechtel au premier rang pour la reconstruction à long terme de ce pays qui pourrait s'élever à 100 milliards de Dollars ou plus.

Bechtel s'est en fait vu autorisé à gagner de l'argent. Et cette autorisation a été accordée lors de réunions à huis-clos auxquelles n' avaient accès qu'un nombre restreint de sociétés US de la même obédience politique.

La dictature de Saddam est remplacée par celle des grandes compagnies US - avec peu de différence entre ceux qui siègent dans les Conseils d'Administration et ceux qui siègent à La Maison Blanche, au Pentagone ou dans d'autres institutions du gouvernement.

Manque de transparence et corruption

Le manque de transparence de la Chine a été souligné à l'occasion de l'épidémie de SARS. L'octroi du premier contrat de reconstruction en Irak à Bechtel est un exemple éclatant du manque de transparence, du secret et de la corruption grâce auxquels l'hégémonie des Transnationales arrive à s'établir.

Qu'il s'agisse des contrats de privatisation de l'eau en Inde ou en Bolivie, ou des contrats de " reconstruction " pour l'Irak, le secret et le manque de démocratie et de transparence caractérisent les méthodes utilisées pour remporter des marchés juteux.

Le " Libre-échange" est de toute évidence tout sauf " Libre ". Il est imposé, corrompu, trompeur et violent. L'hégémonie des transnationales n'est pas une alternative à la dictature du style de celle de Saddam. Elle ne fait que remplacer une dictature par une autre : Celle des Grandes Compagnies qui ont kidnappé la puissance publique et utilisent la puissance militaire pour s'emparer de marchés.

La malhonnêteté intrinsèque et la tromperie de cette hégémonie des transnationales ne semble pas apparaître à ceux qui l'imposent sous le nom d' " Opération Liberté - Irak " et semble trouver son origine dans une confusion fondamentale entre liberté et création.

Lorsque 7000 ans d'histoire de la Mésopotamie furent détruits en présence des troupes US, le commentaire naïf et irresponsable de Donald Rumsfeld a été : " Ceux qui sont libres ont la liberté de commettre des erreurs, des crimes et de faire le mal ". Selon une telle logique, les terroristes qui s'écrasèrent avec leurs avions contre les tours du " World Trade Center ", exerçaient leur droit légitime de " commettre des crimes et de faire le mal ". Selon la même logique qui a fait des militaires US des spectateurs muets permettant le sac de Bagdad et de ses trésors historiques, les USA n'avaient aucun droit de se lancer dans la " guerre à la terreur " après le 11 septembre.

De la même façon, il y a confusion sur ce que signifie " la liberté humaine " pour ceux qui veulent offrir la " liberté " aux autres grâce à la guerre, il y a confusion entre " reconstruction et " destruction ". Ce qui s'est passé en Irak c'était la " destruction" et maintenant on s'y réfère comme à une " reconstruction ". Des innocents ont été tués, des milliers d'années d'histoire de la civilisation ont été effacés. Et maintenant, en dépit de cela, Jay Garner - ce général U S à la retraite, nommé unilatéralement comme responsable de la reconstruction et de l'aide humanitaire, parle de " donner le jour "à un nouveau système en Irak.

Les bombes ne " donnent pas le jour " à une société, elles détruisent la vie. Une société nouvelle ne peut " naitre " de la destruction de l'héritage historique et culturel de civilisations anciennes. Après tout, peut être bien que le choix de laisser détruire l'héritage historique de l'Irak était un préalable à cette illusion de " donner le jour " à une nouvelle société. Peut être les maîtres des USA ne se rendent pas compte de ces violations parce que leur propre société a été bâtie sur le génocide des Indiens d'Amérique.

La destruction de " l'autre " semble naturelle à ceux qui détiennent les clés du pouvoir dans la superpuissance solitaire qui contrôle le Monde. Peut être la perception de la destruction délibérée d'une civilisation et de milliers de vies innocentes comme d'une " naissance " exprime-t-elle " l'illusion de la création " du patriarcat occidental qui confond destruction avec création et annihilation avec don de la vie.

" L'illusion de la création " considère le capital et les machines, y compris les machines de guerre, comme des sources de création et la nature et les sociétés humaines, et tout spécialement les sociétés non-occidentales comme mortes, inertes ou passives ou dangereuses et cannibales.. Cette vision du Monde est à l'origine du " fardeau de l'homme blanc " qui doit libérer la nature et nos sociétés, s'il le faut par la violence, et considérer cela comme la " naissance " de la liberté.

Quelles que soient les racines profondes sur lesquelles repose l'établissement d'une économie de rapine et de violence en Irak au nom de la " reconstruction ", les profits de guerre des sociétés comme Bechtel, nous confirment que la guerre est la continuation de la globalisation par d'autres moyens.

Pour les peuples du Monde le défi est faire converger les énergies du Mouvement Anti-Globalisation avec celles des Mouvements pour la Paix et pour la Démocratie réelle.

Notre défi est de récupérer la vraie signification de la liberté, de la régénérer de la dégradation que lui a fait subir le double langage de " Libre-Echange " et de " l'Opération Liberté pour l'Irak ".

Cette " Liberté " obtenue du " Libre-Echange " et des règles de l'OMC et celle qui découle de la guerre à l'Irak n'est rien d'autre que la Liberté pour les transnationales d'accumuler des bénéfices. Cette "liberté" est « un permis » de piller, et le pillage effectué par les grandes compagnies en toute liberté détruit la démocratie et la liberté des peuples et de la société civile. La nouvelle liberté que les peuples du Monde recherchent est celle d'être libérée de l'hégémonie des transnationales facilitée et établie par le militarisme et par la guerre.

Cela est aussi important pour les citoyens de l'Irak et des autres pays envahis par les transnationales grace à l'appui des armées ou des traités de " Libre-échange " que pour les citoyens des États-Unis.

Le contrat Bechtel, aussi bien que la guerre d'Irak, qui permirent la réalisation des profits liés à la " reconstruction " ont fait ressortir la manque de transparence démocratique et de responsabilité en matière de décisions économiques et politiques prises par un gouvernement US qui devient de plus en plus dur à distinguer des grandes compagnies US. Un régime dans lequel le gouvernement est devenu l'instrument des intérêts des grandes compagnies n'est plus guère une démocratie. Au lieu d'être le gouvernement " du peuple, par le peuple, et pour le peuple " il est celui " des compagnies, par les compagnies et pour les compagnies ".

Il est urgent pour les démocraties de pousser vers un « changement de régime » aux USA, en Irak et dans tous les pays où la dictature du marché se retranche.

Bechtel en Bolivie

La plus fameuse histoire sur l'avidité de Bechtel pour l'eau est celle de Cochabamba, en Bolivie.

Dans cette région semi désertique, l'eau est rare et précieuse. En 1999, la Banque Mondiale recommanda la privatisation de la société de distribution de l'eau à Cochabamba, via une concession accordée à " International Water " une filiale de Bechtel.

En octobre 1999,la Loi sur l'eau potable et l'épuration (de l'eau) est passée supprimant la subvention de l'Etat et permettant la privatisation.

Dans une ville où le salaire minimum est moins de 100 Dollars par mois, la facture d'eau mensuelle s'élevait à 20 Dollars, presque de quoi nourrir une famille de 5 personnes pendant deux semaines. En Janvier 2000, une alliance de citoyens appelée " la Coordinadora de defense del aqua y de la vida " ( la coalition pour la défense de l' eau et de la vie ) fut formée et arrêta toute activité dans la ville pendant 4 jours grâce à une mobilisation massive.

De Janvier à Février 2000 des millions de boliviens marchèrent sur Cochabamba, organisèrent une grève générale et bloquèrent les transports. Le gouvernement promit alors de rembourser la différence de prix mais ne le fit jamais.

En Février 2000, la " Coordinadora " organisa une marche pacifique exigeant l'abrogation de la " Loi sur l'eau potable et l'épuration ", l'annulation de l'ordonnance autorisant la privatisation, la fin du contrat et la participation des citoyens à la préparation d'un projet de loi sur les ressources en eau.

Les demandes populaires qui menaçaient les intérêts de la société en cause, donnèrent lieu à une répression musclée.

La critique fondamentale de la Cordinadora s'adressait au refus de considérer l'eau comme un bien commun. Les slogans des protestataires étaient du type " l'eau est un don de Dieu et pas une marchandise " et " l'eau c'est la vie ".

En avril 2000, le gouvernement essaya de faire taire les protestations en se basant sur la loi du marché. Les activistes furent arrêtés, des protestataires furent tués, les médias censurés.

Finalement, le 10 avril 2000, le peuple gagna la partie et " Aquas del Tunari » et Bechtel quittèrent la Bolivie. Le gouvernement fut forcé d'abroger la loi détestée sur la privatisation de l'eau et, la Compagnie de distribution de l'eau : " Servicio Municipal de l'Aqua Potable y Alcantarillado ( SEMAPO ), fut transférée aux travailleurs et au peuple .

Avec toutes ses dettes

Durant l'été 2000, la Coordinadora organisa des réunions publiques pour mettre en place une planification et une gestion démocratique.

Les citoyens ont fait face au défi de fonder une "démocratie de l'eau" mais les dictateurs de l'eau font tout ce qu'ils peuvent pour détruire ce processus. Bechtel fait un procès à la Bolivie et le gouvernement de ce pays se retourne contre les activistes de la Coordinadora en les harassant de menaces.

Si l'on se base sur la leçon Bolivienne, Bechtel essayera de contrôler toutes les ressources en eau de l'Irak et pas seulement sa distribution.

Si la communauté internationale et les Iraquiens ne sont pas vigilants, Bechtel pourrait en arriver à posséder le Tigre et l'Euphrate comme il a essayé de " posséder " les puits de Bolivie .

Bechtel et l'Inde

Bechtel Enterprise, une compagnie privé, est la plus grande entreprise mondiale de constructions, à ce titre, elle a profité à fond du " Boom " de la construction qui a suivi la deuxième guerre mondiale.

Elle a été responsable de 19.000 projets dans 140 pays et a des activités dans tous les continents (à part l'antarctique).

Bechtel participe à plus de 200 installations de distribution ou d'épuration de l'eau dans le Monde, en grande partie au travers de ses filiales ou de ses participations croisées dans des entreprises telles que " International Water " ( regroupant Bechtel, Edison Italia, et United Utilities au Royaume Uni ).

En Inde, Bechtel participe avec Enron à l'usine de Dabhol et, avec un consortium regroupant Mahindra and Mahindra, United International North-West water, à la privatisation de l'eau de Coimbatore/ Tirrupur. Comme cela a été le cas pour d'autres contrats de privatisation de l'eau, ce contrat n'a pas été rendu public.

Les affaires qui ne peuvent être réalisées qu'à huis clos, dans le secret, ne peuvent certainement pas promouvoir la liberté, elles la tuent et la démocratie avec elle.

- Publié dans le courriel d'information d'ATTAC

Webzine de Zmag


Subject: 
Vigilance Québec
Author: 
Anonyme
Date: 
Mon, 2003-06-09 13:14

Vous avez bien raison d'expliquer la situation et de faire les mises en gardes qui s'imposent. N'oublions pas que c'est Bechtel qui agissait parmis les maîtres d'oeuvres de la construction de la Baie James. En ce sens, elle connait l'eau du Québec et surement bien d'autres informations privilégieées glanées de première mains tout au long de leur "présences" parmis nous. Méfions-nous, car un jour nous risquons de les découvrir entrée par effractions par la porte arrière, avec la complicité de quelques opportunismes Québécois.


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Subject: 
Nous vivons en plein faschisme
Author: 
Dominique pifpaf
Date: 
Tue, 2003-06-10 10:27

Selon Benito Mussolini, un spécialiste du sujet, le faschisme n'est rien d'autre que le corporatisme, c'est à dire la fusion des intérêts des grandes corporations et de ceux de l'état.
Nous vivons dans un monde où tous les politiciens ne savent plus que nous parler de la bonne marche de l'économie, qu'ils soient de droite, du centre ou de gauche. Ils ne font que suivre les intérêts de leurs sponsors, prêts à toutes les compromissions pour assoir leur pouvoir, ils veulent tout contrôler, surtout nous, et se foutent de la gueule du peuple, c'est à dire de notre gueule car le peuple c'est nous.

L'histoire nous a gratifié du peuple choisi par dieu, les juifs, après cela nous avons eu le seul vrai dieu des chrétiens ainsi que la séparation du monde en croyants et infidèles. Remarquer que ces trois idéologies expriment en fait toutes le même rascisme de l'autre, de celui qui est dífférent. Cela a ouvert la porte à la seule vraie race des nazis, ce qui fait d'Hitler non pas un accident de l'histoire mais sa suite logique. Il n'a fait qu'apliquer à des blancs européens ce qui était jusqu'alors réservé aux peuples colonisés. Il n'a même pas inventé les camps de la mort.

L'idéologie derrière la globalisation est celle de la seule véritable pensée, pensée unique excluant et réprimant toute pensée différente. Pensée non pas universelle comme elle le clame (et comme le clament toutes les religions qui excluent les autres tout en se disant universelle), mais raciste car elle condamne par avance toute autre manière de voir les choses. Pensée unique et non universelle car elle se considère comme la seule "bonne" pensée, la seule pensée adéquate, alors qu'elle est en fait incapable de se rendre compte qu'il lui manque le principal pour pouvoir être universelle, incapable qu'elle est de se rendre compte qu'elle a quelque chose à apprendre de l'autre et de sa culture.

Cette pensée unique de la globalisation est en fait le véritable ennemi, car non seulement elle réduit toute pensée différente à n'être que "fausse" et non digne de foi, mais elle nie par là l'autre et sa culture, comme l'avaient fait avant elle les adeptes du seul vrai dieu en perpétrant les colonisations et tous les massacres et conversions forcées qui les ont accompagnées.

Quand à Bush. il n'a fait que deux choses.
1) Il a rajouté un élément de doctrine au capitalisme: -Bombardez avant d'acheter, cela fait baisser les prix!
2) Il a suivi les traces de son grand père Walker-Bush, qui fut le banquier américain d'Hitler de 1923 à 1942. Il avait ainsi financé la montée au pouvoir des nazis et leur effort de guerre à raison d'environ la moitié de leur buget, servant d'intermédiaire entre les bailleurs de fonds Rockefeller, Morgan, Ford, etc. et les nazis. Les bénéfices furent rapatriés sur les USA par la même filière.

En Europe ce fut principalement Rotschild qui financat les nazis. Cela montre bien que la définition de Mussolini est bien la bonne, et qu'elle est au combien actuelle pour définir notre société en phase de globalisation.

La solution passe obligatoirement par la lutte idéologique en dénoncant cette pensée unique et raciste à la base de la globalisation et en proposant à la place une pensée qui soie réellement universelle, plus exactement symphonique, pensée qui pour pouvoir respecter l'autre et sa culture doit commencer par dire que j'ai quelque chose à apprendre de lui et de sa culture.


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