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Pourquoi pas une société de la communication?

Nicole Nepton, Mercredi, Juillet 17, 2002 - 12:29

Nicole Nepton

Le Congrès mondial des réseaux citoyens qui a lieu à Montréal en octobre 2002 permettra de dégager une plate-forme sur la fracture numérique qui représente les intérêts de la société civile et d'alimenter le débat sur la société de l'information en vue du Sommet mondial de décembre 2003. Un débat qui doit être abordé du point de vue de la société en termes d'accès à la culture, à l'éducation et à la participation citoyenne et non du point de vue de l'information, des infrastructures et des équipements comme il est bien parti pour l'être.

En effet, ce premier Sommet mondial sur la question vise l'adoption d'un plan d'action qui formule des mesures à prendre pour que nos sociétés soient démocratiques et respectueuses de la diversité culturelle tout en offrant des perspectives de développement équitable, ce que les technologies ne peuvent garantir en soi. Ces mesures, il faut les inscrire dans un projet social que les femmes, et celles du Sud en particulier, doivent contribuer à élaborer si elle comptent faire en sorte que l'égalité femmes-hommes devienne un jour une réalité.

Mis sur pied dans le cadre de la rencontre préparatoire de la région africaine qui avait lieu à Bamako en mai 2002, le Caucus sur le genre invite les féministes à s'impliquer dans les préparatifs du Sommet, dont fait partie le congrès Montréal 2002. Le Sommet ne traitera pas uniquement de technologies de l'information mais aussi de nouvelle gouvernance, de droits humains, d'éthique, de recherche, de création de contenus et de nombreuses autres questions. Le processus préparatoire est enclanché. www.geneva2003.org permet de s'y inscrire, de soumettre une demande d'accréditation et de dire comment on souhaite y contribuer (par exemple: organisation de rencontres, animation de groupes de travail, partage d'informations et mobilisation de réseaux, participation à des forums de discussion, etc.). La division société civile du Secrétariat exécutif se dit prête à faire son possible pour faciliter la participation de la société civile. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter info@geneva2003.org.

En juin 2002 avait lieu à Quito une rencontre latino-américaine autour de la société de l'information organisée par l'Agence latino-américaine d'information. Pourquoi pas une société de la communication? est le thème qui était débattu en opposition a celui de société de l'information qui sera au centre du Sommet mondial de l'ONU. Parler de société de l'information évoque un concept de transmission unidirectionnel se prêtant au contrôle centralisé alors que la lutte pour la démocratisation de la communication part de l'idée d'interactivité et de participation aux processus de communication.

Puis du 1er au 5 juillet 2002 avait lieu à Genève la première conférence préparatoire du Sommet sur la société de l'information. Sa principale tâche était de définir les règles de fonctionnement du Sommet. Selon les membres de la société civile (doc) qui y ont participé, la procédure prévue ferme la porte à une participation réelle et transparente des ONG. Alors qu'il n'y a pas encore d'engagement clair sur la participation des ONG au déroulement du Sommet, il devient d'autant plus important que Montréal 2002 démontre que l'utilisation démocratique des TIC est non seulement possible mais souhaitable afin que nos sociétés deviennent plus solidaires et démocratiques.

Montréal 2002 vise à mobiliser la société civile dans sa diversité et selon un équilibre de genre. Les réseaux de citoyen-nes qui mettent les TIC au service de projets de transformation sociale y seront à l'honneur. Ce congrès s'inscrit dans la foulée des rencontres tenues à Barcelone en 2000 et à Buenos Aires en 2001. Tout en contribuant à leur consolidation, Montréal 2002 favorisera la mise en commun de pratiques citoyennes.

Le congrès s'articule autour de thématiques : la création de nouveaux espaces publics; les droits de l'Internet et la réglementation des communications; le multiculturalisme et le multilinguisme; l'avenir des réseaux citoyens. Des sous-thématiques feront l'objet d'activités spéciales : les logiciels libres; le Sommet mondial sur la société de l'information. Si vous souhaitez apporter une perspective de genre à l'une des ces thématiques, contactez femmes@globalcn.org d'ici le 25 juillet. Il y a également deux thématiques transversales : les jeunes, les femmes et Internet. Concernant cette dernière, un appel de communications et de propositions d'activités portant sur Femmes: bâtir nos réseaux, bâtir nos forces et Femmes et droits Internet était diffusé le 5 juillet.

Section sur les femmes, les médias et les TIC de Cybersolidaires


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Toronto Community Mobilization
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