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Information sur Kruger et la forêt René-Levasseur

Anonyme, Dimanche, Septembre 14, 2003 - 17:33

La protection de l’île René-Levasseur dans sa totalité est primordiale si on considère la richesse de cet écosystème. Elle est constituée d’arbres âgés de 400 ans ; des caribous, orignaux, touladis, etc. vivent en harmonie avec le milieu qui est extrêmement fragile vu la latitude nordique où il se trouve. La forêt québécoise est menacée par l’avidité de Kruger et autres industriels, sous l’œil complaisant du gouvernement. Il faut mettre la forêt québécoise à l’abri des compagnies forestières avant qu’elles ne la dépouillent entièrement!

DOCUMENT SUR LA KRUGER ET L’ILE RENÉ-LEVASSEUR

1-Mise en contexte

En 1997, la compagnie Kruger inc.- Scierie Manic a obtenu du Ministère des «exploitations » forestières (MRN) un contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) pour l’aire commune 093-20, qui totalise une superficie de 14 953 km2 (voir figure 1). Ce CAAF est d’une durée de 100 ans. Cette aire englobe une partie des Monts Groulx et une grande partie de l’île René-Levasseur (localisée au centre du réservoir Manicouagan) d’une superficie de 1799 km2. (Superficie totale de l’île, 2040 km2). Elle se situe au 51e parallèle nord.

La forme circulaire de l’île René-Levasseur résulte d’un soulèvement basal très important qui s’est produit lors de l’impact d’un météorite il y a environ 215 millions d’années, ce qui en fait une formation géologique très rare. La forêt sur l’île ne fut pas affectée par le feu ni par l’activité humaine et est donc constituée d’arbres âgés de 80 à 400 ans.

Une faune et une flore exceptionnelle s’y trouvent, faisant de cet endroit un écosystème unique. L’îles abrite la plus grande et la plus nordique des réserves écologiques , soit celle de Louis-Babel (235 km2 ), et l’aire protégée en réserve de la péninsule de la Baie Memory au Nord-Est de l’île, d’une superficie de 190 km2 . Au total, 20%, soit 425 km2 de l’île, sont protégée.

2-La cie Kruger inc.

La Kruger est l’une des 4 plus grandes compagnies de pâtes et papier canadiennes. Ses activités sont essentiellement au Québec, mais nous la retrouvons aussi aux États-Unis, au Venezuela, au Royaume-Unis et en Colombie. Son siège social est situé à Montréal. Elle est propriétaire des marques : Cottonelle, Papiers Scott, Purex, White Swan, Capri, Viva, etc… Elle fabrique 2.2 millions tonnes métriques de papier par an.

La Kruger en Colombie
« Papeles Nacionales est une entreprise de Kruger en Colombie qui produit 71 000 tonnes de papiers par an. La Colombie est en ce moment sous influence occidentale et a mis en place le Plan Colombie. Au nom de ce plan, les communautés paysannes qui habitent et cultivent les terres intéressantes pour les grandes entreprises sont chassées par les militaires et paramilitaires. La coupe du bois est l’une des raisons pour lesquelles on déplace et assassine les populations. » (Mémoire de Claude Charest, présenté au BAPE)

3-Le projet de la Kruger inc.- Scierie manic

Le projet de la Kruger est d’aménager un accès à l’île René-Levasseur, pour y exploiter les « ressources forestières » qui s’y trouvent. Ce qui représente ,selon elle, une récolte de 260 000m3 de bois par année. La construction de 2 rampes d’accostage, permettant la traverse par barge d’une rive à l’autre des camions de chargement de bois, sont en construction présentement. Les activités de la barge, (donc des coupes) s’étendraient de la fin de mai jusqu’à la mi-décembre, période sans gel, 24h par jour, 5 jours par semaine. L’amorce des interventions forestières est prévu pour la fin septembre. Environ 40 000 litres de diesel seraient transportés par la barge chaque semaine. Kruger évalue que, dans une cinquantaine d’années, l’ensemble de la superficie forestière non protégée sera coupée. SVP, ne parlez pas de développement durable!

4-Intérêts de l’île

Pourquoi Kruger s’intéresse tant à l’île René-Levasseur, malgré les difficultés d’accès?
-Car, même si l’île ne représente que 12% de la superficie totale de l’aire commune 093-20, elle représente 35% du volume de la récolte de bois en raison de la plus grande densité des forêts matures.
-Car les droits de coupe sur le mètre cube de conifère provenant de la région de Manic 5 valent seulement 5.40$, en comparaison de 15.95$ dans la région de Charlevoix.
-Car 75% des résineux de l’île sont de l’épinette noir. Comme nous le savons, l’épinette noir est l’arbre de prédilection des compagnies forestières!
-Car il ne reste plus beaucoup de forêt à exploiter au Québec.

5-Dangers relatifs à l’exploitation forestière de l’île

-Augmentation des matières en suspension dans l’eau.
-Augmentation de la température de l’eau par la perte d’ombrage en rive.
-Les rejets de débris de coupe engendrent une augmentation de la demande biochimique en oxygène et une baisse de l’oxygène dissolue dans l’eau.
-Les coupes à blancs actuelles ou coupe avec protection de la régénération des sols (CPRS), entraînent une pollution au mercure très dangereuse.
-Les territoires forestiers nordiques se régénèrent difficilement. D’ailleurs la forêt y met plus de temps à croître : les cycles écologiques y sont plus lents et les écosystèmes, plus vulnérables.
-Perte d’habitat des espèces sur l’île. Si l’on considère qu’il y a 150 orignaux au 100km2 présentement, nous pouvons nous demander où iront-ils? (425km2 de l’île sont protégés, sur une superficie totale de 2040km2 , vous imaginez le party que ça ferait!!!)
-Mise en danger de la biodiversité.
-Problèmes sociaux reliés à la spoliation des ressources forestières de la région par l’industrie pouvant aller jusqu’à la fermeture de villes et de villages.
-Impact négatif de la machinerie forestière, créant des ornières qui détruisent les mécanismes naturels de drainage des sols.

6-Conclusion

La protection de l’île René-Levasseur dans sa totalité est primordiale si on considère la richesse de cet écosystème. Elle est constituée d’arbres âgés de 400 ans ; des caribous, orignaux, touladis, etc. vivent en harmonie avec le milieu qui est extrêmement fragile vu la latitude nordique où il se trouve. La forêt québécoise est menacée par l’avidité des industriels, sous l’œil complaisant du gouvernement. Il faut mettre la forêt québécoise à l’abri des compagnies forestières avant qu’elles ne la dépouillent entièrement! Puisque le gouvernement semble n’écouter que les lobbies forestiers et que les industriels ne pensent qu’au profit , c’est à nous de défendre ces milieux de vie essentiels de la planète et de reprendre des mains d’une minorité de capitalistes ce qui appartient à toutes et tous!

Aux arbres citoyenNEs, on vole notre forêt!!

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