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G8: appel à un village alternatif, anticapitaliste et anti-guerres

Anonyme, Lundi, Mai 26, 2003 - 19:51

VAAAG

Les 1, 2 et 3 juin, se déroulera à Evian le G8 : le sommet des huit puissances qui dirigent le monde. Depuis plusieurs années, les mobilisations visant à contrer les saigneurs du G8 prennent de l'ampleur. Pour nous, lutter contre le G8, ne se résume pas à quémander un aménagement "humain" du capitalisme ou à demander sa régulation ou sa taxation par les États. Il s'agit, pour nous, de promouvoir un autre type de société au sein de laquelle les rapports humains ne seraient pas fondés sur une logique de profit et de domination.

Les 1er, 2 et 3 juin, se déroulera à Evian le G8 : le sommet des huit puissances qui dirigent le monde. Du fait de la montée en puissance des manifestations contre la globalisation capitaliste et après l'assassinat de Carlo Giulani à Gènes en juillet 2001, le huit plus grands prédateurs ont décidé d'organiser leurs festivités dans des coins reculés, protégés par des bataillons de flics et de militaires en tous genres.

Cette année, c'est la France qui accueille le G8, dans la ville d'Evian, située au bord du lac Léman et retranchée dans les montagnes de Haute-Savoie. Les classes dirigeantes et les gouvernements -au travers du G8- et les différentes institutions internationales -comme le FMI et la banque mondiale- s'arrogent le droit de diriger le monde au nom du sacro-saint Capital. Du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest le discours et le même : il tend à propager l'économie de marché à tous les domaines de nos vies. Les conséquences sont, pour nous, toujours les mêmes : misère, exploitation, répression et guerre.

Depuis plusieurs années, les mobilisations visant à contrer les saigneurs du G8 prennent de l'ampleur. Pour nous, lutter contre le G8, ne se résume pas à quémander un aménagement "humain" du capitalisme ou à demander sa régulation ou sa taxation par les États. Il s'agit, pour nous, de promouvoir un autre type de société au sein de laquelle les rapports humains ne seraient pas fondés sur une logique de profit et de domination.

De par le monde, les dégâts humains et écologiques ne cessent de croître. La guerre devient le seul recours face aux maux économiques et sociaux auxquels le système ne peut plus répondre. Les États livrent ainsi une guerre extérieure contre le terrorisme et une guerre intérieure contre les pauvres. Cette pauvreté est la conséquence de la précarisation des conditions de vie et de travail. Elle relève également de la privatisation de l'ensemble des services sociaux -dans le cadre de la santé, de l'éducation, des transports ou en ce qui concerne l'eau, par exemple-. Elle est la conséquence des logiques du tout profit et de l'argent facile, de l'exode dû aux logiques de marchandisation -par le biais des OGM, par exemple- et de la mise sous tutelle, par les trusts agro-alimentaires, des populations rurales. Pour maintenir la paix civile que d'aucuns, par euphémisme, nomment "cohésion nationale", les États et les empires développent des arsenaux militaires et sécuritaires encore jamais égalés. On ne dit plus que l'on porte atteinte aux libertés et aux droits de l'homme, on dit plutôt qu'on "sécurise". De la même manière, on ne dit plus qu'on empêche les pauvres de prendre les transports publics mais on dit qu'on "lutte pour de meilleures conditions de voyage pour les clients". Enfin, on ne dit pas : "Les étrangers et les pauvres, dehors !", mais on préfère dire qu'on "gère humainement les flux d'arrivées en rapport avec les besoins de main d'oeuvre". La peur entretenue a pour effet de déresponsabiliser les individu-es et de faire éclater les liens de solidarité. Ainsi, chacun et chacune cherche dans un pouvoir fort une réponse aux questions posées par la globalisation capitaliste.

Néanmoins, les résistances se multiplient et s'organisent. C'est bien par la lutte, l'action directe et par la solidarité que les exploité-e-s et les dominé-e-s inverseront le rapport de force. C'est bien en mondialisant les luttes que les multinationales et les États ne pourront plus faire que l'autre, l'étranger soit le bouc émissaire des situations créées par la politique économique et sociale. Les délocalisations, les pavillons de complaisance, l'exploitation humaine, l'exploitation des forêts tropicales et l'exportation des usines polluantes dans les pays du Sud, par exemple, ne sont pas le fait du hasard mais relèvent bien de la logique du profit, seule et unique raison d'être du capitalisme et du libéralisme. Cette même logique étant appliquée à la marchandisation du vivant, à l'éducation et à la culture.

Sans justice, pas de paix ! De nombreux gestionnaires économiques et politiques aimerait que la lutte des classes soit reléguée au rang du souvenir. Ils aimeraient également que celles et ceux qui subissent leur loi continuent à courber l'échine et à se contenter du charity business pour ne pas crever. Il est temps que les exploité-e-s reprennent les choses en main et redéfinissent d'autres voies autres que celles d'une croissance indéfinie et destructrice de la nature et alternative à celle d'un travail hiérarchisé et basé sur de multiples dominations -sur les peuples, sur les femmes, sur la nature ou encore sur les enfants-. La remise au goût du jour de l'autogestion et de l'appropriation des moyens de production pour la satisfaction du plus grand nombre -et non au profit d'une minorité- seront les seuls moyens de contrer les forces belliqueuses, les intégrismes -qu'ils soient national-populistes, libéraux ou sécuritaires- qui se développent dans le monde entier. Depuis plusieurs années, la résistance ne se résume pas à une contestation de l'ordre -ou du désordre- établi, mais à la recherche d'alternatives aux différents modèles proposés. La volonté de créer d'autres espaces contrant toutes les formes dominations (patriarcale, économique, sociale, culturelle, nationale, militaire, autoritaire...) émerge. C'est pour cela qu'il nous semble intéressant de proposer la construction et la réalisation d'un village qui soir à la fois :

Un espace autonome de réflexion et d'action qui permette l'expression politique et surtout l'affirmation de nos propositions alternatives. L'action pourra se refléter dans la mise en place d'actes de désobéissance et/ou de résistance. Elle sera également le fait de la mise en place d'alternatives concrètes, de pratiques anti-autoritaires, de démocratie directe et d'autogestion. Nous voulons que ce lieu, au delà de la visibilité nécessaire, soit aussi un espace d'expérimentation sociale et politique en rupture avec le capitalisme et avec les formes de représentations classiques et/ou institutionnelles.

Un lieu autonome qui puisse devenir un véritable espace de convergence des résistances à la mondialisation capitaliste au sein duquel différents axes ou stratégies de luttes seront représentées et pourront s'exprimer. Ce sera ainsi une occasion de tisser des liens entre les différents individu-e-s, groupes, réseaux ou associations.

VAAAG
21ter, rue Voltaire, 75001 Paris
tél : +33 6 11 29 02 15
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