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Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) « Est-ce que ça me touche vraiment ? »

jplarche, Lundi, Mai 19, 2003 - 12:13

Louis-Serge Houle

Voilà une question qui revient souvent dans les discussions des syndicats qui participent à la consultation contre la zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) qui a cours à la CSN depuis les dernières semaines.

Il faut se souvenir que l’encre de l’accord de libre-échange intervenu entre le Canada et les États-Unis n’était pas encore sèche, en 1989, lorsque le gouvernement fédéral réformait une première fois le régime d’assurance-chômage. Ce n’était pas une coïncidence puisque le régime a subi maintes coupures depuis. Aujourd’hui, malgré des surplus de 45 milliards de dollars, notre régime est la copie conforme de celui qui est en vigueur aux USA : un système incapable de répondre aux besoins des travailleurs qui perdent leur emploi notamment parce qu’il est de plus en plus difficile de s’y qualifier.
L’harmonisation des programmes sociaux entre les deux pays signataires n’était là qu’un aspect de cet accord de commerce. Et comme notre régime était supérieur à celui de notre voisin, les gouvernements conservateur et libéral qui se sont succédé n’ont jamais hésité à le rabaisser au niveau de celui des États-Unis.
C’est aussi à cette époque que le gouvernement québécois entreprenait d’importantes coupes dans le transport en commun et transférait de nouvelles responsabilités aux municipalités, sans toutefois faire suivre les montants d’argent correspondants (la réforme Ryan).

Puis, la santé et l’éducation
En 1995, un an après la signature d’un deuxième accord de libre-échange (ALENA) entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, les gouvernements fédéral et québécois entreprenaient d’importantes compressions budgétaires dans les services publics. Cette période noire du déficit zéro nous a laissé un lourd héritage : fermeture de salles d’urgence, réduction de personnel dans les écoles et les établissements de santé, début de la tarification de certains services de santé et entrée de la privatisation avec les conséquences sur les services à la population et les conditions de travail des syndiqué-es.
L’harmonisation des programmes avec les USA se poursuivait donc.
L’ALENA introduisait toutefois une nouveauté dans les accords de commerce : la négociation perpétuelle. C’est ainsi qu’est apparu le fameux chapitre 11 qui permet aux entreprises de poursuivre les gouvernements si elles estiment que l’adoption d’une loi limite leur capacité de faire des profits.
Plus récemment, le gouvernement québécois réformait le Code du travail pour donner davantage de possibilités aux entreprises de recourir à la sous-traitance.
Les accords de libre-échange ne visent donc pas seulement à permettre aux produits de traverser les frontières. Leur objectif est aussi de faciliter les possibilités de commerce en diminuant, voire en éliminant, ce qui constitue aux yeux des marchands et des banquiers des entraves aux investissements. Parmi ces entraves, on note les services publics sur lesquels plusieurs voient un gigantesque potentiel de profits, les lois et les différentes normes sociales et, bien entendu, le taux « élevé » de syndicalisation au Québec, en comparaison avec le reste de l’Amérique.

Consultation contre la ZLEA
Cette campagne continentale contre la ZLEA, en raison des enjeux sur nos conditions de travail et de vie, se poursuit partout au Québec. À Montréal, plusieurs syndicats ont déjà rejeté la ZLEA, projetée pour 2005 : les employé-es d’Urgences Santé, les travailleurs de la construction, celles et ceux du Patro le Prévost, de ONYX environnement et du personnel de soutien du cégep du Vieux-Montréal. Au moment d’aller sous presse, les enseignantes et les enseignants de plusieurs cégeps étaient également consultés.

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