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Les objectifs de l'Amérique en Irak

jplarche, Jeudi, Avril 17, 2003 - 23:20

Erich Marquardt. Traduit de l'Anglais par Mamadou Tounkara.

L'objectif auto-proclamé d'une telle action est de changer le présent régime irakien et de le remplacer par un autre, proche des USA.

Power and Interest News Report (PINR)

(PINR) -- Le 20 mars dernier, les Etats-Unis ont effectivement démarré leur campagne militaire contre l'Irak. Washington a aussi exprimé son désir d'occuper ce pays jusqu'à ce qu'il soit à même de se doter d'un gouvernement autonome.

Il existe par ailleurs une variété d'objectifs annexes dans cette action militaire. Washington aimerait se débarasser d'un régime qui par le passé avait exprimé son désir de devenir une puissance régionale. Si l'Irak était parvenu à ce but, il aurait affaibli la domination américaine dans la région en se dotant les moyens de prendre des actions contraires aux intérêts de Washington. La guerre du Golfe de 1991 fut un conflit destiné à neutraliser la puissance montante de l'Irak.

En chassant Saddam Hussein du pouvoir, les Etats-Unis seront en mesure de projeter encore plus loin leur puissance au Moyen-Orient. Après la déroute de Saddam, Washington trouvera nécessaire d'établir des bases militaires dans le pays afin de superviser les activités militaires de la période post-guerre. Ceci rendra possible la réalisation du même modèle qu'en Afghanistan. Avec l'Iraq comme nouvelle base militaire, les USA se trouveront à un point stratégique : ayant des frontières communes avec six pays d' importance capitale, l'Iraq se trouve en effet au coeur du Moyen- Orient.

Une fois les bases militaires actives en Irak, Washington sera en mesure de remodéler le Moyen-Orient, un terme usité par des dirigeants de toutes les administrations lors de la décade écoulée. Des officiels de la présente administration ont exprimé leurs inquiétudes quant à la Syrie, se trouvant à la frontière occidentale d'Israël. Damas a été en conflit constant avec l'Etat hébreu, un important allié de l'Amérique dans la région et pays avec lequel certains membres de l'administration actuelle s'identifient fortement. Aussi bien le sous-secrétaire à la défense Paul Wolfowitz que le président du Conseil de la politique de défense Richard Perle ont été associés à la formulation de la politique étrangère israélienne. La Syrie a aussi été accusée de prendre des actions contraires aux intérêts de l'Amérique. En positionnant une massive force militaire à la frontière est de ce pays, Washington serait en mesure d'augmenter sa force de pression dans ses démêlées avec un Damas récalcitrant.

En plus de la Syrie, Washington sera en mesure de faire plus facilement pression sur le voisin oriental de l'Irak, l'Iran. L'administration Bush a classé ce dernier pays dans l' '"axe du mal" et a fait part de ses inquiétudes quant au programme nucléaire du pays des Ayatollahs. De la même manière que les USA seront en mesure d'exercer leur influence sur la Syrie, Washington tentera aussi de faire pression sur l'Iran en établissant des bases militaires à portée de tir de Téhéran. De plus, Washington augmentera de façon drastique ses potentiels logistiques militaires en étant capable d'initier des actions à partir des bases irakiennes au lieu d'avoir à négocier des droits de survol avec d'autres Etats de la région.

Cette projection de pouvoir dans le Moyen-Orient est la raison primaire derrière l'invasion de l'Irak. Mais en plus d'augmenter son influence dans la région, Washington sera aussi en mesure de contrôler l'offre de pétrole. En établissant une forte présence militaire, Washington tentera d'accroître la stabilité de l'offre de l'or noir sur le marché global. L'administration Bush croit que l'influence américaine dans la région diminuera les chances d'une pénurie de pétrole qui endommagerait gravement l'économie des Etats-Unis eux-mêmes et d'autres économies dépendant de cette source d'énergie.

En outre, le lobby pétrolier est étroitement lié à cette administration. De nombreuses personnalités officielles ont travaillé avec l'industrie du pétrole : la conseillère à la sécurité intérieure Condoleezza Rice, le vice-président Dick Cheney et le président Bush lui-même. Ainsi donc, une invasion de l'Irak sera inévitablement suivie de juteux contrats pour l'industrie pétrolière américaine. Le secteur énergétique irakien est présentement aux abois ; il y aura un besoin d'entreprises américaines pour la réhabiliter et augmenter la production nationale. Les entreprises américaines ont déjà commencé à soumissionner et l'administration Bush devra bientôt décider à qui seront accordés les marchés les plus profitables.

L'administration Bush a aussi créé un nouveau précèdent dans la politique étrangère de l'Oncle Sam. En attaquant l'Irak sans aval de l'ONU et dépourvue du soutien des alliés traditionnels, elle a initié un nouvel ordre international dans lequel les Etats-Unis peuvent se permettre des opérations militaires en dépit de l'opposition des institutions internationales et des arrangements multilatéraux.

Toutes ces considérations jouent un rôle important dans le désir de l'administration Bush d'envahir l'Irak et de remplacer le régime de Saddam Hussein par un autre beaucoup plus conciliant avec les intérêts américains.

Dossier realisé par Erich Marquardt. Traduit de l'Anglais par Mamadou Tounkara.

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