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Une solution à bien des maux, le gouvernement ne veut rien savoir!

Mary-Josée Brissette, Jeudi, Avril 3, 2003 - 13:18

Mary-Josée Brissette

Le 15 novembre dernier avait lieu à Québec le Rendez-vous national des régions. Plusieurs ententes spécifiques en sont ressorties. Le gouvernement a officiellement reconnu la région comme étant le centre québécois du développement durable. Depuis 10 ans déjà, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est la région laboratoire du développement durable. Elle a élaboré tellement de techniques que le gouvernement veut exporter son savoir-faire à l’échelle nationale.

Pour le Rendez-vous, le gouvernement avait demandé aux régions participantes de ne pas apporter de projets trop coûteux. Mais la région, un peu rebelle, a décidé de tenter le coup et est débarquée avec plusieurs idées. Entre autres, elle a proposé de créer une industrie de produits biologiques dans l’agro-alimentaire 100% régionale, en transformant plusieurs fermes déjà existantes en fermes biologiques où on assurerait toutes les étapes de production.

L’idée, qui ne date pas d’hier, est excellente, surtout pour une région qui est maintenant considérée comme le chef-lieu québécois du développement durable. Toutefois, le gouvernement n’a pas voulu entendre cette proposition. Ce n’est pas demain la veille qu’on obtiendra une subvention pour ce projet qui, en plus de mettre en valeur l’expertise de la région en matière de développement durable, permettrait la création d’emplois.

Plusieurs diront que les produits biologiques ne sont pas accessibles, parce qu’ils coûtent chers et qu’il n’en existe pas, dans la région, une grande variété. Ils diront aussi que les marchés d’alimentation qui en offrent sont plutôt rares. Si le produit est conçu en région, on diminue de beaucoup son prix, admettant qu’il n’y a que très peu de frais de transport. En plus de stimuler la santé collective régionale, ce projet de transformation de fermes ordinaires en fermes biologiques donne un sérieux coup de pouce à l’économie régionale, par la création d’emplois et l’exportation de ces produits.

Qui plus est, si le gouvernement considère la région assez mature et experte en matière de développement durable pour exporter ses connaissances, pourquoi alors brimer la naissance de ce merveilleux projet ? A-t-on peur de voir l’émergence d’un mouvement biologique? Pourtant, ce projet n’a que des aspects positifs, autant à court qu’à long terme. À la base même du développement durable, on retrouve le bien-être des individus. Plusieurs facteurs peuvent affaiblir la santé des gens certes, mais les milliers de produits chimiques, d’agents de conservation et de pesticides ingérés par la population n’aident certainement pas le corps à se former une bonne santé et sont forcément la cause de bien des maux. Or, si, tout comme nos ancêtres, les gens consommaient des aliments plus naturels (quoique moins rentables, mais ça, c’est une autre histoire), ils auraient une meilleure santé, car leur système immunitaire serait plus fort. Le corps irait chercher ailleurs que dans les capsules d’Adrien Gagnon les vitamines et minéraux essentiels. Si la population se porte mieux, elle est moins malade, donc elle va moins souvent à l’hôpital, qui se retrouve moins engorgé. Si les hôpitaux sont moins achalandés, les énormes et quasi-incalculables coûts reliés aux soins seraient diminués, et à très longue échéance, cela pourrait faire diminuer les taxes et impôts. C’est ça le développement durable et la région l’a compris, contrairement au gouvernement, qui rejette toutes les solutions à très longue portée au profit des projets apportant des dividendes électoraux immédiats.

En accordant une aide financière au Saguenay-Lac-Saint-Jean -et pourquoi pas à d’autres régions qui auraient idée de réaliser le même projet- le gouvernement et la population sont gagnants au bout de la ligne et tout le monde est content. Mais tous savent qu’une telle chose n’arrivera pas, parce que la lourde bureaucratie gouvernementale va encore tout bousiller.



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