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Réflexion sur les fondements de la pensée et de l'action - 1ère partie

calvaire01, Samedi, Novembre 30, 2002 - 15:50

calvaire01

Réflexion sur les fondements de la pensée et de l'action 1ère partie

Construire ou reconstruire une ontologie comme philosophie fondamentale de l’existence (sociale ou humaine/universelle), c’est tenter de saisir dans son unité la totalité de l’existence, encore là qu’elle soit sociale ou humaine/universelle. Nous pouvons tenter de saisir une totalité limitée, alors l’ontologie est très relative, en reconstruisant cette totalité d’existence par des éléments particuliers mis en ensemble. Nous pouvons aussi espérer saisir la stricte totalité par un savoir véritablement universel. Il faut alors pouvoir tout savoir et tout saisir pour que justement notre savoir soit universel. Quelle conscience totalement humaine peut appréhender la perfection et la globalité de toutes les connaissances humaines et percevoir tout le contenu et les formes des existences : de toutes les cultures, de toutes les sociétés, de tous les individus, etc. ? La réalisation de cette ontologie de la totalité entière est impossible.

L’ontologie comme savoir fondamental de l’être ou de l’essence des existences ou des existences elles-mêmes est aussi appréhendée par des subjectivités interprétatives (des hommes et des femmes qui se font interprètes de l’existence, qui traduisent donc des moments de réalité par des signes qui n’ont rien à voir avec ces réalités et dans des lectures où toute leur subjectivité est impliquée, comme nous aimons le dire la lecture de la réalité ne reconduit pas celle-ci dans sa littéralité pour la conscience), des subjectivités aussi langagières (leur lecture des faits de réalité est toujours entre autre fondée dans un écart insurmontable entre ces faits, leur interprétation et leur dire) et existantes (prises par leurs limites émotives, culturelles, sociales, politiques et autres), Bref, l’être humain particulier fondateur d’ontologie est toujours et à jamais incertain de son savoir, de son objectivité et de sa véridicité. Alors, devons-nous penser une ontologie qui soit faite de part en part dans l’emprise absolue de la subjectivité de son interprète et de son penseur ?

Si nous pouvons penser que l’ontologie peut et doit être fondée malgré l’emprise absolue de la subjectivité de son interprète et de son penseur, l’ontologie ne sera dans ce cas qu’une construction discursive infiniment limitée dans son potentiel de saisie de la réalité. Et l’ontologie comme savoir total et fondamental de l’être de l’existence n’admet que difficilement d’être relative. Ne vise-t-elle pas l’essence de l’être humain ou de la société au-delà de leurs particularités (et l’ontologie de la pratique n’est pas exclue de cette critique ou de ce constat des limites, car après tout elle est aussi une ontologie de l’être humain universel en ce qu’elle vise la pratique humaine comme activité fondatrice de toute existence, humaine toujours il va sans dire) ?

Ainsi, toute connaissance est relative et fondée dans la subjectivité de l’individu particulier ? Et bien oui, mais...

Ce que nous pouvons faire acte de foi de percevoir, c’est de la vie : des arbres, un ciel, des océans, des chats, des chiens, des êtres humains, des interactions entre tout cela, des relations de pouvoir, etc. Nous constatons en fait qu’il y a de la vie. Nous pouvons penser aussi que par ce qu’entre autres nous constatons ces choses, nous sommes nous aussi vivants. Mais tous nos mots sont relatifs en tant que constructions individuelles/sociales du cerveau et du langage. Nous percevons une réalité multiple qui est elle-même positive (au sens de factuel et au sens du positivisme première version), mais nous la percevons qu’à travers les structures subjectives de notre langage, de nos actes de cognition et d’interprétation et à travers la construction discursive que nous faisons de cette réalité multiple. Et même les sciences expérimentales dites aussi sciences pures se fondent dans ces lieux, ce qui nous fait dire qu’elles ne sont pas si pures que cela.

Alors aucun savoir n’atteint la totalité objective. Toute personne ne fait qu’interpréter le monde pour essayer d’en saisir des parcelles, pour y être, pour l’habiter et pour le transformer. Mais toutes nos pratiques si essentielles à notre vie qu’elles soient ne sont elles-mêmes fondées que dans les limites de nos connaissances ou, dit peut-être plus justement, dans les limites de nos actes de cognition.

Il en découle quelques constats. Il y a impossibilité d'une ontologie. Il y a éclectisme au fondement de nos épistémologies. Il y a de l'existence, des valeurs et des actions. Il y a de l'histoire comme synthèse relative des vécus (de l'existence, des valeurs et des actions) et de la culture comme création continue de formes sociales (économiques, technologiques, politiques, artistiques, littéraires, philosophiques, éthiques, morales, religieuses, etc.).

Art et vie ne font donc plus qu'un. Et l'univers entier vient s'y jouer comme le résultat d'un parti pris d'être. Le monde y est risqué comme choisi à tout instant. Il est fait dans nos libertés, de nos libertés.



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